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Aménager pour réduire les inégalités territoriales en Polynésie

Polynésie française • Juin 2021

Aménager pour réduire les inégalités territoriales en Polynésie

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45 min

20 points

Intérêt du sujet • Les inégalités territoriales concernent tous les territoires français, mais en particulier ceux de Polynésie, distants entre eux de milliers de kilomètres. Le défi de réduire ces inégalités y est colossal.

 

Document 1Le câble du sous-marin Natitua

Ce mardi 18 décembre [2018], le câble sous-marin numérique et domestique, Natitua, est entré en service en Polynésie. Il doit apporter du haut débit dans 10 îles des archipels des Tuamotu et des Marquises, afin de réduire la fracture numérique avec l’île de Tahiti.

Après une installation de moins de trois mois, de début août à début octobre, le câble sous-marin numérique Natitua est entré en service, respectant ainsi les délais fixés par le gouvernement local. D’ores et déjà, le PDG de l’Office des postes et télécommunications (OPT), un des financeurs du projet, a lancé les offres commerciales, « les mêmes qui sont commercialisées sur Tahiti, Moorea, les Îles-sous-le-Vent ». Ce second câble sous-marin en Polynésie relie désormais Tahiti à une partie des îles des archipels des Tuamotu et des Marquises.

Dix îles sont desservies par le câble Natitua : Hao, Makemo, Fakarava, Arutua, Kaukura, Rangiroa, Manihi, Takaroa, Hiva Oa, et enfin Nuku Hiva. Dix autres îles des deux archipels seront raccordées au câble par un réseau de faisceaux hertziens, au premier semestre 2019. 22 000 habitants bénéficient ainsi du haut débit grâce à cette infrastructure numérique qui permettra le développement de ces îles. 60 établissements scolaires, l’hôpital de Taiohae, et plus de 40 000 touristes auront aussi accès à Internet à haut débit grâce à cet équipement, avait indiqué la Présidence de la Polynésie française à la fin de l’installation du câble.

Source : https://outremers360.com/economie/numerique-en-polynesie-le-cable-domes…

Document 2Le tracé du câble sous-marin Natitua

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© Groupe OPT

Documents 1 et 2

1. Relevez dans les documents les objectifs du câble sous-marin Natitua. (4 points)

2. Identifiez dans les deux documents les territoires qui vont bénéficier de la présence de ce câble. (4 points)

3. Nommez l’acteur de l’aménagement évoqué dans les deux documents. (1 point)

Document 1

4. En vous appuyant sur le document 1 et sur vos connaissances, nommez d’autres acteurs pouvant intervenir dans ce projet, comme dans l’aménagement du territoire. (3 points)

5. Relevez dans le document 1 les domaines qui vont profiter de la présence du câble. (3 points)

Documents 1 et 2

6. En vous appuyant sur les documents et vos connaissances, expliquez pourquoi l’aménagement du territoire permet de réduire les inégalités entre les territoires. (5 points)

 

Les clés du sujet

Comprendre les documents

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Répondre aux questions

Tahiti fait partie des îles de la Société. Au centre de la carte, on trouve l’archipel des Tuamotu (de Rangiroa à Hao). Au nord-est se trouve l’archipel des Marquises.

1. L’objectif est dans le premier paragraphe. Relève aussi le slogan présent sur la carte. Comme la question est sur 4 points, tu peux développer en explicitant.

2. La question étant sur 4 points, développe sur les îles reliées par réseau hertzien.

6. Commence par rappeler les handicaps spécifiques aux territoires ultramarins, en particulier polynésiens, et les inégalités qui en résultent. Tu pourras ensuite montrer comment les aménagements permettent de réduire ces inégalités.

1. Le câble Natitua doit « apporter du haut débit dans 10 îles des archipels des Tuamotu et des Marquises » et ainsi « réduire la fracture numérique avec Tahiti » (doc. 1). Natitua doit ainsi participer à « l’égalité numérique » (doc. 2). Tahiti est en effet alimenté en haut débit par le câble Honotua qui connecte l’archipel de la Société (de Tahiti à Bora Bora) à Hawaii et, au-delà, à l’Internet mondial. Mais les Tuamotu et les Marquises n’y étaient pas reliées jusqu’à présent.

info +

En polynésien, Natitua signifie « lien en haute mer » : un nom particulièrement approprié.

2. Dix îles sont connectées à Natitua : huit dans l’archipel des Tuamotu, au centre de la carte, deux dans l’archipel des Marquises (au nord-est) : Hiva Oa et Nuku Hiva. Dix autres profiteront de Natitua par connexion hertzienne. Ainsi, Hao est-elle connectée à Natitua et sa voisine Amanu le sera par faisceaux hertziens.

conseil 

Cite un exemple pour montrer que tu as travaillé le document et appuyer ta démonstration.

3. L’acteur de l’aménagement évoqué dans les deux documents est l’OPT, l’Office des Postes et des Télécommunications. Il s’agit d’un acteur public, tout à fait comparable à La Poste en métropole.

4. D’autres acteurs sont présents. Dans le document 1, le gouvernement local polynésien a fixé les délais de pose du câble. La Polynésie est un Pays d’Outre-Mer (POM) largement autonome par rapport à la métropole, mais celle-ci contribue à l’aménagement. L’Union européenne, pour qui la Polynésie française fait partie des PTOM (Pays et Territoires d’Outre-Mer), apporte également un financement. Les acteurs interviennent donc à des échelles multiples.

5. Les domaines qui vont profiter de la présence du câble Natitua sont les secteurs économiques de l’éducation (« 60 établissements scolaires »), de la santé (« l’hôpital de Taiohae » sur Nuku Hiva) et du tourisme (« 40 000 touristes »).

6. La Polynésie, comme les autres territoires ultramarins, souffre de handicaps géographiques majeurs, ultrapériphériques : insularité (118 îles), exiguïté, distance (Natitua s’étend ainsi sur près de 2 800 km) et donc fragmentation et isolement, le tout avec une population modeste (280 000 habitants).

À l’échelle de la Polynésie elle-même, les îles de la Société, en particulier Tahiti, sont moins mal loties, par exemple dans l’accès Internet à haut débit, que les archipels des Tuamotu ou des Marquises.

Les aménagements impulsés par les acteurs locaux (gouvernement polynésien, OPT), métropolitain ou européen, permettent la réduction de ces inéga­lités territoriales : Natitua fournit ainsi l’Internet à haut débit à 22 000 habitants.

Toutefois, l’aménagement du territoire est une tâche sans fin : l’archipel des Gambier, qui ne compte que 1 600 habitants, reste ainsi particulièrement isolé, à plus de 800 km au sud-est en-dehors de la carte…

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