S’entraîner
Se raconter, se représenter
5
fra3_2111_03_00C
Amérique du Sud • Novembre 2021
Femmes de la mer
Intérêt du sujet • Les deux documents évoquent les pêcheuses d’ormeaux des îles du Japon, où les « femmes de la mer » vivent en parfaite osmose avec cet élément naturel.
Document ATexte littéraire
La narratrice vit seule avec sa mère qui est pêcheuse d’ormeaux, coquillages très recherchés, sur une île de la mer du Japon.
J’ai pris l’habitude d’aller seule au bord de la mer. Après l’école, au lieu de rentrer faire mes devoirs, je marche jusqu’au rivage. Je vais à la grande plage, parce qu’elle est déserte en hiver. J’adore l’hiver. J’ai l’impression que tout se repose, la mer, les rochers, même les oiseaux. En hiver, maman ne part pas très tôt à cause de l’obscurité qui traîne encore au fond de l’eau. Le jour ne se lève pas en même temps à la surface et au fond de la mer. Je vais rejoindre maman dans les rochers. La mer est grise, les vagues sont lissées par le vent, elles tremblent à peine, on dirait la peau d’un cheval. La plupart des femmes de la mer ne sortent pas ces jours-là. Maman n’hésite pas, elle sait qu’elle aura une récolte double. Elle peut gagner soixante ou soixante-dix dollars ces jours-là. Elle me demande de l’aider à porter les coquillages jusqu’aux restaurants, surtout quand il y a beaucoup d’ormeaux, parce qu’ils pèsent lourd. Elle ne plonge pas très loin, près du port, à l’abri de la digue, ou dans les rochers au bout de la plage. Je m’abrite dans la cabane des femmes de la mer, et je regarde ma mère qui entre dans l’eau, ses jambes bien droites en l’air avant de plonger, ses belles chaussures bleues qui brillent, puis l’eau se referme sur elle, et je compte, comme quand j’étais petite, très lentement, dix, onze, douze, treize, quatorze, et elle reparaît, la tête renversée, elle crie : houhou – rrraourrra, et moi je lui réponds. J’ai vu un film à la télé sur les baleines, je lui ai dit : « Vous autres, les femmes de la mer, vous criez comme des baleines ! » Ça l’a fait rire, elle me parle encore de son dauphin, celui qui vient de temps en temps la voir, au crépuscule. Elle n’est pas la seule. La vieille Kando, une copine de ma mère, qui paraît-il est la fille bâtarde1 d’un soldat japonais, m’a raconté qu’elle a aussi rendez-vous avec un dauphin, et qu’elle sait lui parler. Elle m’a raconté que quelquefois, tôt le matin, ou bien juste avant la nuit, le dauphin s’approche d’elle, et elle lui parle en poussant des petits cris sous l’eau, la bouche fermée, ou bien elle frappe dans ses mains, et le dauphin vient tout près d’elle, si près qu’elle peut caresser sa peau qui est très lisse et très douce, c’est ce qu’elle raconte. Alors moi aussi, vers le soir, quand la mer est très calme, je vais à l’eau, je nage avec mon masque et j’espère rencontrer le dauphin, mais jusqu’à présent il n’est pas venu.
J.M.G. Le Clézio, Tempête, 2014. © Éditions Gallimard.
1. Bâtard : enfant né hors mariage, de parents dont l’union n’est pas reconnue par la loi.
Document BKatsushika Hokusai (1760-1849), Pêcheuse d’ormeaux
Sur cette image qui est une estampe japonaise, un groupe de femmes se tient sur un rocher tandis que d’autres nagent à la recherche de coquillages. Des hommes, sur une barque, naviguent à proximité de la scène.
Musée Guimet, Paris.
ph © Heritage Image/Aurimages
Travail sur le texte littéraire et sur l’image 50 points • ⏱ 1 h 10
Les réponses doivent être entièrement rédigées.
Compréhension et compétences d’interprétation
▶ 1. Pourquoi la narratrice apprécie-t-elle l’hiver ? Justifiez votre réponse. (2 points)
▶ 2. La mer et le paysage sont décrits dans le texte :
a) « on dirait la peau d’un cheval » (ligne 9) : comment comprenez-vous cette expression ? Quel procédé stylistique (figure de style) est utilisé ? (2 points)
b) De la ligne 3 à la ligne 7, quelle atmosphère (lumière, couleur, impressions…) se dégage de cette description ? (3 points)
c) De la ligne 4 à la ligne 9, en quoi la mer paraît-elle vivante ? (2 points)
▶ 3. L’expression « les femmes de la mer » est utilisée aux lignes 10, 16 et 23 : de quelle relation avec la mer témoigne cette expression au fil du texte ? (3 points)
▶ 4. Dans le passage de la ligne 25 à la ligne 35, à partir de « La vieille Kando », quel lien particulier s’est créé entre la femme et le dauphin ? Développez votre réponse. (6 points)
▶ 5. Expliquez pourquoi la narratrice espère « rencontrer le dauphin » (lignes 34-35). Votre réponse fera appel à des éléments précis prélevés dans l’ensemble du texte. (6 points)
▶ 6. a) Dans l’estampe japonaise, quelles différences constatez-vous entre la représentation des femmes sur le rocher et celles dans la mer ? (4 points)
b) Selon vous, le texte et l’image offrent-ils le même point de vue sur la pêche ? (4 points)
Grammaire et compétences linguistiques
▶ 7. « Je vais à la grande plage, parce qu’elle est déserte en hiver. » (lignes 4-5)
a) Relevez la proposition subordonnée dans cette phrase. (1 point)
b) Réécrivez cette phrase en remplaçant « parce qu’ » par un autre connecteur dont vous préciserez la classe grammaticale. (2 points)
c) Quel lien logique est exprimé ? (1 point)
▶ 8. « je regarde ma mère qui entre dans l’eau, ses jambes bien droites en l’air avant de plonger, ses belles chaussures bleues qui brillent, puis l’eau se referme sur elle, et je compte, comme quand j’étais petite, très lentement, dix, onze, douze, treize, quatorze, et elle reparaît, la tête renversée, elle crie : houhou – rrraourrra, et moi je lui réponds. » (lignes 16 à 21)
Réécrivez le passage en remplaçant « ma mère » par « mes parents ». Faites toutes les modifications nécessaires. (10 points)
▶ 9. « les vagues sont lissées par le vent » (ligne 8)
Transposez ce passage à la voix active. (1 point)
▶ 10. « Elle m’a raconté que quelquefois, tôt le matin, ou bien juste avant la nuit, le dauphin s’approche d’elle » (lignes 28-29)
a) Comment sont rapportées ces paroles ? (1 point)
b) Justifiez votre réponse. (2 points)
Dictée 10 points • ⏱ 20 min
Le nom de l’auteur et le titre de l’œuvre sont écrits au tableau.
J.M.G. Le Clézio
Tempête, 2014
© Éditions Gallimard
Ce que j’aime, c’est ce que m’enseigne la mer, ce que m’enseignent les vieilles femmes, quand elles sortent de l’eau et qu’elles allument un feu de planches à l’abri de la cabane, et qu’elles étalent sur la pierre noire au soleil couchant les trésors du fond de la mer, les ormeaux nacrés, les coquilles pointues et noires, les étoiles de mer, les pieuvres. Je pense qu’il existe un monde sous la mer, un monde très beau, différent de tout ce qu’on voit sur la terre. Un monde qui n’est pas dur et sec, qui n’écorche pas la peau ou les yeux, un monde où tout glisse lentement, doucement.
Rédaction 40 points • ⏱ 1 h 30
Vous traiterez au choix le sujet d’imagination ou le sujet de réflexion.
Sujet d’imagination
« Alors moi aussi, vers le soir, quand la mer est très calme, je vais à l’eau » (lignes 33-35).
Vous imaginerez le récit de la baignade de la narratrice en insistant sur ses sensations ainsi que sur les émotions que lui procure ce moment privilégié.
Sujet de réflexion
Dans l’extrait, la narratrice et les femmes de son entourage ont une relation privilégiée avec la mer. Selon vous, que peut apporter le contact avec la nature ?
Vous développerez votre point de vue en prenant appui sur des exemples précis, issus de votre réflexion, de vos lectures et de votre culture personnelle.
Les clés du sujet
Analyser les documents
Traiter le sujet d’imagination
Recherche d’idées
Conseils de rédaction
Comme il s’agit d’une suite de texte, raconte cette scène à la première personne du singulier et au présent de l’indicatif, comme dans l’extrait. Dans le texte, il s’agit d’un présent d’habitude mais tu peux aussi raconter une baignade particulière.
Traiter le sujet de réflexion
Recherche d’idées
Conseils de rédaction
Commence par faire un plan avec une introduction, un développement en deux parties au moins et une conclusion.
Pense à illustrer tes arguments avec des exemples tirés de tes lectures (Jean Giono, J.M.G. Le Clézio…), de films ou de reportages que tu as vus ou encore de ton expérience personnelle.
Travail sur le texte littéraire et sur l’image
Compréhension et compétences d’interprétation
▶ 1. La narratrice apprécie beaucoup l’hiver car c’est une période où tout semble se reposer : la mer, les rochers, les oiseaux et même sa mère qui quitte la maison plus tard qu’en été. De plus, elle aime avoir la plage pour elle toute seule le soir après l’école.
▶ 2. a) « on dirait la peau d’un cheval » : c’est ainsi que la narratrice décrit la mer hivernale. Elle semble lisse, lustrée, juste parcourue de petits tremblements comme ceux qui apparaissent parfois sous la peau luisante et souple d’un cheval.
C’est une comparaison. Elle est introduite par l’outil de comparaison « on dirait ».
info +
Une comparaison se différencie de la métaphore en ce qu’elle est introduite par un outil de comparaison : comme, semblable à, tel, qui ressemble à…
b) L’atmosphère qui se dégage de la description est sombre : l’obscurité subsiste au fond de l’eau, la mer est « grise ». Elle semble presque immobile, seulement agitée de légers mouvements.
c) La mer paraît vivante. Elle est personnifiée : elle « se repose ».
info +
Une personnification est une figure de style qui consiste à attribuer des propriétés humaines à des choses ou des abstractions.
Elle est ensuite comparée à un cheval : sa surface évoque pour la narratrice la peau souple de l’animal.
▶ 3. L’expression « les femmes de la mer » évoque tout d’abord des femmes qui vivent de ce que la mer leur procure : des coquillages qu’elles vont vendre aux restaurants. Ce sont des travailleuses de la mer.
Ce sont aussi des femmes qui, en raison de leur relation intime avec cet élément, sont devenues en quelque sorte des créatures de la mer, comme des sirènes. « Vous autres, les femmes de la mer, vous criez comme des baleines ! » dit la narratrice à sa mère.
▶ 4. La relation de la vieille Kando avec son dauphin est une relation intime, amicale, tendre.
Tout d’abord, elle sait lui parler, elle connaît son langage : « elle lui parle en poussant des petits cris sous l’eau, la bouche fermée ».
Ensuite, elle l’a apprivoisé et communique avec lui par des gestes affectueux, des caresses : « elle frappe dans ses mains et le dauphin vient tout près d’elle, si près qu’elle peut caresser sa peau ».
▶ 5. La narratrice espère « rencontrer le dauphin » car elle est irrésistiblement attirée par l’univers de la mer. Elle aime s’y retrouver seule pour communier avec cet élément. Elle admire sa mère et les autres « femmes de la mer » qui lui semblent des créatures différentes, captivantes : « je regarde ma mère qui entre dans l’eau, ses jambes bien droites en l’air avant de plonger, ses belles chaussures bleues qui brillent ».
Elle aspire à devenir l’une d’elles : une créature mi-humaine mi-marine. Elle aimerait à son tour parler et nager avec le dauphin, le caresser et devenir une de ses intimes, mais elle sait qu’elle devra prendre le temps de l’apprivoiser.
▶ 6. a) Dans l’estampe japonaise de Hokusai, les femmes sur le rocher paraissent épuisées, anéanties : elles ont la tête basse, le dos courbé comme si elles étaient hors de leur élément naturel.
Les femmes qui nagent semblent au contraire pleines d’énergie. Leurs mouvements de jambes et de bras évoquent des créatures marines.
b) Le texte et l’image ne présentent pas le même point de vue sur la pêche.
Dans le texte, la mère exerce une activité solitaire et ne paraît avoir de comptes à rendre à personne, alors que sur l’image, les femmes semblent accompagnées par les hommes en bateau. On peut imaginer qu’ils récoltent les coquillages pêchés. De plus, sur l’estampe, la tâche des femmes semble harassante, ce qui n’est pas l’impression donnée par le texte.
Grammaire et compétences linguistiques
▶ 7. a) La proposition subordonnée est : « parce qu’elle est déserte en hiver ».
b) Car elle est déserte en hiver. Car est une conjonction de coordination.
c) Le lien logique exprimé est la cause.
▶ 8. Je regarde mes parents qui entrent dans l’eau. Leurs jambes bien droites en l’air avant de plonger, leurs belles chaussures bleues qui brillent, puis l’eau se referme sur eux, et je compte, comme quand j’étais petite, très lentement, dix, onze, douze, treize, quatorze, et ils reparaissent, la tête renversée, ils crient : houhou – rrraourrra, et moi je leur réponds.
info +
Lorsque leur est déterminant possessif, il s’accorde avec le nom qu’il détermine. Lorsque leur est pronom personnel, il ne prend pas de s.
▶ 9. Voix active : Le vent lisse les vagues.
▶ 10. a) Les paroles sont rapportées au discours indirect.
b) Elles sont exprimées sous la forme d’une proposition subordonnée conjonctive introduite par que. Il n’y a pas de guillemets ni de tiret.
Le pronom « moi », qui aurait été utilisé au discours direct, est devenu « elle ».
Dictée
Point méthode
1 Attention à l’accord des verbes, particulièrement quand le sujet est inversé (placé après le verbe) : « c’est ce que m’enseigne la mer [sujet], ce que m’enseignent les vieilles femmes [sujet] ».
2 Attention à tous les accords en genre et en nombre concernant les groupes nominaux : la moindre erreur coûte 1 point !
3 Attention à ne pas confondre ou, conjonction de coordination (qui peut être remplacé par ou bien) et où, pronom relatif.
Ce que j’aime, c’est ce que m’enseigne la mer, ce que m’enseignent les vieilles femmes, quand elles sortent de l’eau et qu’elles allument un feu de planches à l’abri de la cabane, et qu’elles étalent sur la pierre noire au soleil couchant les trésors du fond de la mer, les ormeaux nacrés, les coquilles pointues et noires, les étoiles de mer, les pieuvres. Je pense qu’il existe un monde sous la mer, un monde très beau, différent de tout ce qu’on voit sur la terre. Un monde qui n’est pas dur et sec, qui n’écorche pas la peau ou les yeux, un monde où tout glisse lentement, doucement.
Rédaction
Voici un exemple de rédaction sur chacun des deux sujets.
Attention, les indications entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.
Sujet d’imagination
[Premiers rituels] Je commence par me déshabiller, abandonnant sur la petite plage déjà gagnée par le crépuscule mes habits d’écolière, ne gardant que mes sous-vêtements. J’ajuste mon masque. J’ai hâte de me délasser de ces heures passées à écouter sagement le professeur : j’ai besoin que mon corps retrouve sa liberté, le plaisir de gestes simples au contact de la mer.
[La baignade] Je ne plonge pas des rochers, je préfère entrer progressivement dans l’eau, sentir les douces vaguelettes enserrer mes chevilles comme de petits serpents. Sous la plante de mes pieds, de délicats coquillages concassés crissent doucement.
L’eau caresse maintenant mes genoux, mes cuisses, mes hanches ; je plonge alors avec délices dans l’eau déjà sombre qui reflète le ciel crépusculaire. Je propulse mon corps vers le large par quelques mouvements amples et souples. Je suis dans mon élément. J’aspire à être une femme de la mer.
L’eau m’enlace, douce, fraîche, enveloppante, et je cherche à distinguer dans les profondeurs mystérieuses les secrets qu’elle renferme. Mes longs cheveux noirs flottent comme des algues Je m’enfonce vers les fonds marins pour mieux rejaillir vers le ciel assombri et les rochers familiers.
[L’attente du dauphin] Je fais alors la planche et écoute : tout est calme, silencieux. Je guette le moindre signe de la présence du dauphin : est-il là, proche, attentif lui aussi ? Je reste ainsi de longues minutes, immobile. La nuit s’apprête à tomber, c’est le moment où il apparaît à la vieille Kando…
conseil
N’hésite pas à reprendre des éléments du texte.
J’essaie de lui parler en poussant des petits cris sous l’eau, la bouche fermée, mais je ne crois pas encore maîtriser la langue des dauphins ; cela viendra. Je frappe aussi doucement dans mes mains.
Parfois, j’ai l’impression que quelque chose de lisse, doux, caressant, vient me frôler. Je me fige et j’observe. Mais le dauphin demeure invisible. Est-ce un premier contact ? Il prend sans doute son temps pour apprendre à mieux me connaître. J’aurai la patience de l’attendre. Peut-être demain…
[Fin de la baignade] Je regagne alors les rochers, m’y hisse et m’allonge sur leur surface encore tiède. Je me sèche en regardant le ciel et en écoutant la mer, puis je remets mes vêtements d’écolière et reprends le chemin de la maison. Je reviendrai !
Sujet de réflexion
[Introduction] Entrer en contact avec la nature, c’est profiter de ses bienfaits mais aussi apprendre à la respecter et à la protéger.
[La nature comme source de bienfaits] La nature est, tout d’abord, source de bien-être. Elle nous procure du plaisir en activant nos cinq sens. Plaisir de voir, tant elle offre à notre regard de variétés de couleurs et de formes. Plaisir de toucher, de marcher dans l’herbe fraîche les pieds nus, de sentir la douceur des pétales d’une fleur sous nos doigts. Plaisir d’entendre le murmure de la rivière, le chant des cigales ou le silence tout simplement. Plaisir de sentir la multitude de parfums qui flottent dans l’air. Plaisir de goûter les fruits qu’elle nous offre. Entrer en contact avec la nature, c’est revenir à l’essentiel. C’est se sentir libre, comme l’exprime si bien l’héroïne de Tempête de Le Clézio.
[La nature comme puissance qui nous dépasse] Si la nature est une compagne familière et amicale, elle peut également être imprévisible. Entrer en contact avec la nature nous permet aussi de comprendre que nous n’en sommes pas les maîtres. Affronter la haute montagne ou prendre la mer n’est pas sans risque. Les éléments naturels gardent leur part de dangerosité. Les volcans, les abysses conservent leurs mystères. Nous nous sentons parfois bien petits face aux cataclysmes – typhons, tornades, tsunamis – multipliés par le réchauffement climatique. L’homme doit faire preuve d’humilité.
[La nature comme richesse à protéger] Observer la nature, c’est enfin prendre conscience de sa fragilité et de la nécessité de la protéger : partout, des paysages naturels disparaissent – glaciers, banquises, barrières de corail –, ce qui met en péril de fragiles écosystèmes. L’homme ne doit pas être ce barbare qui détruit son environnement et celui de la faune avec laquelle il le partage. C’est la leçon que nous transmet Jean Giono dans L’homme qui plantait des arbres. Si la nature dépérit, c’est un peu de notre âme qui disparaît.
[Conclusion] La nature est une amie fidèle qui s’offre à nous pour notre bien-être, mais dont nous ne devons pas nous sentir les maîtres. Gardons-nous d’oublier qu’elle peut être imprévisible : c’est ce qui la rend si fascinante. Surtout, prenons conscience de sa fragilité, de son caractère irremplaçable : elle est unique, comme un de nos biens les plus précieux.
conseil
Dans la conclusion, tu dois avant tout proposer une synthèse des arguments développés.