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L'arbre à poèmes (texte d'Abdellatif Laâbi, image de Pawel Kuczynski)

Centres étrangers • Juin 2021

L’arbre à poèmes

3 heures

100 points

Intérêt du sujet • Dans ce poème en prose, l’auteur, qui a fait de la prison pour avoir parlé librement, défend le droit à la poésie. Il affirme la nécessité d’avoir une vision poétique du monde.

Document ATexte littéraire

L’arbre à poèmes

Je suis l’arbre à poèmes. Les savants disent que j’appartiens à une espèce en voie de disparition. Mais personne ne s’en émeut1 alors que des campagnes ont été lancées récemment pour sauver le panda du Népal et l’éléphant d’Afrique.

Question d’intérêt, diront certains. Question de mémoire, dirai-je. De temps en temps, la mémoire des hommes sature. Ils se délestent alors du plus encombrant, font de la place en prévision du nouveau dont ils sont si friands.

Aujourd’hui, la mode n’est plus aux vieilles essences. On invente des arbres qui poussent vite, se contentent de l’eau et du soleil qu’on leur mesure et font leur métier d’arbre en silence, sans état d’âme.

Je suis l’arbre à poèmes. On a bien essayé sur moi des manipulations, qui n’ont rien donné. Je suis réfractaire2, maître de mes mutations. Je ne m’émeus pas à de simples changements de saison, d’époque. Les fruits que je donne ne sont jamais les mêmes. J’y mets tantôt du nectar3, tantôt du fiel4. Et quand je vois de loin un prédateur, je les truffe 5 d’épines.

Parfois je me dis : Suis-je réellement un arbre ? Et j’ai peur de me mettre à marcher, parler le triste langage de l’espèce menteuse, m’emparer d’une hache et m’abattre sur le tronc du plus faible de mes voisins. Alors je m’accroche de toutes mes forces à mes racines. Dans leurs veines infinies je remonte le cours de la parole jusqu’au cri primordial. Je défais l’écheveau des langues. J’attrape le bout du fil et je tire pour libérer la musique et la lumière. L’image se rend à moi. J’en fais les bourgeons qui me plaisent et donne rendez-vous aux fleurs. Tout cela nuitamment, avec la complicité des étoiles et des rares oiseaux qui ont choisi la liberté.

Je suis l’arbre à poèmes. Je me ris de l’éphémère et de l’éternel.

Je suis vivant.

Abdellatif Laâbi, L’Étreinte du monde, 1993.

1. Émeut/émeus (ligne 11) : verbe émouvoir conjugué au présent de l’indicatif.

2. Réfractaire : qui résiste, qui refuse de se soumettre.

3. Nectar : au sens propre, boisson délicieuse ; au sens figuré, propos doux et élogieux.

4. Fiel : au sens propre, liquide amer ; au sens figuré, propos accompagnés de méchanceté.

5. Truffe : verbe truffer, remplir quelque chose en de nombreux endroits.

Document BPawel Kuczynski, Soul1, 2010

Pawel Kuczynski a transformé une souche d’arbre en gramophone, un appareil qui permettait d’écouter de la musique.

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© Pawel Kuczynski

1. Soul, en anglais, signifie « âme ».

Travail sur le texte littéraire et sur l’image 50 points • 1 h 10

Les réponses doivent être entièrement rédigées.

Compréhension et compétences d’interprétation

1. Montrez que l’arbre est personnifié en relevant deux éléments que vous expliquerez. (4 points)

2. Quels reproches l’arbre poète fait-il à l’homme ? Trois éléments de réponse sont attendus. (6 points)

3. Lignes 21 à 29 : de « Alors je m’accroche de toutes mes forces… » à « Je suis vivant. »

a) Dans ce passage, relevez trois éléments qui justifient l’affirmation : « Je suis vivant. » (l. 29) (3 points)

b) En quoi ce passage présente-t-il une vision poétique du monde ? Justifiez votre réponse. (4 points)

4. Abdellatif Laâbi a passé plusieurs années en prison parce qu’il a fait le choix de parler librement. Dans ce poème, comment le poète montre-t-il qu’il tient à défendre sa liberté ? Trois éléments de réponse sont attendus. (6 points)

5. Quels liens pouvez-vous établir entre ce texte et le document iconographique ? Deux éléments de réponse sont attendus. ( 5 points)

Grammaire et compétences linguistiques

6. « réellement » (l. 18)

a) Expliquez la formation du mot en nommant précisément les éléments qui le constituent. (2 points)

b) Donnez la classe grammaticale de ce mot. (1 point)

7. « […] je les truffe d’épines. » (l. 17)

Réécrivez cette phrase en remplaçant le pronom souligné par le groupe de mots auquel il renvoie dans le texte. (3 points)

8. « Ils se délestent alors du plus encombrant, font de la place en prévision du nouveau dont ils sont si friands. » (l. 6 à 8)

a) Relevez tous les verbes conjugués de cette phrase. (3 points)

b) En fonction du nombre de verbes, que peut-on dire sur la construction de la phrase ? (2 points)

9. Réécrivez la phrase ci-dessous en remplaçant la proposition subordonnée relative par un adjectif qualificatif de même sens. ( 2 points)

« On a bien essayé sur moi des manipulations, qui n’ont rien donné. » (l. 12 et 13)

10. Réécrivez le passage suivant en remplaçant « je » par « nous » et en conjuguant les verbes à l’imparfait de l’indicatif. Vous ferez toutes les modifications nécessaires. (9 points)

« Alors je m’accroche de toutes mes forces à mes racines. Dans leurs veines infinies je remonte le cours de la parole jusqu’au cri primordial. Je défais l’écheveau des langues. » (l. 21 à 23)

Dictée 10 points • 20 min

Le nom de l’auteur, le titre de l’œuvre et la date sont écrits au tableau.

Antoine de Saint-Exupéry

Citadelle, 1948

© Éditions Gallimard

Tu n’as rien deviné de la joie si tu crois que l’arbre lui-même vit pour l’arbre qu’il est, enfermé dans sa gaine. Il est source de graines ailées et se transforme et s’embellit de génération en génération. Il marche, non à ta façon, mais comme un incendie au gré des vents.

Tu plantes un cèdre sur la montagne et voilà ta forêt qui lentement, au long des siècles, déambule.

Que croirait l’arbre de soi-même ? Il se croirait racines, tronc et feuillages. Il croirait se servir en plantant ses racines, mais il n’est que voie et passage. La terre à travers lui se marie au miel du soleil, pousse des bourgeons, ouvre des fleurs, compose des graines, et la graine emporte la vie, comme un feu préparé mais invisible encore.

Rédaction 40 points • 1 h 30

Vous traiterez au choix l’un des sujets suivants.

Sujet d’imagination

Comme dans le poème d’Abdellatif Laâbi, L’Arbre à poèmes, écrivez un texte poétique dans lequel vous donnerez la parole à un élément de la nature qui exprimera sa liberté et sa beauté.

Vous commencerez par « Je suis… » et vous terminerez par « Je suis vivant.e ».

Sujet de réflexion

Selon vous, faut-il résister à l’évolution du monde ?

Vous développerez votre point de vue en prenant appui sur des exemples variés issus de votre expérience personnelle, de votre culture et des œuvres étudiées lors de votre scolarité.

Les clés du sujet

Analyser les documents

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Traiter le sujet d’imagination

Recherche d’idées

Tableau de 2 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 2 lignes ;Ligne 1 : Piste 1; Commence par choisir l’élément naturel auquel tu donneras la parole : un élément liquide (eau, ruisseau, rivière, mer…), un élément minéral (roche, montagne…), un élément végétal (fleur, herbe…) ou encore un élément aérien (vent, ciel, nuage…).; Ligne 2 : Piste 2; Tu dois personnifier l’élément choisi : trouve-lui un caractère, des sentiments, des états d’âme.Tu peux le faire se révolter devant le sort que lui font subir les hommes qui ne respectent pas la nature.;

Conseils de rédaction

N’oublie pas de commencer par « Je suis… » et de terminer par « Je suis vivant.e », comme l’exige le sujet. Tout ton texte doit être écrit du point de vue de l’élément de la nature choisi.

Essaie de faire de ton texte un poème en prose en jouant :

sur l’inégale longueur des paragraphes qui peuvent ne faire qu’une ligne à la manière d’un vers, comme dans le texte d’Abdellatif Laâbi ;

sur la musicalité de tes phrases, en variant les rythmes et les sonorités.

Choisis par exemple des mots qui riment entre eux ou qui permettent de créer des allitérations et des assonances, c’est-à-dire la reprise de mêmes sons.

Traiter le sujet de réflexion

Recherche d’idées

Tableau de 2 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 2 lignes ;Ligne 1 : Piste 1; Recherche des arguments :ce qui te paraît bénéfique dans l’évolution du monde (progrès social, technologique…) ;ce qui te paraît nocif dans l’évolution du monde (pollution, destruction de la planète, possibilité de sociétés totalitaires…).; Ligne 2 : Piste 2; Recherche des exemples d’œuvres littéraires, cinématographiques ou tirés d’expériences personnelles qui te permettront d’illustrer tes arguments (Germinal d’Émile Zola, Antigone de Jean Anouilh, L’Armée des ombres de Joseph Kessel, 1984 de George Orwell, L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono…).;

Conseils de rédaction

Construis un développement en deux parties : arguments pour et arguments contre la nécessité de résister à l’évolution du monde.

Emploie des connecteurs argumentatifs pour articuler les différentes parties et les arguments entre eux ( car, parce que, donc, si bien que, bien que, quoique, cependant, pourtant…).

Travail sur le texte littéraire et sur l’image

Compréhension et compétences d’interprétation

1. L’arbre est personnifié : tout d’abord, il parle et il pense. Il s’interroge sur son existence : « Parfois je me dis : Suis-je réellement un arbre ? » Il est aussi doué de sentiments : « Je suis réfractaire », « j’ai peur de me mettre à marcher », « Je me ris de l’éphémère et de l’éternel ».

info +

Une personnification est une figure de style consistant à donner des propriétés humaines (la parole, la pensée) à des animaux ou à des objets inanimés.

2. L’arbre poète reproche à l’homme de manquer de mémoire, de se désintéresser de la poésie, de la laisser dépérir.

Il lui reproche aussi de ne pas prendre le temps de regarder le monde : tout doit aller vite, devient rapidement obsolète.

Enfin, l’homme est une « espèce menteuse » qui s’en prend aux plus faibles.

3. a) L’arbre est vivant : il a des racines, veines dans lesquelles circule une énergie vitale qui le ramène à son origine, à la puissance créatrice de son imagination et à une existence libre.

b) Le passage présente une vision poétique du monde : l’arbre est une métaphore du poète qui revendique une parole « qui remonte jusqu’au cri primordial », une langue originale qui fait naître des images, des rythmes et des sonorités, qui crée une œuvre et propose une autre façon de regarder le monde, de s’exprimer en toute liberté.

info +

Une métaphore est une figure d’analogie, comme une comparaison, mais sans mot-outil pour l’introduire (comme, ainsi que, tel, semblable à…).

4. Le poète revient sur les pressions, peut-être les tortures physiques et morales qu’on lui a fait subir, « les manipulations qui n’ont rien donné ». Il clame qu’il est « réfractaire », qu’il refuse de se laisser dominer, intimider : il affirme sa force de résistance à l’oppression.

Il se sent armé contre « ses prédateurs », ceux qui en veulent à sa liberté de parole. Ce sont ses écrits qu’il « truffe d’épines », qui deviennent des armes contre les oppresseurs.

Il veut continuer à résister, si nécessaire dans la clandestinité, « nuitamment, avec la complicité des étoiles et des rares oiseaux qui ont choisi la liberté. »

5. Le document iconographique et le texte évoquent l’un et l’autre un arbre. Dans le dessin, l’arbre a été abattu, contrairement à celui du poème qui continue à se dresser avec vigueur. Cependant l’un et l’autre résistent à ceux qui veulent leur disparition, comme en témoigne le rameau qui émerge du cornet du gramophone.

Dans les deux œuvres, les artistes ont voulu exprimer de façon concrète leur vision poétique du monde : l’arbre gramophone comme l’arbre à poèmes donnent naissance à des sons, des rythmes, de la musique, ils rendent le monde plus beau.

Grammaire et compétences linguistiques

6. a) Le mot « réellement » est composé d’un radical, l’adjectif « réel » au féminin, et du suffixe -ment.

info +

Un mot est généralement constitué d’un radical suivi d’un suffixe et peut être précédé d’un préfixe. Ici, le suffixe -ment permet de former un adverbe de manière.

b) Il s’agit d’un adverbe.

7. Les modifications sont mises en couleur.

« Je truffe d’épines les fruits que je donne. »

8. a) Il y a trois verbes conjugués : « se délestent », « font », et « sont ».

b) Cette phrase est donc une phrase complexe.

info +

Une phrase qui contient un seul verbe conjugué est dite simple. Lorsqu’elle contient plusieurs verbes conjugués, elle est dite complexe.

9. Les modifications sont mises en couleur.

« On a bien essayé sur moi des manipulations infructueuses. »

10. Les modifications sont mises en couleur.

« Alors nous nous accrochions de toutes nos forces à nos racines. Dans leurs veines infinies, nous remontions le cours de la parole jusqu’au cri primordial. Nous défaisions l’écheveau des langues. »

Dictée

Point méthode

1 Attention à l’accord des verbes. Identifie bien leur sujet. Dans la dictée, les deux premiers verbes sont conjugués à la deuxième personne du singulier : n’oublie pas le s. Tous les autres verbes sont conjugués à la troisième personne du singulier.

2 Dans l’énumération « racines, tronc et feuillages », racines est au pluriel car l’arbre en a plusieurs, tronc est au singulier car l’arbre n’en a qu’un. Feuillages est au pluriel mais peut aussi être écrit au singulier.

3 Attention aux homophones qui peuvent être source de confusions : voie (= chemin) ≠ voix.

 

Tu n’as rien deviné de la joie si tu crois que l’arbre lui-même vit pour l’arbre qu’il est, enfermé dans sa gaine. Il est source de graines ailées et se transforme et s’embellit de génération en génération. Il marche, non à ta façon, mais comme un incendie au gré des vents.

Tu plantes un cèdre sur la montagne et voilà ta forêt qui lentement, au long des siècles, déambule.

Que croirait l’arbre de soi-même ? Il se croirait racines, tronc et feuillages. Il croirait se servir en plantant ses racines, mais il n’est que voie et passage. La terre à travers lui se marie au miel du soleil, pousse des bourgeons, ouvre des fleurs, compose des graines, et la graine emporte la vie, comme un feu préparé mais invisible encore.

Rédaction

Voici un exemple de rédaction sur chacun des deux sujets.

Attention, les indications entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.

Sujet d’imagination

[Présentation] Je suis l’eau douce qui prend sa source dans la montagne.

[Origine] Au début, je ne suis qu’un minuscule filet qui glougloute tout doucement, frêle et limpide. Je me fraie mon petit chemin buissonnier entre les cailloux et les mousses qui tapissent mon berceau. J’émets un doux murmure cristallin. Je caresse de mon onde câline les herbes qui se dressent sur mon passage. Je me sens libre et je scintille dans la lumière du soleil qui me fait cligner des yeux et couvre ma robe légère de mille paillettes argentées.

conseil

N’hésite pas à jouer avec les sonorités (assonances, allitérations, effets de rimes…) et à varier la longueur des paragraphes pour créer un poème en prose.

[Évolution] Je suis ma pente naturelle et deviens un jeune torrent fougueux bien décidé à explorer le monde. Parfois, la colère me prend et je me jette tête la première du sommet de hauts rochers, cascadant puis caracolant en remous mouvementés. Je gronde alors, je rugis, je me fâche mais très vite je me calme dans d’accueillantes petites vasques en douces vagues miroitantes.

[Avenir et influence nocive des hommes] Je sais le long voyage que j’entreprends vers l’inconnu : bientôt mon eau se mêlera à d’autres, des rivières me prendront dans leurs bras ; des industries me pollueront peut-être, je perdrai ma pureté, je prendrai des teintes maladives ; des fleuves sombres m’enlaceront et m’entraîneront vers la mer, la haute mer dans laquelle je me perdrai, d’où je m’évaporerai en lourds nuages… pour renaître, un jour, sous la forme d’un petit filet argenté.

Je suis l’eau douce qui prend sa source dans la montagne et qui toujours se renouvelle, toujours se réinvente.

[Phrase finale] Je suis vivante.

Sujet de réflexion

[Introduction] Faut-il accepter, accompagner l’évolution du monde ou au contraire y résister ? Vaste question !

[Éléments positifs dans l’évolution du monde] Dans un premier temps, je pense qu’il est difficile de nier que les progrès technologiques et scientifiques ont contribué à rendre la vie plus facile, en particulier dans les pays les plus riches de la planète. En effet, on vit mieux et plus longtemps ; les conditions de travail se sont grandement améliorées ; la culture, les informations sont facilement accessibles grâce à Internet ; l’Europe, sinon le monde, vit une relative période de paix comme elle n’en avait pas connu auparavant.

Comment pourrait-on dire que c’était mieux avant ? Il suffit de penser à l’existence misérable des mineurs au xixe siècle telle que la dépeint Zola dans Germinal pour être persuadé du contraire.

Bien sûr, certains de ces progrès ont été acquis de haute lutte par des hommes qui ont su participer à l’évolution du monde. Ainsi le combat des mineurs raconté dans Germinal ou celui des résistants contre le nazisme tel qu’il nous est conté dans L’Armée des ombres de Joseph Kessel. Et il reste beaucoup de batailles à mener pour toujours davantage d’égalité, de liberté, de fraternité à l’échelle de la planète.

[Éléments négatifs dans l’évolution du monde] Cependant, si les progrès technologiques se révèlent bénéfiques, ils constituent également une menace pour l’humanité.

conseil

Pense à employer des connecteurs argumentatifs.

Ils sont tout d’abord responsables d’une pollution alarmante qui risque de détruire notre environnement de manière irréversible, de rendre la terre invivable pour l’espèce humaine, situation envisagée dans les romans post-apocalyptiques comme La Planète des singes de Pierre Boulle. Dès 1953, Jean Giono dans L’homme qui plantait des arbres appelait déjà à prendre conscience de l’importance de l’écologie.

Ils sont aussi une menace pour notre liberté. En effet, le développement d’Internet crée le risque d’une société totalitaire qui contrôlera nos vies et nos cerveaux, comme l’imagine George Orwell dans 1984.

[Conclusion] Si les progrès technologiques ont grandement contribué à améliorer la vie des hommes, leur développement incontrôlé constitue une grave menace pour la survie des espèces, y compris l’espèce humaine, et pour la liberté. C’est pourquoi il est nécessaire de rester vigilant, de combattre certaines dérives qui peuvent nous mener à notre perte.

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