▶ 1. Les récifs coralliens sont constitués de l’association de deux organismes : des animaux appelés polypes et des algues microscopiques, les zooxanthelles. Les polypes bénéficient des molécules riches en carbone et en dioxygène produites par la photosynthèse des zooxanthelles. Quant aux zooxanthelles, à l’intérieur des polypes, elles sont protégées du broutage par les prédateurs et peuvent ainsi se multiplier dans des conditions stables. Elles profitent aussi des déchets azotés et phosphatés du polype comme source d’éléments minéraux.

Chaque organisme apporte des avantages à l’autre, ils tirent un bénéfice réciproque de leur association : le corail est donc bien une association symbiotique.

▶ 2. Sur le graphique du document 2, on peut lire le nombre de zooxanthelles présentes en millions de cellules par cm² de polype, en fonction de la température de l’eau de mer.

L’augmentation de la température de l’eau de 27 à 30 °C entraîne une diminution assez faible du nombre de zooxanthelles (environ 0,05 million de cellules par cm² de polype). En revanche, l’élévation de 2 °C de la température de l’eau de mer entre 30 et 32 °C entraîne la disparition de plus de la moitié des zooxanthelles, qui passent de 0,5 à 0,2 million de cellules par cm² de polype.

À l’approche de 32 °C, il y a donc une diminution très importante de la quantité des zooxanthelles, ce qui fragilise les coraux et entraîne leur blanchissement.

▶ 3. Le protocole expérimental doit permettre de tester et de sélectionner des coraux résistants à une température des eaux de surface de 32 °C.

Il faut tester chacun des trois types de coraux à une température de 32 °C, mais aussi à une température optimale (27 °C) qui servira de témoin, afin de pouvoir comparer leur apparence et savoir s’ils se développent toujours normalement à 32 °C ou s’ils blanchissent au bout de quelques semaines.

Par exemple, pour les coraux hébergeant l’espèce A de zooxanthelles, on mettra en œuvre deux expériences :

▶ 4. Des changements climatiques à l’échelle de la planète peuvent avoir des répercussions locales sur l’environnement, mais aussi sur l’activité humaine. C’est le cas sur l’île de la Réunion à cause de la destruction des récifs coralliens.

Les récifs coralliens sont non seulement très importants pour l’environnement et la biodiversité de l’île mais ils ont aussi un rôle socio-économique.

D’après le document 4, les récifs coralliens hébergent un tiers des espèces marines connues et sont un réservoir de biodiversité. Ils constituent une zone de reproduction de très nombreuses espèces de poissons notamment des poissons pêchés. Des espèces rares et menacées vivent de manière protégée dans les récifs.

En découle un intérêt pour la pêche qui est la ressource principale des familles les plus démunies, mais aussi pour le tourisme. Chaque année, un demi-million de touristes visitent l’île, profitent de ses plages et dépensent en moyenne 350 millions d’euros. Les nombreux clubs de plongée vivent directement des activités en lien avec les récifs.

D’un autre côté, les récifs coralliens protègent les côtes de la houle et évitent l’érosion des plages et la dégradation des habitats du littoral. Ils permettent ainsi la conservation des plages et le maintien des activités récréatives de sports côtiers (voile, plongée, surf, kayak) qui attirent les touristes.

On peut aussi noter l’intérêt de la biodiversité au sein des récifs coralliens pour l’utilisation pharmacologique potentielle des différentes espèces marines afin de créer les médicaments de demain.

Le réchauffement climatique à l’échelle de la planète entraîne l’élévation de la température de l’eau de mer et la destruction des récifs coralliens de l’île de la Réunion. Cette destruction a un impact environnemental désastreux avec une diminution importante de la biodiversité, mais aussi des conséquences négatives sur les activités humaines, principalement la pêche et le tourisme.