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France métropolitaine, septembre 2022 • SVT
SPRINT FINAL
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France métropolitaine • Septembre 2022
La prévention des infections sexuellement transmissibles
Intérêt du sujet • Une meilleure information de la population des modes de transmissions des IST, des moyens de prévention et de protection, ainsi que des traitements existants est au cœur des politiques actuelles de santé publique.
Chaque année de nombreuses personnes sont touchées par des infections sexuellement transmissibles (IST).
On s’intéresse dans ce sujet aux moyens de prévention des IST.
Document 1Liquides biologiques pouvant transmettre les agents pathogènes (virus, bactéries) à l’origine des IST
☑ Risque élevé ☐ Risque faible
D’après le site https://preventionsida.org
▶ 1. À partir du document 1, pour chaque agent pathogène, associer le ou les modes de transmission possibles. (6 points)
La chlamydiose est une des IST les plus répandues en France.
Document 2Exemple d’une IST, la chlamydiose
A. Quelques informations sur cette IST
D’après le site internet de l’assurance maladie, www.ameli.fr
B. Évolution du nombre d’infections à Chlamydia trachomatis
Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire, n° 41-42, novembre 2016.
▶ 2. a) À partir du document 2b, décrire l’évolution des cas d’infections à Chlamydia depuis 2000. Des données chiffrées sont attendues. (6 points)
b) À l’aide des documents 1 et 2a, proposer une hypothèse possible expliquant cette évolution. (4 points)
Document 3Liste des infections pour lesquelles le vaccin est obligatoire ou recommandé en France en 2021
D’après le site https://vaccination-info-service.fr
Document 4Quelques idées reçues sur les IST
▶ 3. À l’aide des documents 1, 2a et 3, donner des arguments qui montrent que les idées reçues sur les IST du document 4 sont fausses. (9 points)
Les clés du sujet
Comprendre les documents
Répondre aux questions
▶ 1. Identifie les liquides biologiques impliqués dans les trois modes de transmission données et associe-les aux trois agents pathogènes. Attention, il peut y avoir plusieurs associations possibles.
▶ 2. a) Observe le sens et l’ampleur de l’évolution du nombre de cas sur le graphique et repère des dates clés : par exemple, la date à laquelle le nombre de cas a doublé depuis 2000, etc. Pour rédiger ta réponse, appuie-toi sur des données chiffrées.
b) Identifie les liquides biologiques vecteurs de la chlamydiose dans le document 1, ainsi que les moyens de prévention / protection de la chlamydiose et le traitement existant dans le document 2a. Essaie de comprendre ce qui peut expliquer l’évolution du nombre de cas.
▶ 3. Prends chaque idée reçue et cherche dans tous les documents les arguments qui permettent de démontrer qu’elle est fausse.
▶ 1. D’après le document 1, le VIH peut être transmis par le sperme et les sécrétions vaginales : avoir un rapport sexuel sans préservatif est donc un moyen de transmission du VIH. Il peut aussi être transmis par le sang : échanger un rasoir juste après une coupure est aussi un moyen de transmission.
La bactérie Chlamydia trachomatis peut être transmise par le sperme et les sécrétions vaginales : avoir un rapport sexuel sans préservatif est donc un moyen de transmission.
Le VHB peut être transmis par le sperme et les sécrétions vaginales, le sang, ainsi que faiblement par la salive. Avoir un rapport sexuel sans préservatif, échanger un rasoir juste après une coupure et boire à plusieurs dans la même gourde sont des moyens de transmission.
▶ 2 a) Le nombre de cas détectés de chlamydiose n’a cessé d’augmenter entre 2000 et 2015. En 2000, on comptait 2 000 cas ; ce chiffre a doublé en 7 ans (4 000 cas en 2007). À partir de 2008, on constate une nette accélération de l’augmentation du nombre de cas, aboutissant à environ 14 000 cas en 2015, soit 7 fois plus qu’en 2000.
b) Le graphique indique le nombre de cas détectés depuis 2000. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer l’augmentation du nombre de cas d’infection à Chlamydia :
1re hypothèse : il y aurait une augmentation de la transmission de la bactérie, ce qui semble étonnant compte tenu des campagnes de prévention vis-à-vis des IST. Mais la présence d’idées reçues, comme celles citées dans le document 4, peut entraîner une baisse de l’utilisation du préservatif et expliquer l’augmentation des contaminations.
2e hypothèse : le développement du dépistage, avec l’identification de la présence d’une infection à la bactérie Chlamydia à partir d’une analyse d’urine ou d’un prélèvement vaginal (document 2a), permet de détecter plus de personnes contaminées, ce qui pourrait expliquer l’augmentation des cas d’infection.
▶ 3. Idée reçue n° 1 : « Comme je ne pense pas avoir d’IST, je n’ai pas besoin d’utiliser un préservatif. »
La personne « ne pense pas avoir d’IST », mais sans dépistage, on ne peut être sûr de porter ou non un agent pathogène et donc savoir si on peut le transmettre.
Utiliser un préservatif sert à la fois à se protéger soi-même d’une éventuelle transmission par un partenaire sexuel contaminé et à protéger son partenaire sexuel, dans le cas où l’on est soi-même porteur de l’agent pathogène sans le savoir.
Sans dépistage de soi-même et de son partenaire, l’utilisation du préservatif est indispensable.
Idée reçue n° 2 : « Pour la chlamydiose, je n’ai pas besoin d’utiliser de préservatif car il existe un traitement antibiotique. »
D’après le document 2a, il existe effectivement un traitement antibiotique contre la bactérie Chlamydia, mais il doit être associé à un dépistage du partenaire, un respect du temps de traitement et une utilisation du préservatif, afin de ne pas provoquer de réinfection.
Comme les symptômes sont souvent absents (dans 60 à 70 % des cas), le traitement n’est pas réalisé dans ces cas-là et la maladie peut avoir des conséquences graves chez la femme : infertilité, infection des trompes utérines, douleurs chroniques dans le bas-ventre, ou encore risque de grossesse extra-utérine.
Le traitement antibiotique contre la chlamydiose est difficile à mettre en place. L’utilisation du préservatif reste donc le moyen de protection le plus efficace contre cette IST.
Idée reçue n° 3 : « J’ai tous les vaccins obligatoires, je n’ai donc pas besoin d’utiliser de préservatif pour me protéger de toutes les IST. »
conseil
Repère dans le document 3 les vaccins obligatoires contre les IST citées dans le document 1.
D’après la comparaison des documents 1 et 3, seul le vaccin contre l’hépatite B est obligatoire en France en 2021. Le vaccin contre le Papillomavirus n’est que recommandé. Il n’existe pas de vaccin, ou bien ils ne sont pas obligatoires, pour le SIDA, la syphilis, l’herpès génital, la chlamydiose et la gonorrhée.
Avoir tous ses vaccins obligatoires ne protège donc pas contre les autres IST. Le préservatif reste le moyen de protection le plus efficace.