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La prévention des infections sexuellement transmissibles

France métropolitaine • Septembre 2022

La prévention des infections sexuellement transmissibles

30 minutes

25 points

Intérêt du sujet • Une meilleure information de la population des modes de transmissions des IST, des moyens de prévention et de protection, ainsi que des traitements existants est au cœur des politiques actuelles de santé publique.

 

Chaque année de nombreuses personnes sont touchées par des infections sexuellement transmissibles (IST).

On s’intéresse dans ce sujet aux moyens de prévention des IST.

Document 1Liquides biologiques pouvant transmettre les agents pathogènes (virus, bactéries) à l’origine des IST

Tableau de 9 lignes, 6 colonnes ;Tetière de 2 lignes ;Ligne 1 : ;Liquides biologiques;Ligne 2 : IST;Agent pathogène;Sperme;Sécrétions vaginales;Salive;Sang;Corps du tableau de 7 lignes ;Ligne 1 : SIDA; VIH (virus de l’immuno­déficience humaine); ☑; ☑; ; ☑; Ligne 2 : Hépatite B; VHB (virus de l’hépatite B); ☑; ☑; ☐; ☑; Ligne 3 : Syphilis; Bactérie Treponema pallidum; ☑; ☑; ; ☑; Ligne 4 : Herpès vaginal; VHS (virus de l’herpès simplex); ☑; ☑; ; ; Ligne 5 : Infections à Papillomavirus humain; HPV (virus du papillomavirus humain); ☑; ☑; ; ; Ligne 6 : Chlamydiose; Bactérie Chlamydia trachomatis; ☑; ☑; ; ; Ligne 7 : Gonorrhée; Bactérie Neisseria gonorrhoeae; ☑; ☑; ; ;

☑ Risque élevé ☐ Risque faible

D’après le site https://preventionsida.org

1. À partir du document 1, pour chaque agent pathogène, associer le ou les modes de transmission possibles. (6 points)

Tableau de 3 lignes, 4 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : VIH (virus de l’immuno­déficience humaine); •; •; Avoir un rapport sexuel sans préservatif; Ligne 2 : Chlamydia trachomatis; •; •; Échanger un rasoir juste après une coupure; Ligne 3 : VHB (virus de l’hépatite B); •; •; Boire à plusieurs dans la même gourde;

La chlamydiose est une des IST les plus répandues en France.

Document 2Exemple d’une IST, la chlamydiose

A. Quelques informations sur cette IST

Tableau de 5 lignes, 2 colonnes ;Tetière de 4 lignes ;Ligne 1 : Agent pathogène;Bactérie : Chlamydia trachomatis;Ligne 2 : Symptômes;Douleurs en urinantDouleurs lors des rapports sexuelsAucun symptôme dans 60 à 70 % des cas;Ligne 3 : Conséquences possibles;À long terme chez la femme : infertilité, infection des trompes utérines, douleurs chroniques dans le bas-ventre, risque de grossesse extra-utérine;Ligne 4 : Moyens de prévention / protection;Dépistage (identification de la présence d’une infection à Chlamydia à partir d’une analyse d’urine ou d’un prélèvement vaginal)Utilisation du préservatifAbsence de vaccin;Corps du tableau de 1 lignes ;Ligne 1 : Traitement; Efficace par prise d’antibiotiques en respectant quelques règles pour éviter la réinfection (dépistage du partenaire, respect du temps de traitement, utilisation du préservatif);

D’après le site internet de l’assurance maladie, www.ameli.fr

B. Évolution du nombre d’infections à Chlamydia trachomatis

sci3_2209_07_01C_01

Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire, n° 41-42, novembre 2016.

2. a) À partir du document 2b, décrire l’évolution des cas d’infections à Chlamydia depuis 2000. Des données chiffrées sont attendues. (6 points)

b) À l’aide des documents 1 et 2a, proposer une hypothèse possible expliquant cette évolution. (4 points)

Document 3Liste des infections pour lesquelles le vaccin est obligatoire ou recommandé en France en 2021

Tableau de 2 lignes, 2 colonnes ;Tetière de 1 lignes ;Ligne 1 : Vaccination obligatoire pour;Vaccination recommandée pour;Corps du tableau de 1 lignes ;Ligne 1 : • Tétanos• Diphtérie• Poliomyélite• Coqueluche• Rougeole• Oreillons• Rubéole• Hépatite B• Méningite à méningocoque• Méningite à Haemophilus influenzae• Infections à pneumocoque; • Infections à HPV (pour les jeunes filles et garçons avant le début de la vie sexuelle);

D’après le site https://vaccination-info-service.fr

Document 4Quelques idées reçues sur les IST

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3. À l’aide des documents 1, 2a et 3, donner des arguments qui montrent que les idées reçues sur les IST du document 4 sont fausses. (9 points)

 

Les clés du sujet

Comprendre les documents

Tableau de 4 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 4 lignes ;Ligne 1 : Document 1 •Liquides biologiques pouvant transmettre les agents pathogènes à l’origine des IST; Ce tableau présente les agents pathogènes responsables de plusieurs IST et les liquides biologiques qui peuvent les transmettre.Regarde bien quels fluides contiennent les agents pathogènes pour chaque IST afin de savoir comment elle peut être transmise.; Ligne 2 : Document 2 •Exemple d’une IST, la chlamydiose; Le tableau (2a) fournit des informations sur la chlamydiose, telles que l’agent pathogène qui en est responsable, les symptômes, les conséquences possibles, les moyens de protection et de prévention, son traitement.Le graphique (2b) est une représentation de l’évolution du nombre de cas d’infections à Chlamydia détectés de 2000 à 2015.; Ligne 3 : Document 3 •Infections pour lesquelles le vaccin est obligatoire ou recommandé; Le tableau liste les vaccins obligatoires et les vaccins recommandés en France en 2021.Compare les IST citées dans le document 1 à la liste des infections pour lesquelles le vaccin est obligatoire ou recommandé. Puis repère les vaccins qui protègent contre les IST.; Ligne 4 : Document 4 •Quelques idées reçues sur les IST; Le document présente trois idées reçues sur le besoin ou non d’utiliser un préservatif lors de rapports sexuels.Toutes ces idées sont fausses. Cherche dans l’ensemble des documents des arguments pour les contredire.;

Répondre aux questions

1. Identifie les liquides biologiques impliqués dans les trois modes de transmission données et associe-les aux trois agents pathogènes. Attention, il peut y avoir plusieurs associations possibles.

2. a) Observe le sens et l’ampleur de l’évolution du nombre de cas sur le graphique et repère des dates clés : par exemple, la date à laquelle le nombre de cas a doublé depuis 2000, etc. Pour rédiger ta réponse, appuie-toi sur des données chiffrées.

b) Identifie les liquides biologiques vecteurs de la chlamydiose dans le document 1, ainsi que les moyens de prévention / protection de la chlamydiose et le traitement existant dans le document 2a. Essaie de comprendre ce qui peut expliquer l’évolution du nombre de cas.

3. Prends chaque idée reçue et cherche dans tous les documents les arguments qui permettent de démontrer qu’elle est fausse.

1. D’après le document 1, le VIH peut être transmis par le sperme et les sécrétions vaginales : avoir un rapport sexuel sans préservatif est donc un moyen de transmission du VIH. Il peut aussi être transmis par le sang : échanger un rasoir juste après une coupure est aussi un moyen de transmission.

La bactérie Chlamydia trachomatis peut être transmise par le sperme et les sécrétions vaginales : avoir un rapport sexuel sans préservatif est donc un moyen de transmission.

Le VHB peut être transmis par le sperme et les sécrétions vaginales, le sang, ainsi que faiblement par la salive. Avoir un rapport sexuel sans préservatif, échanger un rasoir juste après une coupure et boire à plusieurs dans la même gourde sont des moyens de transmission.

Tableau de 3 lignes, 4 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : VIH (virus de l’immunodéficience humaine); •; •; Avoir un rapport sexuel sans préservatif; Ligne 2 : Chlamydia trachomatis; •; •; Échanger un rasoir juste après une coupure; Ligne 3 : VHB (virus de l’hépatite B); •; •; Boire à plusieurs dans la même gourde;

2 a) Le nombre de cas détectés de chlamydiose n’a cessé d’augmenter entre 2000 et 2015. En 2000, on comptait 2 000 cas ; ce chiffre a doublé en 7 ans (4 000 cas en 2007). À partir de 2008, on constate une nette accélération de l’augmentation du nombre de cas, aboutissant à environ 14 000 cas en 2015, soit 7 fois plus qu’en 2000.

b) Le graphique indique le nombre de cas détectés depuis 2000. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer l’augmentation du nombre de cas d’infection à Chlamydia :

1re hypothèse : il y aurait une augmentation de la transmission de la bactérie, ce qui semble étonnant compte tenu des campagnes de prévention vis-à-vis des IST. Mais la présence d’idées reçues, comme celles citées dans le document 4, peut entraîner une baisse de l’utilisation du préservatif et expliquer l’augmentation des contaminations.

2e hypothèse : le développement du dépistage, avec l’identification de la présence d’une infection à la bactérie Chlamydia à partir d’une analyse d’urine ou d’un prélèvement vaginal (document 2a), permet de détecter plus de personnes contaminées, ce qui pourrait expliquer l’augmentation des cas d’infection.

3. Idée reçue n° 1 : « Comme je ne pense pas avoir d’IST, je n’ai pas besoin d’utiliser un préservatif. »

La personne « ne pense pas avoir d’IST », mais sans dépistage, on ne peut être sûr de porter ou non un agent pathogène et donc savoir si on peut le transmettre.

Utiliser un préservatif sert à la fois à se protéger soi-même d’une éventuelle transmission par un partenaire sexuel contaminé et à protéger son partenaire sexuel, dans le cas où l’on est soi-même porteur de l’agent pathogène sans le savoir.

Sans dépistage de soi-même et de son partenaire, l’utilisation du préservatif est indispensable.

Idée reçue n° 2 : « Pour la chlamydiose, je n’ai pas besoin d’utiliser de préservatif car il existe un traitement antibiotique. »

D’après le document 2a, il existe effectivement un traitement antibiotique contre la bactérie Chlamydia, mais il doit être associé à un dépistage du partenaire, un respect du temps de traitement et une utilisation du préservatif, afin de ne pas provoquer de réinfection.

Comme les symptômes sont souvent absents (dans 60 à 70 % des cas), le traitement n’est pas réalisé dans ces cas-là et la maladie peut avoir des conséquences graves chez la femme : infertilité, infection des trompes utérines, douleurs chroniques dans le bas-ventre, ou encore risque de grossesse extra-utérine.

Le traitement antibiotique contre la chlamydiose est difficile à mettre en place. L’utilisation du préservatif reste donc le moyen de protection le plus efficace contre cette IST.

Idée reçue n° 3 : « J’ai tous les vaccins obligatoires, je n’ai donc pas besoin d’utiliser de préservatif pour me protéger de toutes les IST. »

conseil

Repère dans le document 3 les vaccins obligatoires contre les IST citées dans le document 1.

D’après la comparaison des documents 1 et 3, seul le vaccin contre l’hépatite B est obligatoire en France en 2021. Le vaccin contre le Papillomavirus n’est que recommandé. Il n’existe pas de vaccin, ou bien ils ne sont pas obligatoires, pour le SIDA, la syphilis, l’herpès génital, la chlamydiose et la gonorrhée.

Avoir tous ses vaccins obligatoires ne protège donc pas contre les autres IST. Le préservatif reste le moyen de protection le plus efficace.

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