Exercice 2 • 5 points
La sitagliptine : un médicament antidiabétique
Comprendre le sujet
Il faut donc, en premier lieu, exploiter les documents sur l'action de la GLP1 pour établir comment cette hormone agit sur la glycémie. Pour cela, vous devez faire appel à vos connaissances sur les hormones pancréatiques.
Il reste ensuite à établir comment la sitagliptine augmente la durée d'action, et donc la concentration de GLP1, puis expliquer comment elle peut être utilisée pour lutter contre l'hyperglycémie des diabétiques.
Mobiliser ses connaissances
Le diabète de type II résulte d'une insuffisance de la production pancréatique d'insuline et d'une perturbation de l'action de l'insuline sur ses organes cibles : foie, muscles, tissu adipeux.
I. Diabètes et insuffisance insulinique
La diminution progressive du nombre de cellules bêta conduit à penser qu'il s'agit d'un diabète de type II.
II. La GLP1 une hormone hypoglycémiante
Le document 3 permet de préciser son action sur la glycémie. Chez un diabétique dont la glycémie initiale est d'environ 13 mmol/L (soit environ 2,3 g/L), on constate que la perfusion en continu de GLP1, poursuivie pendant quatre heures, entraîne une baisse constante de la glycémie jusqu'à atteindre une valeur de l'ordre de 5 mmol/L (soit 0,9 g/L).
Le placebo étant quasiment sans effet, cela prouve que la baisse de la glycémie est bien due à GLP1.
GLP1 et une hormone hypoglycémiante. Il reste à déterminer son mode d'action.
La perfusion a été réalisée chez des individus à jeun, où la sécrétion naturelle de GLP1 est absente.
d'augmenter la concentration d'insuline
de diminuer la concentration de glucagon.
L'insuline est une hormone hypoglycémiante alors que le glucagon est une hormone hyperglycémiante.
L'action de GLP1 sur la glycémie est donc due à une stimulation de la sécrétion d'insuline par les cellules bêta et à l'inhibition de celle du glucagon par les cellules alpha du pancréas.
Le document 3 montre également qu'au bout de deux heures, l'action de la GLP1 sur les cellules alpha et bêta diminue, bien que la perfusion soit la même. Elle devient presque nulle lorsque la glycémie est devenue normale (0,9 g/L). L'action de cette hormone sur les cellules pancréatiques est donc importante lorsque la glycémie est élevée et diminue lorsque celle-ci baisse. Cette hormone GLP1 ne risque donc pas d'entraîner une hypoglycémie
III. Deuxième effet de GLP1
Bilan
Ces propriétés hypoglycémiantes font qu'elle pourrait être utilisée, a priori, dans le traitement des diabétiques de type II présentant une sécrétion de base d'insuline.
Physiologiquement, cette hormone est produite après un repas, donc à un moment où la glycémie risque d'augmenter mais son efficacité est limitée dans le temps car, comme l'indique le document 2, elle est rapidement inactivée (dégradation en deux minutes). On peut donc penser qu'il en serait de même pour la GLP1 injectée dans l'organisme. Cela limite son utilisation comme médicament antidiabétique.
Notez que, dans l'expérience du document 3, on réalise une perfusion continue de GLP1, ce qui compense sa destruction.