La varicelle, une maladie virale
Des camarades de classe de Pauline sont également atteints de la varicelle. Seule Lili, vaccinée contre la varicelle, peut lui rendre visite sans crainte.
Votre exposé comprendra une introduction, un développement structuré et une conclusion. Il sera accompagné d'un schéma illustrant une étape de la réaction immunitaire adaptative dans le cas du virus de la varicelle.
Comprendre le sujet
On pourrait se limiter à décrire leurs modalités d'action sur les cellules infectées. Cependant, ces cellules effectrices résultent d'une étape précédente de la réponse immunitaire adaptative à partir de lymphocytes T CD8 naïfs. L'expression « les cellules de la réponse immunitaire adaptative » et la mention d'un schéma « sur une étape de la réaction immunitaire adaptative » peuvent laisser penser qu'il faut décrire cette étape.
Le corrigé présenté propose une solution évitant de développer trop longuement la réaction immunitaire, sachant qu'il faut répondre à la deuxième partie sur la vaccination. Le corrigé présente ainsi succinctement les mécanismes aboutissant à la production de lymphocytes cytotoxiques et développe l'action de ces derniers.
Si les lymphocytes cytotoxiques jouent un rôle essentiel dans la maladie déclarée, il ne faut pas oublier que, dans l'immunité assurée par la vaccination, l'immunité humorale productrice d'anticorps est très importante.
Mobiliser ses connaissances
Les défenses adaptatives permettent normalement d'éliminer la cause du déclenchement de la réaction immunitaire.
La vaccination permet d'agir sur l'évolution du phénotype immunitaire d'un individu. Elle provoque la formation d'un pool de cellules mémoires dirigées contre l'agent d'une maladie.
Introduction
Après avoir rappelé sous la forme d'un schéma l'origine des lymphocytes T cytotoxiques, nous étudierons comment, en éliminant les cellules infectées, ils contribuent ainsi à la guérison de Pauline. Dans une dernière partie, nous verrons comment la vaccination de Lili la protège de la maladie.
I. Origine des lymphocytes T cytotoxiques
II. Reconnaissance et destruction des cellules infectées
Grâce à ses récepteurs T spécifiques d'un antigène du virus de la varicelle, le LT cytotoxique se fixe sur le complexe CMH-peptide viral présenté par la cellule infectée (figure 2).
Perforine et granzyme B associées déclenchent un signal de mort qui entraîne la destruction de la cellule infectée.
Un lymphocyte T CD8 cytotoxique peut tuer plusieurs cellules, limitant la production de nouveaux virions et maîtrisant ainsi l'infection.
III. La vaccination de Lili et ses conséquences
Cette réaction immunitaire adaptative se présente sous deux aspects :
une réaction immunitaire humorale, qui aboutit à la production d'anticorps antivaricelle, mais également de lymphocytes B mémoire
une réaction immunitaire à médiation cellulaire, qui aboutit à la production de LT CD8 cytotoxiques, de LT CD4 et de LT CD8 mémoire.
Quelques semaines après la première injection, Lili reçoit une seconde injection (rappel) qui fait intervenir la mémoire immunitaire. Cela débouche sur une production d'effecteurs et de lymphocytes mémoire plus nombreux.
Suite à sa vaccination, le phénotype de Lili a changé. Parmi ces changements, la présence d'anticorps antivaricelle joue le rôle le plus important. En effet, en cas d'infection par le virus de la varicelle, ces anticorps reconnaîtront spécifiquement des antigènes de ce virus et se lieront à lui. Les virus ne pourront plus pénétrer dans les cellules et l'organisme de Lili sera préservé.
Les anticorps et les virus qu'ils neutralisent forment des complexes immuns qui sont éliminés par phagocytose.
Si le taux d'anticorps antivaricelle est faible chez Lili au moment de l'infection, les cellules B mémoire réagiront très rapidement à la présence du virus en déclenchant une réaction immunitaire qui, pratiquement sans délai, aboutira à une forte production d'anticorps. Ces anticorps neutraliseront ainsi le virus.
Si les anticorps ne suffisent pas à neutraliser le virus, des lymphocytes T CD8 cytotoxiques très nombreux, résultant de la mobilisation des lymphocytes T CD 4 mémoire et T CD8 mémoire, interviendront en éliminant rapidement les cellules infectées.
Conclusion
Lorsque la maladie est déclarée, comme c'est le cas chez Pauline, c'est l'immunité cellulaire qui joue un rôle essentiel. En reconnaissant et détruisant les cellules infectées, elle bloque la production des virus et supprime ainsi l'infection.
Le vaccin contre le virus de la varicelle, tout en étant non pathogène, entraîne des réactions immunitaires du même type que le virus pathogène. En particulier, il entraîne la production de lymphocytes mémoire spécifiques du virus qui assureront une réponse immunitaire rapide et importante en cas d'infection par un virus de la varicelle pathogène. Dans le cas d'immunité assurée par le vaccin comme chez Lili, c'est l'immunité humorale qui joue un rôle majeur, car les anticorps, en neutralisant les particules virales, les empêchent d'infecter les cellules cibles du virus.