Les mémoires : lecture historique
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HISTOIRE
4
CORRIGE
Polynésie française &bull Septembre 2013
composition
Entrer dans le sujet
- Même s&rsquo il reprend l&rsquo intitulé d&rsquo une question de cours, ce sujet n&rsquo est pas pour autant facile car le pluriel appliqué au mot « mémoires » oblige à traiter plusieurs thèmes. L&rsquo absence de limites chronologiques contraint aussi à réfléchir sur l&rsquo évolution de ces mémoires. Le sujet est donc vaste et favorable aux confusions.
- Le sujet porte sur la notion de « lecture historique » . En d&rsquo autres termes, il ne s&rsquo agit pas seulement d&rsquo exposer les mémoires en tant que visions sélectives du passé : il faut mettre en évidence les enjeux politiques auxquels ils renvoient à l&rsquo époque où ces mémoires s&rsquo expriment.
- Le pluriel renvoie à trois mémoires principales concernant la France : celle de la Résistance, celle du rôle de l&rsquo État et celle de la déportation. Pour chacun de ces thèmes, il faut cerner la mémoire selon les personnes (communistes, gaullistes, autres&hellip ) et voir comment ces mémoires différentes peuvent entrer en concurrence leur évolution ne connaît pas forcément les mêmes étapes.
Dégager la problématique
Le sujet portant sur une longue durée, il faut montrer la malléabilité de la mémoire dans le temps. Le pluriel oblige en outre à insister sur la subjectivité de la mémoire. La problématique est à tirer de l&rsquo esprit même du programme : en quoi la diversité des mémoires témoigne-t-elle de leur partialité et de leur dépendance du contexte dans lequel elles s&rsquo inscrivent ?
Définir le plan
- Il faut distinguer la mémoire des personnes et la mémoire collective. Si la mémoire de la Shoah est devenue un enjeu national dans les années 1980, cela ne signifie pas que les déportés n&rsquo entretenaient pas le souvenir de ce qu&rsquo ils avaient vécu avant cette date. Les mémoires se suivent et se chevauchent.
- La nécessité de montrer l&rsquo évolution des mémoires et la très longue durée du sujet invitent plutôt à suivre un plan chronologique qui, pour chaque période, mettra en évidence la mémoire la mieux partagée, c&rsquo est-à-dire celle qui s&rsquo impose comme mémoire collective :
I. 1945-1970 : le mythe de la France résistante
II. 1970-1985 : la mémoire de la collaboration en question
III. 1985-2000 : la mémoire de la Shoah.