▶ Montrez que les deux documents sont complémentaires pour identifier les inégalités d'accès à Internet dans le monde. Confrontez-les pour mettre en évidence l'organisation géoéconomique du monde.
Les inégalités d'accès à Internet
Lisez la consigne
La problématique paraît simple : dans quelle mesure les inégalités d'accès à Internet rendent-elles compte de l'organisation géoéconomique du monde ? Pourtant, l'analyse des documents montre que ce lien, évident au premier abord, est moins simple lorsque l'on y regarde de plus près.
Analysez les documents
Le document 1 est une carte en anamorphose : la surface des pays du monde a été déformée en fonction du nombre d'internautes par pays. Les surfaces ont été complétées d'aplats de couleurs qui indiquent la part des internautes dans la population.
Le document 2 semble le miroir du précédent : la carte montre en effet les 20 États qui concentrent le plus de personnes non connectées à Internet.
Définissez les axes de l'étude
On pourrait, plutôt, montrer d'abord en quoi les inégalités d'accès à Internet recouvrent largement les divisions géoéconomiques classiques du monde actuel, avant de souligner dans un deuxième temps les limites mais aussi les apports cachés des documents qui permettent de nuancer et de compléter cette approche.
Introduction
[Présentation et problématique] Leurs données, de 2013 et 2014, émanent de deux organisations internationales du système des Nations unies : la Banque mondiale et l'Union internationale des télécommunications. Le document 1 est une carte en anamorphose : la surface des pays du monde a été déformée en fonction du nombre d'internautes par pays, puis colorée selon la part des internautes dans la population des États. Le document 2 montre les 20 États qui concentrent le plus de personnes non connectées à Internet. Dans quelle mesure ces deux cartes sur les inégalités d'accès à Internet rendent-elles compte de l'organisation géoéconomique du monde ?
[Annonce du plan] En première analyse, les inégalités d'accès à Internet recouvrent largement les divisions géoéconomiques classiques du monde actuel. Toutefois, malgré des limites évidentes, ces cartes permettent aussi de nuancer cette première approche.
I. Une organisation géoéconomique du monde classique
Citez des données issues des documents.
Vous pouvez aussi comparer l'Inde avec les États-Unis.
Reste le Sud en retard, dont les pays les moins avancés (PMA). L'anamorphose de l'Afrique subsaharienne – qui rassemble 34 des 48 PMA – paraît atrophiée et sa valeur bien faible (moins de 25 %, avec par exemple 0,99 % en Érythrée !). L'image globale est certes un peu perturbée par les émergents africains. Mais au total ces PMA se lisent clairement sur le document 1, tant en données absolues que relatives, comme le montre l'autre région en retard, l'Asie du Sud (2,1 % au Myanmar).
Terminez votre partie par une phrase de conclusion partielle, suivie d'une phrase de transition.
II. Mais une vision à nuancer et compléter
Vous devez éclairer le document en apportant des connaissances tirées du cours.
Relevons ensuite les limites des deux documents, qui ne permettent pas une étude toujours fine du phénomène. Ces cartes par pays excluent les analyses à l'échelle infranationale : pas question, dès lors, de mesurer les différences d'accès à Internet entre les régions urbaines et les régions rurales, entre les zones littorales et les zones intérieures.
On n'envisage ici que la liberté du consommateur, car le sujet porte sur l'organisation géoéconomique.