Économie du développement durable
Corrigé
20
Ens. spécifique
sesT_1300_00_01C
Sujet inédit
Évolution des émissions mondiales de CO2 liées à la combustion de l&rsquo énergie (en milliards de tonnes)
|
1971 |
2008 |
---|---|---|
États-Unis |
4,3 |
5,6 |
Reste de l&rsquo OCDE |
5 |
7 |
Chine |
0,8 |
6,5 |
Reste des pays non-OCDE |
3,4 |
9,2 |
TOTAL |
13,5 |
28,3 |
Source : Agence internationale de l&rsquo énergie.
Maria Damanaki, la commissaire en charge du dossier, avait plaidé notamment pour imposer dès 2015 l&rsquo application du « rendement maximum durable » , un seuil de capture au-delà duquel un stock de poissons décline. Mais à la suite de quelques États membres, le Parlement a proposé en septembre la date de 2020. De même, les députés s&rsquo opposent à l&rsquo interdiction à brève échéance des rejets en mer de poissons tués mais trop petits pour être commercialisés, plaidant pour des mesures graduelles et des dérogations.
Si les États et les députés européens ne changent pas vraiment de cap, les tendances observées depuis deux décennies ont toutes les chances de se poursuivre : une chute continue des captures par les flottes européennes, et donc des revenus et de l&rsquo emploi dans le secteur.
Pendant la dernière décennie, les prises dans les filets européens ont baissé de 22 %, pour tomber à quelque 5 millions de tonnes aujourd&rsquo hui. Ce recul concerne pour l&rsquo essentiel les deux grandes zones de pêche européennes (l&rsquo Atlantique du Nord-Est et la Méditerranée). Il n&rsquo a pas été compensé par la pêche au loin (par ailleurs responsable de bien des spoliations le long des côtes africaines), si bien que les consommateurs européens sont de plus en plus dépendants des importations.
La baisse des captures traduit cette dégradation des stocks de poissons, pêchés en eaux de plus en plus profondes au mépris des avis scientifiques et des règles communautaires. Elle renforce d&rsquo autant la crise d&rsquo un secteur confronté à l&rsquo érosion continue de ses revenus, en particulier avec l&rsquo envolée des prix de l&rsquo énergie.
D&rsquo après « L&rsquo Europe doit pêcher autrement » , Alternatives économiques, n° 318, novembre 2012.
Entrer dans le sujet
- La croissance économique correspond à la hausse de la production de biens et services pour un pays elle est mesurée par l&rsquo augmentation en pourcentage du PIB en volume, c&rsquo est-à-dire déflaté, à prix constants d&rsquo une année sur l&rsquo autre.
- Les limites écologiques renvoient aux contraintes d&rsquo épuisement des ressources naturelles disponibles (ressources énergétiques, réserves halieutiques, déforestation&hellip ) ainsi qu&rsquo aux impacts négatifs (augmentation de la concentration des gaz à effet de serre&hellip ) qui accompagnent la croissance économique mondiale.
Comprendre les documents
Document 1
- C&rsquo est un tableau qui illustre la croissance des émissions mondiales de CO2 générées par la combustion de l&rsquo énergie en 1971 et 2008. Ce gaz est le principal gaz contribuant à l&rsquo effet de serre.
- Au niveau mondial, on observe une hausse de plus de 100 % des émissions de CO2 sur la période étudiée, mais les contributions des pays varient : celles des pays développés n&rsquo augmentent que de 35 % alors que celles des pays non-OCDE connaissent une forte croissance (par exemple, émissions multipliées par 8 pour la Chine).
Document 2
- Le texte illustre la question de la gestion des réserves halieutiques (baisse des stocks de poissons) en Europe et la difficulté à concilier conservation des ressources naturelles et activités économiques traditionnelles c&rsquo est donc la problématique du développement durable qui est posée.
- L&rsquo approche de la pêche en Europe apparaît également contraire à la croissance économique et aux intérêts de ce secteur. En effet, les techniques de pêche conduisent à son affaiblissement (en termes de revenus et d&rsquo emplois) et au renforcement des importations européennes de poissons.
Définir le plan
La première partie présentera la croissance économique confrontée à un épuisement des ressources naturelles la seconde montrera que cette croissance est difficilement conciliable avec un développement durable.