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Introduction

[Accroche] Dans Les Révoltes du ciel, les historiens Fabien Locher et Jean-Baptiste Fressoz montrent que les sociétés modernes ont pris assez tôt conscience de leur impact sur le climat. [Présentation du sujet] Les fluctuations du climat ont toujours eu des conséquences sur les modes de vie des sociétés. Ces dernières, par leurs activités, agissent aussi sur le climat et en prennent pleinement conscience depuis la fin du xx^e siècle.

[Problématique] Dans quelle mesure les sociétés ont-elles été impactées par les fluctuations climatiques et comment ont-elles tenté d'y remédier ?

[Annonce du plan] Tout d'abord, depuis le Moyen Âge, les fluctuations climatiques accompagnent l'histoire des sociétés [I], ces fluctuations ont eu de fortes conséquences sur les sociétés et leur environnement [II]. Aussi, les États et les citoyens ont commencé à prendre conscience du phénomène et à se mobiliser pour limiter le réchauffement climatique. [III]

I. Les changements climatiques à travers l'histoire

1. Périodes chaudes et périodes froides

Les sociétés humaines ont été confrontées à différentes phases climatiques. Entre le x^e et le xiii^e siècle, l'optimum climatique médiéval (OCM) marque un réchauffement de l'hémisphère nord, et plus particulièrement de l'Amérique du Nord et l'Europe.

Ces périodes d'adoucissement alternent avec des moments de refroidissement à l'image du Petit Âge glaciaire entre le xv^e et le milieu du xix^e siècle. Les hivers sont plus froids et les automnes pluvieux, alors que les glaciers avancent sur les vallées.

2. Le poids du réchauffement climatique

Le xix^e siècle ouvre l'ère de l'anthropocène. Contrairement aux variations climatiques antérieures, ce sont les sociétés et leurs activités qui sont responsables d'un réchauffement climatique. En effet, le recours aux énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) provoque une augmentation des gaz à effet de serre (GES) et donc à une augmentation des températures.

L'industrialisation se diffuse dans les pays riches, puis émergents au cours du xx^e siècle et le réchauffement s'accélère. Les travaux du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) montrent depuis trois décennies le lien entre le réchauffement et les activités des sociétés industrielles.

Tous les pays ne participent pas au réchauffement avec la même intensité, par exemple, les États-Unis émettent plus de 10 000 millions de tonnes de CO₂ par an et Madagascar moins de 100 millions.

[Transition] Ces changements climatiques ont de multiples conséquences sur les êtres humains et leurs milieux.

II. Des conséquences plurielles

1. Sur les milieux

Les fluctuations climatiques modifient évidemment les milieux naturels. Et les sociétés humaines subissent leurs effets : si l'optimum climatique médiéval permet de bons rendements agricoles, le Petit Âge glaciaire provoque une diminution des récoltes et donc d'importantes disettes.

Plus grave, le réchauffement climatique apparu depuis le xix^e siècle entraîne la fonte des glaciers et donc la hausse du niveau des mers, ainsi que l'extinction de nombreuses espèces animales et végétales. Les conséquences sont frappantes dans certains espaces insulaires et en Arctique.

2. Sur les sociétés

La hausse du niveau des mers menace donc des populations qui sont concentrées sur les littoraux. En Chine et aux États-Unis, c'est le cas de la majorité des habitants. La ville de Jakarta, en Indonésie, est régulièrement touchée par des inondations, si bien que le gouvernement a réfléchi à délocaliser la capitale du pays vers Palangkaraya, hors de l'île de Java.

Si les pays riches et émergents ont la plus grande responsabilité dans le réchauffement climatique, ce sont les sociétés des pays pauvres qui en sont les principales victimes. Ainsi, les espaces les plus menacés par des phénomènes climatiques extrêmes (canicules, cyclones, sécheresses) sont l'Afrique subsaharienne, l'Amérique centrale et du Sud, puis l'Asie du Sud.

[Transition] Les fluctuations climatiques ont toujours eu des conséquences sur les sociétés, mais depuis la fin du xx^e siècle, elles s'aggravent. Les sociétés prennent plus ou moins conscience de ces menaces.

III. Une mobilisation inégale

1. Un souci croissant

Les sociétés humaines ont très tôt compris que leurs activités avaient un impact sur leur environnement. Dès le Petit Âge glaciaire, les hommes recourent par exemple aux registres météorologiques, qui mesurent l'évolution des températures de l'atmosphère, et s'interrogent sur l'évolution du climat. Par le boisement ou le reboisement, ils comprennent aussi qu'ils peuvent influer sur le cycle de l'eau.

La prise de conscience se renforce à la fin du xx^e siècle. En 1992, lors du sommet de la Terre de Rio, le GIEC explique qu'il faut limiter le réchauffement à 1,5 °C pour le siècle suivant afin de limiter les phénomènes météorologiques extrêmes. Pour cela, les sociétés doivent trouver un équilibre entre le développement économique et la préservation de l'environnement.

2. Une accélération au cours des années 2000

Depuis les années 2000, les États s'impliquent davantage. Malgré certaines divergences, l'accord de Paris de 2015 marque une nouvelle étape puisque la majorité des pays du monde s'y engagent pour limiter leurs émissions de GES. Les États-Unis s'en retirent avec Donald Trump en 2017, mais Joe Biden y replace le pays dès son entrée en fonction en 2021.

Toutefois, beaucoup estiment que l'action des États est encore trop timide. Les organisations non gouvernementales tentent de sensibiliser les gouvernements pour limiter le réchauffement. Certaines personnalités, comme Greta Thunberg, mettent cette cause sur le devant de la scène par des marches citoyennes et des discours dans les grandes institutions. Face à ces démarches, les climatosceptiques comme Donald Trump ou Jair Bolsonaro nient encore le réchauffement climatique.

Conclusion

[Réponse à la problématique] Si les fluctuations climatiques font partie de l'histoire des sociétés, l'anthropocène ouvre une nouvelle ère. Les sociétés humaines, à travers leurs activités industrielles et leur mode de vie, génèrent une hausse progressive des températures aux conséquences multiples. [Ouverture] Si la politique des États et des acteurs économiques a provoqué un réchauffement climatique, ces mêmes acteurs doivent désormais privilégier la préservation de l'environnement à l'économie pour remédier à ces dégâts qui affectent la planète entière.