LE MOUVEMENT
Description d'un mouvement
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pchT_2000_00_23C
Le mouvement
Mouvements rectilignes
Intérêt du sujet • Ce sujet permet de revenir sur les différents modes de détermination de la vitesse et de l'accélération pour des mouvements rectilignes, uniformes ou variés. L'occasion de mieux appréhender la notion d'accélération, qui exprime la variation de la vitesse.
Partie 1. Démarrage en moto
L'accélération d'une moto au démarrage peut permettre d'atteindre plus de 150 km · h–1 en quelques secondes. On étudie le mouvement d'une moto qui s'élance sur une piste rectiligne, avec une vitesse initiale nulle, en maintenant une accélération constante.
Une chronophotographie représentant les premières positions successives du centre d'inertie G du système est donnée en figure 1. La durée τ = 0,80 s sépare deux positions successives du centre d'inertie G. À t = 0, le centre d'inertie du système est au point G0 sur la chronophotographie.
Figure 1. Chronophotographie des positions successives du centre d'inertie
▶ 1. Exprimer les valeurs des vitesses v1 et v3 du centre d'inertie G aux points G1 et G3 puis les calculer.
▶ 2. Représenter les vecteurs vitesses et sur la figure 1 en respectant l'échelle : 1 cm pour 2 m · s–1.
▶ 3. Représenter, au point G2, le vecteur variation de vitesse .
▶ 4. Donner, en fonction de , l'expression du vecteur accélération au point G2 puis calculer sa valeur et le tracer sur la figure 1.
Les figures 2 et 3 montrent les évolutions au cours du temps de la valeur v de la vitesse du motard et la distance d qu'il parcourt depuis la position G0.
Figure 2. Valeur v de la vitesse du système en fonction du temps t
Figure 3. Distance d parcourue par le système en fonction du temps t
▶ 5. Montrer que la courbe donnée en figure 2 permet d'affirmer que la valeur de l'accélération est constante.
▶ 6. En utilisant la figure 2, estimer la valeur de l'accélération du motard. Vérifier que le résultat est compatible avec la valeur déterminée à la question 4.
▶ 7. Déterminer la distance parcourue par le motard lorsqu'il atteint une vitesse de 150 km · h–1.
Partie 2. Le saut de Félix Baumgartner
Document 1L'exploit de Félix Baumgartner
Le 14 octobre 2012, Félix Baumgartner a effectué un saut historique en réalisant trois records : le record de la plus haute altitude atteinte par un homme en ballon (39 km), le record du plus haut saut et le record de vitesse en chute libre.
Après une ascension dans un ballon gonflé à l'hélium, vêtu d'une combinaison spécifique, il a sauté et ouvert son parachute au bout de 4 min et 20 s. Le saut a duré en totalité 9 min et 3 s.
On étudie le système {Félix Baumgartner et son équipement}, noté S, en chute verticale dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen. On choisit un axe (Oz) vertical vers le haut dont l'origine O est prise au niveau du sol. est le vecteur unitaire dirigé suivant Oz. Le système S, a une vitesse initiale nulle à la date t = 0, choisie au début du saut.
Les figures 4 et 5 suivantes représentent les évolutions temporelles de la vitesse v et de l'altitude z par rapport au sol de Félix Baumgartner, jusqu'à l'ouverture du parachute.
Figure 4. Représentation de v(t)
Figure 5. Représentation de z(t)
▶ 1. Lors du saut, Félix Baumgartner a-t-il atteint une vitesse supersonique ? Justifier à l'aide de la figure 4.
▶ 2. Exprimer le vecteur vitesse en fonction du vecteur unitaire aux dates t = 0, t = 20 s, t = 70 s et t = 90 s.
▶ 3. En déduire que, aux dates t = 10 s et t = 80 s, le vecteur accélération peut s'écrire : et .
▶ 4. Commenter la valeur de l'accélération à t = 10 s.
▶ 5. Commenter le signe de l'expression du vecteur à t = 80 s.
▶ 6. Déterminer l'altitude à laquelle Félix Baumgartner ouvre son parachute.
▶ 7. En supposant que son mouvement est rectiligne et uniforme après l'ouverture du parachute et jusqu'à l'arrivée au sol, déterminer la valeur de sa vitesse et de son accélération durant cette dernière phase du mouvement.
Les clés du sujet
Le lien avec le programme
Les conseils du correcteur
Partie 1. Démarrage en moto
▶ 1. Calculer une vitesse
à noter
La vitesse peut être calculée à partir de l'intervalle entre deux points quelconques, mais sa détermination est plus juste en choisissant un intervalle entre les points de part et d'autre du point considéré.
La vitesse instantanée au point Gi peut être déterminée en calculant la vitesse moyenne entre les points Gi–1 et Gi+1.
L'échelle du document est 1 cm pour 3 m (soit 1/300e) donc les distances réelles sont obtenues en multipliant par 300 les distances mesurées sur la figure 1.
▶ 2. Tracer un vecteur vitesse
Avec l'échelle 1 cm pour 2 m · s–1, les flèches des vecteurs vitesse ont des longueurs de = 1,9 cm au point G1 et = 6,0 cm au point G3.
▶ 3. Tracer un vecteur variation de vitesse
Le vecteur est tracé à partir de G2en plaçant bout à bout et - .
▶ 4. Déterminer graphiquement un vecteur accélération
Le vecteur accélération est la dérivée du vecteur vitesse : sur un petit intervalle de temps, il peut être déterminé par la variation de vitesse pendant chaque seconde : .
Compte tenu de l'échelle, Δv2 = 8,2 m · s–1
donc = 5,1 m · s–2.
à noter
L'échelle n'étant pas précisée dans l'énoncé, c'est à vous de la fixer : ici, 1 cm pour 1 m · s–2 convient bien.
En choisissant comme échelle 1 cm pour 1 m · s–2, on obtient :
▶ 5. Associer l'accélération à la variation de vitesse
Par définition, l'accélération a est la dérivée de la vitesse par rapport au temps. L'accélération correspond donc au coefficient directeur de la droite v = f(t).
Le graphe v(t) de la figure 1 est une droite passant par l'origine. La vitesse est donc proportionnelle au temps :
v = k × t où k est une constante.
Donc, ici, a = k : l'accélération de la moto est constante.
▶ 6. Déterminer une accélération à partir d'une courbe de vitesse
On détermine le coefficient directeur de la droite entre les points (0 ; 0) et (50 ; 10) : a = = 5,0 m · s–2.
On retrouve bien une valeur proche de celle que nous avions obtenue graphiquement à la question 4.
▶ 7. Exploiter une courbe
150 km · h–1 = = = 41,7 m · s–1.
On trace la droite horizontale d'équation v = 41,7 sur la figure 2.
Le point d'intersection avec le graphe v(t) donne, en abscisse, le temps de parcours : 8,3 s.
En reportant ce temps sur la figure 3 le point d'intersection avec le graphe d(t) donne la distance parcourue, ici approximativement : d = 170 m.
Avec deux chiffres significatifs, cela s'écrit : d = 1,7 × 102 m.
Partie 2. Le saut de Félix Baumgartner
▶ 1. Exploiter une courbe
On peut lire la vitesse maximale atteinte sur la figure 4 : elle vaut 380 m · s–1. Cette vitesse est supérieure à la vitesse du son dans l'air qui est voisine de 340 m · s–1. Baumgartner a donc atteint une vitesse supersonique.
▶ 2. Exprimer vectoriellement une vitesse
Les valeurs des vitesses sont lues sur la figure 4, en m · s–1 :
v0 = 0, v20 = 200, v70 = 250 et v90 = 170 m · s–1.
Le mouvement est descendant. est donc dirigé vers le bas, alors que est dirigé vers le haut.
On a donc : = , = , = et = .
▶ 3. Définir le vecteur accélération comme la dérivée du vecteur vitesse
Le vecteur accélération est la dérivée du vecteur vitesse par rapport au temps.
Pendant 20 s (entre 0 et 20, ou entre 70 et 90), on peut le confondre avec la variation moyenne du vecteur vitesse pendant chaque seconde :
;
.
▶ 4. Reconnaître un mouvement de chute libre
La valeur de l'accélération au début du mouvement (à t = 10 s) est de 10 m · s–2. Cette valeur est voisine de l'accélération de la pesanteur (9,8 m · s–2). On peut considérer que Baumgartner est quasiment en chute libre au début de son saut car la force de frottement de l'air est très faible à cette altitude.
▶ 5. Interpréter le sens du vecteur accélération
Si , cela signifie que le vecteur accélération est dirigé vers le haut contrairement au vecteur vitesse.
À ce moment de la chute, la vitesse diminue et le mouvement est ralenti : les vecteurs vitesse et accélération sont opposés.
▶ 6. Exploiter une courbe
Le texte introductif indique que Félix Baumgartner ouvre son parachute au bout de 4 min et 20 s, soit au bout de : 4 × 60 + 20 = 260 s.
Sur la figure 5, on lit : z(t = 260 s) = 3 km.
▶ 7. Caractériser un mouvement rectiligne et uniforme
Ainsi, entre t = 260 s (ouverture du parachute) et t = 9 min 3 s soit 543 s (arrivée au sol), il parcourt 3 km et ceci en mouvement rectiligne et uniforme d'après l'énoncé.
Sa vitesse est donc constante et vaut :
10,6 m · s–1
Et, puisque la vitesse est constante, la valeur de l'accélération est nulle.