Ens. spécifique
Génétique et évolution
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svtT_1706_13_00C
Polynésie française • Juin 2017
pratique du raisonnement scientifique
Exercice 1 • 3 points
Transmission de deux caractères chez la drosophile
Chez la drosophile, les caractères « couleur du corps » et « longueur des ailes » sont respectivement codés par deux gènes.
document 1 Caractères, gènes, phénotypes et allèles étudiés dans les croisements réalisés
Gène codant chaque caractère |
Gène « couleur du corps » |
Gène « longueur des ailes » |
Phénotypes possibles pour chaque caractère |
[clair] ou [noir] |
[longues] ou [vestigiales] |
Allèles codant chaque phénotype |
b+ codant [clair] b– codant [noir] |
vg+ codant [longues] vg– codant [vestigiales] |
document 2 Schéma d’un premier croisement
On croise deux lots de drosophiles (P1 et P2) homozygotes pour les deux gènes considérés (c’est-à-dire possédant deux allèles identiques pour chaque gène) et de phénotypes différents. On obtient une première génération de drosophiles appelée « F1 ».
D’après pedagogie.ac-toulouse.fr/svt
document 3 Schéma d’un second croisement (croisement test)
On croise les drosophiles F1 issues du premier croisement (document 2) avec des parents P2. On obtient une seconde génération de drosophiles appelée « F2 ».
D’après pedagogie.ac-toulouse.fr/svt
▶ À partir de l’étude des documents, identifiez la bonne réponse parmi les quatre proposées pour chaque affirmation.
1. Le premier croisement (document 2) permet de conclure que :
a) l’allèle b+ est dominant par rapport à l’allèle b– et que l’allèle vg+ est dominant par rapport à l’allèle vg–.
b) l’allèle b+ est récessif par rapport à l’allèle b– et que l’allèle vg+ est récessif par rapport à l’allèle vg–.
c) les gènes codant la couleur du corps et la longueur des ailes sont portés par le même chromosome.
d) les gènes codant la couleur du corps et la longueur des ailes sont portés par des chromosomes différents.
2. Les drosophiles obtenues en F1 sont :
a) homozygotes pour les deux gènes considérés.
b) hétérozygotes pour les deux gènes considérés.
c) homozygotes pour le gène codant la couleur du corps et hétérozygotes pour le gène codant la longueur des ailes.
d) homozygotes pour le gène codant la longueur des ailes et hétérozygotes pour le gène codant la couleur du corps.
3. À l’issue du second croisement (document 3), les proportions des phénotypes encadrés s’expliquent par :
a) un brassage génétique interchromosomique lors des méioses parentales.
b) un brassage génétique intrachromosomique lors des méioses parentales.
c) l’absence totale de crossing-over lors des méioses parentales.
d) des duplications géniques lors des méioses parentales.
Les clés du sujet
Comprendre le sujet
Le premier croisement permet de connaître, pour chaque caractère, le phénotype dominant et le phénotype récessif (et donc, pour chaque gène, l’allèle dominant et l’allèle récessif). Les drosophiles P2 sont donc homozygotes et possèdent deux allèles récessifs pour chaque gène.
Dans le deuxième croisement, qualifié de « croisement test », les parents P2 ne produisent que des gamètes b–vg–, donc possédant les deux allèles récessifs. En conséquence, les phénotypes de la descendance du croisement test renseignent sur les types de gamètes produits par les drosophiles F1 et sur leurs pourcentages.
Ces pourcentages renseignent sur le type de brassage à l’origine des gamètes recombinés b+vg– et b–vg+.
On parle de brassage interchromosomique si les deux gènes sont situés sur deux chromosomes non homologues, et de brassage intrachromosomique lorsque les deux gènes sont situés sur le même chromosome.
Mobiliser ses connaissances
Au cours de la méiose, des échanges de fragments de chromatides (crossing-over) se produisent entre chromosomes homologues.
Les chromosomes ainsi remaniés subissent un brassage interchromosomique résultant de la migration aléatoire des chromosomes homologues lors de la première division de la méiose.