Sprint final
Amérique du Nord • Juin 2023
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Amérique du Nord • Juin 2023
Un essayage humiliant
Intérêt du sujet • Le jeune narrateur évoque un souvenir humiliant : l’essayage et le choix d’une veste pour un mariage, épisode qui reste douloureusement inscrit dans sa mémoire.
Document ATexte littéraire
Michel Pastoureau est un historien de l’art, spécialiste des couleurs.
Je ne me souviens pas d’avoir porté de veste avant l’âge de 13 ans. Cette liberté prit fin au printemps 1960, lorsque je fus invité avec mes parents au mariage de l’ancienne préparatrice en pharmacie de ma mère, une jeune femme qui s’était beaucoup occupée de moi quand j’étais enfant et qui m’avait fait profiter d’un regard sur le monde et la société différent de celui de ma famille. Il fut décidé que pour l’occasion on m’achèterait un pantalon gris et un blazer1 bleu marine. Je portais déjà des pantalons longs mais pas de veste ni de blazer. L’achat se fit dans un magasin de vêtements pour hommes, le plus grand de la ville de banlieue sud où nous habitions alors. J’entends encore la voix obséquieuse2 du vendeur soulignant ironiquement : « ce jeune homme est cambré ». Il voulait dire par là que j’avais de grosses fesses pour mon âge. Le choix du pantalon se fit néanmoins sans problème.
Il n’en alla pas de même du blazer, et j’en fus responsable. J’aurais préféré un blazer croisé, auquel je trouvais un petit air « amiral », voire « aviateur », mais l’odieux vendeur convainquit ma mère que j’étais trop grassouillet pour un tel vêtement. Ce serait donc un blazer droit, ce qui me déplaisait. Non pas tant à cause de la forme qu’en raison de la couleur. J’avais en effet observé que dans ce magasin, pourtant bien fourni, les blazers droits pour adolescents étaient d’un bleu marine moins marine que les blazers croisés. À peine, certes, mais j’avais déjà le sens des couleurs et de leurs nuances et je sentais confusément qu’un bleu marine qui n’était pas très foncé n’était pas un vrai bleu marine. Plusieurs de mes camarades, appartenant à des familles plus bourgeoises que la mienne, portaient déjà des blazers, et je savais que le bleu était différent de celui qui m’était proposé : plus sombre, plus dense, moins violacé ; pour tout dire, moins « vulgaire ».
Les adolescents ont sur la vulgarité des idées qui leur sont propres. Ils seraient souvent bien en peine de les expliquer ou de les faire partager à des adultes, mais le vulgaire – leur vulgaire – a pour eux quelque chose d’absolument rédhibitoire3. C’était le cas de ce « presque bleu marine », à mes yeux importable, hideux et probablement grossissant ! Essayage, refus, discussion, comparaison, réessayage, intervention d’un autre vendeur, puis du chef du rayon, personnage considérable qui à ma grande surprise soutint mon point de vue. Mais rien n’y fit : je n’obtins pas gain de cause. Un saut dans la rue, à la lumière du jour, convainquit ma mère que ce blazer droit était d’un bleu très acceptable, parfaitement classique, et que mes caprices chromatiques4 – qui n’étaient pas les premiers – n’avaient pas de raison d’être. Le vendeur ricanait. Le chef de rayon un peu moins, car les blazers croisés étaient vendus plus cher que les droits. Je dus donc revêtir ce maudit vêtement le jour du mariage et j’en ressentis une honte comme j’en ai rarement éprouvé. Aucun de mes camarades n’était présent, peu de gens me connaissaient, et personne évidemment ne s’aperçut que ce bleu marine ne l’était pas tout à fait. Mais moi je le sentais, je le savais, et cet infime écart de nuance me bouleversait : j’imaginais tous les regards portés sur ce blaze odieux et méprisable.
Michel Pastoureau, Les couleurs de nos souvenirs, éditions du Seuil, 2010.
1. un blazer : il s’agit d’une veste de costume boutonnée que l’on portait pour être élégant.
2. obséquieuse : hypocrite.
3. rédhibitoire : inacceptable.
4. chromatique : en lien avec la couleur.
Document BRichard Kalvar, Essayage, 1976
ph © Richard Kalvar/Magnum Photos
Richard Kalvar, Essayage, 1976, photographie (épreuve gélatino-argentique), 7,9 cm × 11,5 cm, Musée Georges Pompidou.
Travail sur le texte littéraire et sur l’image 50 points • ⏱ 1 h 10
Les réponses doivent être entièrement rédigées.
Compréhension et compétences d’interprétation
▶ 1. Lignes 1 à 14 :
a) Où et quand se situe ce souvenir ? (2 points)
b) Qui est le personnage principal ? Qui est le narrateur ? Selon vous, à quel genre littéraire appartient ce texte ? (3 points)
▶ 2. Qu’est-ce qui montre dans le texte que l’achat du blazer est un événement important dans la vie du personnage ? Vous relèverez deux éléments de réponse différents. (3 points)
▶ 3. Que pensez-vous de l’attitude du vendeur ? Vous justifierez votre réponse en vous appuyant sur le texte. (3 points)
▶ 4. Ligne 45 : Pourquoi le personnage du jeune homme ressent-il de la « honte » ? Vous expliquerez votre point de vue en vous appuyant sur le texte. (3 points)
▶ 5. Lignes 35 à 38 : « Essayage, refus, discussion, comparaison, réessayage, intervention d’un autre vendeur, puis du chef du rayon, personnage considérable qui à ma grande surprise soutint mon point de vue. »
Qu’est-ce qui vous paraît comique dans ce passage ? (3 points)
▶ 6. Pourquoi ce souvenir est-il important pour le narrateur ? Vous expliquerez de manière développée votre point de vue. (3 points)
▶ 7. Comment jugez-vous l’attitude du jeune personnage ? La comprenez-vous ? (4 points)
▶ 8. Quels liens pouvez-vous établir entre le texte et la photographie ? Votre réponse devra être développée et s’appuyer sur une description de l’image. (6 points)
Grammaire et compétences linguistiques
▶ 9. « J’entends encore la voix obséquieuse du vendeur […] » (l. 11)
« Les adolescents ont sur la vulgarité des idées qui leur sont propres » (l. 30-31)
a) Quel est le temps et le mode des verbes soulignés ? (1 point)
b) Justifiez l’emploi de ce temps dans chacune de ces phrases. (2 points)
▶ 10. Ligne 34 : « importable ».
a) Expliquez la formation de ce mot. (1,5 point)
b) Donnez la nature de ce mot. (0,5 point)
c) À partir du verbe « imaginer », proposez un mot construit sur le même modèle qu’« importable ». (1 point)
▶ 11. Ligne 17 : « L’odieux vendeur convainquit ma mère. »
a) Quelle est la fonction du groupe de mots souligné ? (1 point)
b) Quelle manipulation au sein de la phrase vous permet de justifier votre réponse ? (1 point)
▶ 12. Lignes 48 à 50 : « … cet infime écart de nuance me bouleversait : j’imaginais tous les regards portés sur ce blazer odieux et méprisable. »
a) Quel lien logique établissez-vous entre les deux propositions séparées par les deux points ? (1 point)
b) Réécrivez ce passage en remplaçant les deux points par une conjonction de coordination. (1 point)
▶ 13. Réécrivez ce passage en remplaçant « les adolescents » par « un adolescent » et « des idées » par « un avis ». Vous ferez toutes les modifications nécessaires. (10 points)
« Les adolescents ont sur la vulgarité des idées qui leur sont propres. Ils seraient souvent bien en peine de les expliquer ou de les faire partager à des adultes, mais le vulgaire – leur vulgaire – a pour eux quelque chose d’absolument rédhibitoire. »
Dictée 10 points • ⏱ 20 min
Le nom de l’auteur, le titre de l’œuvre, ainsi que « Cécile », « Martine » et « Mme Donzert » sont écrits au tableau.
Elsa Triolet
Roses à crédit, 1959
© Éditions Gallimard
Cécile avait raison lorsqu’elle disait à Mme Donzert qu’il fallait laisser Martine tranquille, qu’elle savait ce qu’elle voulait. C’était vrai, il y avait chez Martine une détermination presque sinistre, tant on la sentait irrévocable. En toute chose. Si après de longues réflexions qui l’empêchaient de dormir, elle se décidait pour un tailleur classique bleu marine, des escarpins de la même couleur et un chapeau blanc, il les lui fallait exactement tels qu’elle les avait imaginés, le tailleur et les escarpins et le chapeau… Un bleu marine franc, ne tirant pas sur le gris et le violet.
Rédaction 40 points • ⏱ 1 h 30
Vous traiterez à votre choix l’un des sujets suivants.
Sujet d’imagination
Comme le narrateur, vous avez pu vous sentir incompris dans l’expression de vos goûts. Racontez cet événement en précisant les circonstances et en insistant sur les sentiments que vous avez éprouvés et les réflexions que ce moment a déclenchées.
Sujet de réflexion
Aimez-vous lire ou voir des œuvres dont des adolescents sont les personnages principaux ? Pourquoi ?
Vous répondrez à cette question dans un développement organisé, en vous appuyant sur des exemples précis dans les œuvres littéraires et artistiques que vous connaissez.
Les clés du sujet
Analyser les documents
Traiter le sujet d’imagination
Recherche d’idées
Conseils de rédaction
Commence par raconter l’événement choisi en le resituant dans son contexte (moment, lieu, circonstances). N’oublie pas d’insister sur ce que tu as ressenti : de la honte, de l’humiliation, de la déception, de la colère, de la révolte, voire du désespoir. Conclus ton récit en exprimant les réflexions suscitées par cet épisode.
Tu peux choisir d’introduire de l’humour dans ton texte, comme le fait Michel Pastoureau.
Traiter le sujet de réflexion
Recherche d’idées
Conseils de rédaction
Dans l’introduction, rappelle la question et réponds-y brièvement.
Rédige ensuite un développement en deux parties au minimum qui comprennent chacune un argument. N’oublie pas d’illustrer ton propos en citant les œuvres que tu connais et apprécies.
Termine par une conclusion qui synthétise les arguments développés.
Travail sur le texte littéraire et sur l’image
Compréhension et compétences d’interprétation
▶ 1. a) Le souvenir se situe en 1960 dans un magasin de vêtements pour hommes.
b) Le personnage principal est le narrateur adolescent. Il s’agit de l’auteur, Michel Pastoureau. Le récit est donc autobiographique.
info +
On parle de récit autobiographique lorsque l’auteur écrit sur sa propre vie. Le narrateur se confond alors avec l’écrivain.
▶ 2. L’emploi du superlatif « le plus grand de la ville » (l. 10) pour qualifier le magasin souligne le caractère solennel que revêt l’achat du blazer. Cet événement représente la fin d’une certaine liberté liée à l’enfance qui « prit fin au printemps 1960 » (l. 2), et une sorte de rite de passage vers l’adolescence. Le narrateur « portai[t] déjà des pantalons longs mais pas de veste ni de blazer » (l. 8-9).
▶ 3. Le vendeur a une attitude « obséquieuse » (l. 11) envers la mère du narrateur dont il veut se faire bien voir et méprisante vis-à-vis de l’enfant qu’il humilie par des réflexions sur son physique qu’il sous-entend être « grassouillet » (l. 18). Il ne s’adresse qu’à la mère du narrateur alors que c’est lui qui portera la veste. Selon moi, le vendeur se montre irrespectueux avec le jeune adolescent qu’il ne considère pas comme un interlocuteur à part entière.
▶ 4. Le narrateur ressent de la honte car il a le sentiment d’avoir été obligé de porter un vêtement « vulgaire » (l. 29), d’un « presque bleu marine (…) hideux » (l. 34), « différent » (l. 28) des blazers à la mode et de la bonne couleur portés par ses camarades.
▶ 5. Ce passage relève du burlesque : les actions successives sont résumées dans une longue énumération de groupes nominaux qui crée un rythme rapide, frénétique. La gradation syntaxique amplifie l’effet humoristique. L’adjectif hyperbolique « considérable » (l. 37), utilisé pour qualifier le responsable du magasin, exagère son importance. Détail amusant, ce « personnage considérable » soutient le point de vue de l’adolescent, ce qui ne changera rien au choix final.
info +
Une gradation syntaxique est une énumération de mots ou de groupes de mots de plus en plus longs.
▶ 6. Ce souvenir d’enfance est important pour le narrateur car il s’agit de l’achat de son premier blazer qui marque son entrée dans l’adolescence, même si ce moment s’inscrit dans sa mémoire comme un souvenir honteux. Par ailleurs, c’est aussi une scène fondatrice durant laquelle il ressent l’importance que représente pour lui la couleur, thème que Michel Pastoureau explore tout au long de son œuvre.
▶ 7. L’attitude du jeune narrateur me paraît tout à fait justifiée : c’est lui qui va devoir porter la veste, c’est son image qui est en jeu. Il doit se sentir bien dans la tenue qu’il portera. Il est aussi tout naturel d’avoir envie de ressembler à ses camarades et d’être à la mode.
▶ 8. La photographie en noir et blanc de Richard Kalvar montre deux femmes chapeautées dans une rue qui affublent une troisième d’un couvre-chef. Le texte et la photographie partagent des points communs.
Tout d’abord, la troisième femme sur la photographie semble être victime d’un essayage imposé tout comme le narrateur dans l’extrait. Leurs goûts, leurs envies sont niés : ils sont comme des marionnettes entre les mains d’autres personnages qui semblent décider à leur place.
Ensuite, la photographie et certains passages du texte comportent une dimension comique. La femme à droite, pourtant adulte, se retrouve dans la position d’une enfant que l’on habille.
Grammaire et compétences linguistiques
▶ 9. a) Les verbes sont conjugués au présent de l’indicatif.
b) « J’entends » est un présent d’énonciation : c’est le temps de l’écriture, celui où l’auteur se remémore ce souvenir.
Les verbes « ont » et « sont » ont une valeur de vérité générale. Le narrateur énonce ce qu’il considère comme une opinion commune, une généralité concernant les adolescents.
info +
On distingue plusieurs valeurs du présent de l’indicatif : le présent de narration, d’énonciation, de vérité générale, d’habitude et le présent historique.
▶ 10. a) Le mot « importable » est construit avec le préfixe im-, qui exprime l’idée de contraire, le radical port et le suffixe -able qui permet de former des adjectifs.
b) Ce mot est un adjectif.
c) Le mot « inimaginable » est construit sur le même modèle que « importable ».
▶ 11. a) Le groupe de mots souligné est complément d’objet direct (COD) du verbe « convainquit ».
b) La manipulation suivante justifie cette réponse : « L’odieux vendeur la convainquit. »
info +
Pour identifier un COD, il suffit de vérifier si on peut le remplacer par les pronoms le, la, les, l’.
▶ 12. a) Un rapport de cause à effet lie les deux propositions.
b) « cet infime écart de nuance me bouleversait car j’imaginais tous les regards portés sur ce blazer odieux et méprisable. »
▶ 13. Les modifications sont en couleur.
Un adolescent a sur la vulgarité un avis qui lui est propre. Il serait souvent bien en peine de l’expliquer ou de le faire partager à des adultes, mais le vulgaire — son vulgaire — a pour lui quelque chose d’absolument rédhibitoire.
Dictée
Cécile avait raison lorsqu’elle disait à Mme Donzert qu’il fallait laisser Martine tranquille, qu’elle savait ce qu’elle voulait. C’était vrai, il y avait chez Martine une détermination presque sinistre, tant on la sentait irrévocable. En toute chose. Si après de longues réflexions qui l’empêchaient de dormir, elle se décidait pour un tailleur classique bleu marine, des escarpins de la même couleur et un chapeau blanc, il les lui fallait exactement tels qu’elle les avait imaginés, le tailleur et les escarpins et le chapeau… Un bleu marine franc, ne tirant pas sur le gris et le violet.
Point méthode
1 Le préfixe in-, qui permet de former des mots de sens contraire, se transforme en ir- devant un mot commençant par un r et en im- devant un mot commençant par un m.
→ responsable/irresponsable ; mangeable/immangeable
2 Attention à l’accord du participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir : il s’accorde avec le COD si celui-ci le précède.
3 Attention à ne pas confondre ce pronom démonstratif que l’on peut remplacer par cela et se pronom personnel réfléchi que l’on peut remplacer par me (je me décidais).
Rédaction
Voici un exemple de rédaction sur chacun des deux sujets.
Attention, les indications entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.
Sujet d’imagination
conseil
Avant d’entrer dans le vif du sujet, prends le temps de préciser l’âge que tu avais, les autres personnes présentes et le lieu que tu peux décrire brièvement.
[Circonstances de l’événement] J’étais alors une toute petite fille. Nous étions en vacances en famille dans le sud de la France. C’était l’été, l’époque des jeux sur la plage, des baignades et des animations nocturnes dont une fête costumée.
[Récit de l’épisode] Ma mère avait déjà tout prévu pour me confectionner un costume de Père Noël : veste et pantalon rouges bordés de coton blanc, barbe, moustache et bottes. D’où lui était venue cette étrange idée d’un petit Père Noël égaré en plein été ? Cela reste pour moi un mystère. La petite fille conventionnelle que j’étais se révolta quelque peu. Elle aurait préféré être une princesse avec une robe légère qui se soulève en corolle quand on tourne sur soi-même, des paillettes et un diadème, ou encore une fée avec une baguette magique et des ailes dans le dos. Rien n’y fit.
[Sentiments éprouvés] Ce qui aurait dû être un plaisir se transforma en torture. Je me rappelle encore, des années après, la gêne que j’ai ressentie à devoir enfiler ce déguisement ridicule à mes yeux et à me retrouver au milieu d’une foule costumée, alors que j’aurais préféré me cacher dans un trou de souris.
[Réflexions] Pourquoi ma mère ne m’avait-elle pas consultée ? Pourquoi les adultes oublient-ils trop souvent que les enfants, même tout petits, sont des personnes à part entière dont il faut respecter les choix ? Sans doute trouvait-elle les déguisements de princesse et de fée trop mièvres, convenus. Elle semblait fière de son œuvre et je décidai de ne pas la décevoir.
[Conclusion] Cet épisode a trouvé sa place dans l’album de mon enfance. Sur une photographie pose une foule de gens costumés avec, dans un coin, un petit Père Noël incongru dont la barbe et la moustache cachent l’expression dépitée.
Sujet de réflexion
conseil
Dans l’introduction, présente clairement la question posée.
[Introduction] Mes œuvres préférées, qu’elles soient littéraires ou cinématographiques, sont souvent celles dont les héros sont des adolescents. Pourquoi une telle préférence ?
[Argument 1] Tout d’abord, je peux m’identifier à des héros de mon âge et me projeter dans leurs aventures. Ainsi, j’ai aimé partager les aventures d’Harry Potter à l’école de sorciers de Poudlard dans la saga écrite par J.K. Rowling. De même, quel plaisir mêlé de frayeur j’ai ressenti en embarquant avec le jeune Jim Hawkins vers l’île au trésor, dans le roman de Stevenson.
[Argument 2] Ensuite, partager la vie d’adolescents, même imaginaires, me permet de me sentir moins seul(e) face aux interrogations et aux tourments de l’adolescence. Je me suis senti(e) proche du narrateur de La promesse de l’aube – le roman autobiographique de Romain Gary − en prise à l’amour possessif et exigeant de sa mère. De même, je me suis identifié(e) à Billy Elliot, dans le film éponyme de Stephen Daldry, que son père oblige à faire de la boxe alors qu’il rêve de devenir danseur.
[Argument 3] Enfin, ces personnages deviennent des confidents avec lesquels je peux dialoguer. Ils m’incitent à exprimer à mon tour mes joies et mes souffrances, mes espoirs et mes déceptions, à croire en mes rêves. C’est après avoir lu le Journal d’Anne Frank, si émouvant, que j’ai eu envie d’écrire le mien et de mettre des mots sur mes angoisses et mes questionnements.
conseil
Dans la conclusion, résume en quelques lignes les arguments proposés dans le développement.
[Conclusion] Pour conclure, si mes romans ou mes films préférés mettent en scène des adolescents, c’est parce que je peux m’identifier plus facilement aux héros et les suivre dans leurs aventures. Je peux en faire des confidents à qui me raconter à mon tour, ce qui me permet de me sentir moins seul(e) durant cette période compliquée qu’est l’adolescence.