S'entraîner
Dénoncer les travers de la société
11
fra3_1909_04_07C
Antilles, Guyane • Septembre 2019
Une vengeance bien particulière
Intérêt du sujet • Dans les deux documents présentés, des personnages ordinaires sont confrontés à l'irruption du surnaturel, provoquant stupéfaction, terreur et folie pour ceux qui en sont les malheureuses victimes.
document A Texte littéraire
Dutilleul est un petit employé qui possède le don de passer à travers les murs. Personne n'est au courant de ce pouvoir. Il est mis à l'écart par son supérieur, M. Lécuyer, dans une petite pièce à côté de son bureau.
Un jour, le sous-chef fit irruption dans le réduit1 en brandissant une lettre et il se mit à beugler :
– Recommencez-moi ce torchon ! Recommencez-moi cet innommable torchon qui déshonore mon service !
Dutilleul voulut protester, mais M. Lécuyer, la voix tonnante, le traita de cancrelat routinier2, et, avant de partir, froissant la lettre qu'il avait en main, la lui jeta au visage. Dutilleul était modeste, mais fier. Demeuré seul dans son réduit, il fit un peu de température et, soudain, se sentit en proie à l'inspiration. Quittant son siège, il entra dans le mur qui séparait son bureau de celui du sous-chef, mais il y entra avec prudence, de telle sorte que sa tête seule émergeât de l'autre côté. M. Lécuyer, assis à sa table de travail, d'une plume encore nerveuse déplaçait une virgule dans le texte d'un employé, soumis à son approbation3, lorsqu'il entendit tousser dans son bureau. Levant les yeux, il découvrit avec un effarement indicible la tête de Dutilleul, collée au mur à la façon d'un trophée de chasse. Et cette tête était vivante. À travers le lorgnon à chaînette4, elle dardait sur lui un regard de haine. Bien mieux, la tête se mit à parler.
– Monsieur, dit-elle, vous êtes un voyou, un butor et un galopin2.
Béant d'horreur, M. Lécuyer ne pouvait détacher les yeux de cette apparition. Enfin, s'arrachant à son fauteuil, il bondit dans le couloir et courut jusqu'au réduit. Dutilleul, le porte-plume à la main, était installé à sa place habituelle, dans une attitude paisible et laborieuse. Le sous-chef le regarda longuement et, après avoir balbutié quelques paroles, regagna son bureau. À peine venait-il de s'asseoir que la tête réapparaissait sur la muraille.
– Monsieur, vous êtes un voyou, un butor et un galopin.
Au cours de cette seule journée, la tête redoutée apparut vingt-trois fois sur le mur et, les jours suivants, à la même cadence. Dutilleul, qui avait acquis une certaine aisance à ce jeu, ne se contentait plus d'invectiver5 contre le sous-chef. Il proférait des menaces obscures, s'écriant par exemple d'une voix sépulcrale6, ponctuée de rires vraiment démoniaques :
– Garou ! garou ! Un poil de loup ! (rire). Il rôde un frisson à décorner tous les hiboux (rire).
Ce qu'entendant, le pauvre sous-chef devenait un peu plus pâle, un peu plus suffocant, et ses cheveux se dressaient bien droits sur sa tête et il lui coulait dans le dos d'horribles sueurs d'agonie. Le premier jour, il maigrit d'une livre7. Dans la semaine qui suivit, outre qu'il se mit à fondre presque à vue d'œil, il prit l'habitude de manger le potage avec sa fourchette et de saluer militairement les gardiens de la paix. Au début de la deuxième semaine, une ambulance vint le prendre à son domicile et l'emmena dans une maison de santé.
Marcel Aymé, Le Passe-Muraille, 1941, © Éditions Gallimard, www.gallimard.fr.
1. Réduit : petite pièce de la taille d'un placard.
2. Cancrelat routinier ; voyou, butor, galopin : insultes.
3. Approbation : accord.
4. Lorgnon à chaînette : lunettes à un seul verre tenues par une petite chaîne.
5. Invectiver : dire des paroles violentes et injurieuses contre quelqu'un.
6. Sépulcrale : voix glaçante qui semble surgie d'un tombeau.
7. Livre : unité de masse, équivalant à 500 grammes.
document bChris Van Allsburg, « Sous la moquette », dans Les Mystères d'Harris Burdick, 1985
© 1984 by Chris Van Allsburg. Reprinted by permission of Houghton Mifflin Harcourt Publishing Company. All rights reserved
Note : dessin en noir et blanc.
Travail sur le texte littéraire et sur l'image 50 points • ⏱ 1 h 10
Les réponses doivent être entièrement rédigées.
Grammaire et compétences linguistiques
▶ 1. « – Recommencez-moi ce torchon ! Recommencez-moi cet innommable torchon qui déshonore mon service ! » (lignes 3 à 4)
a) Identifiez le mode du verbe « Recommencez ». (1 point)
b) Quel est le type de phrase employé ? (1 point)
c) Quelle émotion est ainsi exprimée ? (1 point)
▶ 2. « indicible » (ligne 15).
a) Analysez la formation de ce mot en nommant les éléments qui le composent. (1,5 point)
b) Expliquez son sens. (0,5 point)
▶ 3. a) Quelle forme de discours est majoritairement utilisée pour rapporter les paroles des personnages ? (1 point)
b) Sur quels indices, dans le texte, vous êtes-vous appuyé ? (2 points)
c) Quel est l'effet produit par ce choix ? (2 points)
▶ 4. « le pauvre sous-chef » (ligne 36)
a) Donnez la classe grammaticale de « pauvre » ainsi que sa fonction. (2 points)
b) Quelle est la différence de sens entre un « pauvre sous-chef » et un sous-chef pauvre ? (2 points)
▶ 5. Réécrivez le passage ci-dessous au présent de l'indicatif en remplaçant « il » par « elles ».
Faites toutes les modifications nécessaires. (10 points)
« Demeuré seul dans son réduit, il fit un peu de température et, soudain, se sentit en proie à l'inspiration. Quittant son siège, il entra dans le mur qui séparait son bureau de celui du sous-chef. » (lignes 8 à 10)
Compréhension et compétences d'interprétation
▶ 6. Lignes 15 à 22 : identifiez deux réactions successives de M. Lécuyer lorsqu'il aperçoit pour la première fois la tête de Dutilleul qui sort du mur. Justifiez votre réponse en citant le texte. (4 points)
▶ 7. Lignes 24 à 35.
a) Repérez deux actes que Dutilleul effectue à l'encontre de son patron. (3 points)
b) Qu'en déduisez-vous sur la stratégie adoptée par Dutilleul envers M. Lécuyer ? (2 points)
c) Comment évolue-t-elle au fil des jours ? (2 points)
▶ 8. Pour quelle raison Dutilleul agit-il ainsi envers son supérieur ? (2 points)
▶ 9. Lignes 36 à 43 : analysez l'évolution de l'état de santé physique et mental de M. Lécuyer au fil des jours. (4 points)
▶ 10. Que veut dénoncer Marcel Aymé dans cet extrait ? (3 points)
▶ 11. a) Quelle atmosphère se dégage du dessin intitulé « Sous la moquette » ? Justifiez votre réponse en donnant au moins deux éléments de description. (2 points)
b) Quels rapprochements pouvez-vous faire entre le texte et l'image ? (4 points)
Dictée 10 points • ⏱ 20 min
Le nom de l'auteur, le titre de l'œuvre, ainsi que « Dutilleul », « larcin » et « Garou-Garou » sont écrits au tableau.
Le premier cambriolage auquel se livra Dutilleul eut lieu dans un grand établissement de crédit de la rive droite. Ayant traversé une douzaine de murs et de cloisons, il pénétra dans divers coffres-forts, emplit ses poches de billets de banque et, avant de se retirer, signa son larcin à la craie rouge, du pseudonyme de Garou-Garou, avec un fort joli paraphe qui fut reproduit le lendemain par tous les journaux. Au bout d'une semaine, ce nom de Garou-Garou connut une extraordinaire célébrité. La sympathie du public allait sans réserve à ce prestigieux cambrioleur qui narguait si joliment la police.
Rédaction 40 points • ⏱ 1 h 30
Vous traiterez au choix un des deux sujets de rédaction suivants. Votre travail fera au moins deux pages (soit une cinquantaine de lignes).
Sujet d'imagination
Un mois plus tard, M. Lécuyer, guéri, revient au travail. Il retrouve donc Dutilleul. Faites le récit des événements qui ont lieu lors de ce retour.
Vous veillerez à respecter les caractéristiques de la narration et du cadre spatio-temporel du texte et à prendre en compte le caractère de chaque personnage.
Sujet de réflexion
Dans l'extrait étudié, Marcel Aymé dénonce les mauvaises conditions de travail.
Pensez-vous que les œuvres d'art (littérature, cinéma, musique, peinture…) sont efficaces pour dénoncer les travers de la société ?
Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur votre expérience, vos lectures, votre culture artistique et vos connaissances personnelles.
Les clés du sujet
Analyser les documents
Traiter le sujet d'imagination
Recherche d'idées
Conseils de rédaction
Trouve des synonymes pour désigner les personnages : « le sous-chef », « le tyran », « le directeur », pour M. Lécuyer. Ajoute ensuite des expansions qui précisent ces noms : « malheureux », « cruel », « misérable », « qui n'avait plus rien d'arrogant ». Fais de même pour Dutilleul.
Respecte les caractéristiques de la narration, en utilisant les temps du récit et en reprenant certains éléments du texte : caractéristiques des personnages, paroles obscures prononcées par Dutilleul…
Traiter le sujet de réflexion
Recherche d'idées
Conseils de rédaction
Pour ton introduction, pars de la dénonciation contenue dans le texte de Marcel Aymé. Reprends ensuite la question du sujet.
Veille à varier les domaines où tu puises des exemples. Essaye de donner des références précises à chaque fois (titre et auteur).
Travail sur le texte littéraire et sur l'image
Grammaire et compétences linguistiques
▶ 1. a) Le verbe est conjugué à l'impératif.
b) Il s'agit d'une phrase injonctive, utilisée pour donner un ordre.
info +
On parle de phrase injonctive plutôt que de phrase impérative : on peut en effet donner un ordre sans utiliser l'impératif (ex. : Tu recommenceras ce torchon).
c) La colère et l'exaspération sont exprimées ici : le sous-chef méprise ouvertement Dutilleul.
▶ 2. a) L'adjectif est composé d'un préfixe in-, du radical du verbe dire, du suffixe -ible.
b) Le suffixe -ible indique l'idée de capacité. Le préfixe privatif in- indique un sens contraire ; « indicible » qualifie donc ce qui ne peut pas être dit.
▶ 3. a) Les paroles sont rapportées au discours direct.
b) Les tirets précédés des deux points, les propositions incises précisant qui parle (« dit-elle ») et l'emploi du présent dans les paroles (« vous êtes ») nous l'indiquent.
c) Le discours direct produit un effet de réel : le lecteur a l'impression d'assister à la scène. Les paroles rapportées ainsi sont plus frappantes, et les émotions plus aisément compréhensibles.
▶ 4. a) « Pauvre » est un adjectif qualificatif, qui a pour fonction d'être épithète liée du nom « sous-chef ».
b) L'adjectif change de sens selon sa place. Il signifie « malheureux » dans l'expression « pauvre sous-chef » ; mais, placé après le nom, il désigne quelqu'un ayant des moyens financiers limités.
▶ 5. Les modifications sont en couleur.
Demeurées seules dans leur réduit, elles font un peu de température et, soudain, se sentent en proie à l'inspiration. Quittant leur siège, elles entrent dans le mur qui sépare leur bureau de celui du sous-chef.
Compréhension et compétences d'interprétation
▶ 6. M. Lécuyer ressent de la peur lorsqu'il aperçoit pour la première fois la tête sortant du mur (« effarement » et « horreur »). Il est aussi fasciné par cette apparition fantastique : « ne pouvant détacher les yeux ».
▶ 7. a) Dutilleul passe sa tête à travers le mur, insulte son patron (« voyou »), puis prononce des menaces énigmatiques entrecoupées de rires.
b) Dutilleul veut donc se venger de son patron en l'effrayant ; il comprend alors qu'il est en train de le rendre fou et continue à soulager sa rancune en se moquant de lui.
c) La répétition des apparitions révèle que Dutilleul savoure sa vengeance. Il veut éprouver la résistance de M. Lécuyer.
▶ 8. Dutilleul éprouve du ressentiment. M. Lécuyer l'a en effet traité sans égard, a dénigré son travail (« ce torchon »), l'a humilié (« lui jeta au visage » la lettre).
▶ 9. L'état de santé de M. Lécuyer ne cesse de se dégrader : il éprouve d'abord toutes les manifestations physiques de l'angoisse : il pâlit, suffoque, transpire, puis perd du poids. Son état mental se dégrade également, il accomplit des actes absurdes (manger le potage avec une fourchette). Sa folie est reconnue lorsqu'une ambulance vient l'emmener.
▶ 10. Marcel Aymé dénonce les actes tyranniques d'un petit chef se croyant autorisé à rudoyer et humilier ses employés, sans aucun égard pour leur travail ni pour leur susceptibilité.
info +
Dans le début de la nouvelle, on apprend que M. Lécuyer avait déjà commis à l'encontre de Dutilleul un certain nombre d'actes visant à l'humilier.
▶ 11. a) Une atmosphère fantastique se dégage du dessin. La scène a lieu la nuit. Le noir et blanc et les ombres contribuent à la mise en place de l'angoisse. Le contraste est grand entre le décor tranquille et la forme effrayante qui se déplace sous la moquette.
b) Dans les deux documents, les personnages semblent ordinaires. Ils évoluent dans un univers tranquille : les bureaux d'un ministère ou un salon douillet. Ils sont face à un phénomène inexplicable et en éprouvent de la frayeur.
Dictée
Point méthode
1 Ne confonds pas le pronom se, toujours employé devant un verbe, et ce, déterminant démonstratif employé devant un nom ou un adjectif : se donner, se décommander, mais ce jeune homme, ce héros.
2 Certains noms sont composés : ils sont formés à l'aide de deux mots. Au pluriel, seuls le nom et l'adjectif peuvent s'accorder, et seulement si le sens le permet : des canapés-lits, mais des gratte-ciel.
Le premier cambriolage auquel se livra Dutilleul eut lieu dans un grand établissement de crédit de la rive droite. Ayant traversé une douzaine de murs et de cloisons, il pénétra dans divers coffres-forts, emplit ses poches de billets de banque et, avant de se retirer, signa son larcin à la craie rouge, du pseudonyme de Garou-Garou, avec un fort joli paraphe qui fut reproduit le lendemain par tous les journaux. Au bout d'une semaine, ce nom de Garou-Garou connut une extraordinaire célébrité. La sympathie du public allait sans réserve à ce prestigieux cambrioleur qui narguait si joliment la police.
Rédaction
Voici un exemple de rédaction sur chacun des deux sujets.
Attention, les indications entre crochets ne doivent pas figurer sur ta copie.
Sujet d'imagination
[La nouvelle du retour] Trente jours plus tard exactement, M. Lécuyer fit sa réapparition au ministère. Dutilleul avait passé un mois délicieux à travailler au calme. Retrouvant la routine qui lui était chère, il peaufinait les courriers qu'il rédigeait, et se concentrait depuis plusieurs jours sur un épineux problème de syntaxe : fallait-il placer le point à l'intérieur ou à l'extérieur des guillemets ?
[Description de M. Lécuyer] Le remue-ménage dans le couloir lui fit quitter le petit réduit qui lui servait de bureau ; M. Lécuyer, quand il l'aperçut, fut pris d'une faiblesse et s'assit sur une chaise. Le teint vert et flottant dans ses vêtements, il n'avait plus rien de l'arrogant personnage qui avait fait de la vie de ses employés un enfer.
[Relations au travail] Les jours suivants, tout le monde n'eut plus qu'une idée en tête : se venger de l'ancien tyran. Les uns se moquaient ouvertement de son apparence craintive ; d'autres le traitaient avec grossièreté ; certains allaient jusqu'à le bousculer. Dutilleul était le seul à se montrer compatissant.
[Actes de Dutilleul] Désireux de protéger celui qu'il voyait comme une nouvelle victime, Dutilleul reprit l'activité qui lui avait si bien réussi :
gagne des points
Au sein de ton récit, tu peux intercaler des commentaires du narrateur, faits au présent de vérité générale.
« Garou ! Garou ! Poil de loup » criait-il en passant la tête dans les bureaux occupés par les nouveaux bourreaux. Chacun sait que les paroles énigmatiques font beaucoup d'effet. Au bout d'une semaine, la moitié des employés démissionnait ; la semaine suivante, cinq ambulances emmenèrent les derniers fonctionnaires. Lorsque M. Lécuyer s'aperçut qu'il ne restait plus que lui et Dutilleul, il s'enfuit sans chapeau ni pardessus. Nul ne sait ce qu'il est devenu.
Sujet de réflexion
[Introduction] Dans Le Passe-Muraille, Aymé met en scène M. Dutilleul, employé consciencieux, harcelé par un chef autoritaire. Il dénonce par le biais d'un texte de fiction, les abus de pouvoir dans le monde du travail. Les œuvres d'art sont-elles efficaces pour dénoncer les défauts de la société ?
[La dénonciation des abus par l'art engagé] De nombreuses œuvres d'art dénoncent des injustices. Des chansons remettant en cause des décisions politiques ont ainsi été censurées par le pouvoir, qui craignait leur influence, comme la chanson Le Déserteur, de Boris Vian. En peinture, l'art est aussi souvent considéré comme un moyen de dénoncer un comportement. Ainsi, Picasso, en peignant la gigantesque toile Guernica, voulait montrer l'horreur des bombardements subis par une population civile.
conseil
Ménage une transition entre les deux parties de ton développement : récapitule ce que tu as dit, insère un connecteur logique, annonce ce qui va suivre.
[Transition] Les artistes se servent donc de leur art pour défendre des idées qui leur sont chères. Mais cette dénonciation est-elle réellement efficace ?
[L'efficacité de la dénonciation] On pourrait penser que les moyens d'action tels que la grève, l'opposition politique directe ont plus d'effet que des poèmes ou des films. Pourtant, les œuvres d'art possèdent une durée dans l'histoire supérieure à celle d'un discours politique. La dénonciation peut alors sembler plus efficace. La Fontaine, quand il écrit ses fables, veut dénoncer certains travers : l'arbitraire du pouvoir royal, les défauts et la bêtise des hommes. En utilisant la littérature, il donne un tour plaisant à cette dénonciation, et la rend plus efficace, puisque nous lisons encore ses fables aujourd'hui.
[Conclusion] L'art n'est pas le seul moyen de défendre des idées. Il permet toutefois de donner visibilité et efficacité à cette dénonciation et de toucher ainsi le plus grand nombre.