QUELQUES CLÉS POUR RÉUSSIR LE BAC PHILO avec Philosophie magazine

QUELQUES CLÉS POUR RÉUSSIR LE BAC PHILO avec Philosophie magazine

PUBLI-REDACTIONNEL

Le bac philo approche à grand pas et vous avez des sueurs froides à la seule évocation d’Aristote, Pascal, pire encore Schopenhauer?  Vous êtes terrifié à l’idée de vous retrouver pendant quatre heures tout seul face à un sujet énigmatique ou un texte obscur ? Pas de panique, prenez une grande inspiration et lisez ces quelques conseils qui vous permettront d’aborder l’épreuve de philosophie avec plus de sérénité et de confiance !

 

 1/ Comprendre la démarche philosophique

Une chose est sûre : l’épreuve de philo ne se prépare pas en quelques jours ou même en une semaine. La philosophie est une matière avec laquelle il faut se familiariser sur le long terme. Mais comment faire me direz-vous ? En se lançant à corps perdu dans la lecture d’ouvrages de philosophie interminables ? Pas forcément… Il faut se rappeler qu’avant d’être une discipline qu’on enseigne, la philosophie est une pratique, c’est à dire une certaine manière de vivre. Ce mode de vie passe nécessairement par l’étonnement nous dit le philosophe Platon dans le Théétète. Pourquoi l’étonnement ? Parce que l’étonnement est la faculté de se surprendre des banalités, des évidences que tout le monde accepte sans broncher. L’étonnement me permet de défaire les évidences et d’entamer une réflexion. Je peux, par exemple, très concrètement m’étonner d’un mot relativement banal, très utile en physique et dans la vie quotidienne : la durée. Qu’est-ce donc que la durée ?

A partir de cette question, je vais pouvoir me lancer dans une étape essentielle : la distinction entre les concepts. En effet, pour bien définir un terme, il faut d’abord le distinguer des autres termes.

Regardons bien : La durée c’est un intervalle de temps pendant lequel a lieu un phénomène. Il a un début et une fin : il est donc une partie du temps. Mais justement être une partie du temps ce n’est pas la même chose qu’être le temps. Pourquoi donc ? Parce que le temps n’a ni début ni fin et surtout il ne s’arrête jamais de passer.

S’étonner et faire la distinction des concepts c’est donc le premier geste de la philosophie

Mais bien sûr, ce n’est pas tout. La philosophie a besoin de contenu et il ne vient pas seulement des livres ! Contrairement à ce que l’on entend souvent, la philosophie n’est pas une discipline coupée du monde mais bien ancrée dans ce dernier. Prenez donc le temps d’observer la société et n’ayez pas peur de vous servir des expériences de vie pour nourrir votre réflexion. Bien sûr, faites-le sans entrer dans les détails de votre vie personnelle et sans recourir à la 1ère personne du singulier ( ce n’est pas une autobiographie ) mais en insistant sur ce qu’il y a d’universel dans votre expérience: la maladie, l’amour, le bonheur, le désir etc. D’ailleurs, vous remarquerez que l’écrasante majorité des notions au programme et  des annales sont liées à l’expérience humaine: ce n’est pas une coïncidence .

Ne vous fustigez donc pas trop si vous ne trouvez pas à chaque fois des références de philosophes pour soutenir votre propos: vous avez aussi le droit de formuler vos propres hypothèses et réflexions. La dissertation de philosophie est un savant mélange de références de philosophes et de réflexion personnelle.

En plus d’être ancrée dans le monde, la philosophie est aussi une discipline  « qui  se nourrit de matières étrangères » affirme le philosophe Georges Canguilhem. Qu’entend-il par-là ? Il veut dire que la philosophie a tout à gagner à se servir des autres disciplines : histoire, mathématiques, physique-chimie, littérature etc. Il ne faut donc pas avoir peur d’utiliser des thèmes que vous avez vus dans d’autres matières à condition qu’ils s’intègrent bien dans le sujet. Mais justement, on en parle de ce fameux sujet ?

 

2/  Les épreuves

Mais avant cela, un petit conseil banal mais crucial : il faut s’assurer de bien dormir et de bien manger la veille de l’épreuve parce qu’une nuit blanche et un estomac vide seront forcément des obstacles à votre réussite. Pas de compromis possible sur ce point !

A. Se confronter à la dissertation

Commencez par entrer sans à priori, sans préjugés dans le sujet. Notez les premières idées qui vous viennent dès les premières lectures du sujet.

Prenez alors un oeil critique, étonnez-vous du sujet : Quels sont les rapports entre les termes et pourquoi leur rapprochement est intéressant ? Pourquoi la question mérite-t-elle d’être posée ? C’est à partir de la tension entre les termes que vous pourrez trouver une problématique solide qui sera le fil rouge de votre devoir. Ce fil rouge vous permettra de former votre plan en 3 parties. N’oubliez jamais que le but de votre devoir est de répondre à la problématique que vous vous êtes fixés et que chaque partie doit refléter cet objectif. Ce dernier doit être visible dès l’introduction : n’oubliez pas que l’introduction est le premier élément lu par votre correcteur. Il faut donc s’assurer d’être très clair et soigneux dès le début.

 Quand vous rédigez votre développement, il faut garder à l’esprit que votre devoir forme un tout : le passage d’une partie à une autre ne doit pas sembler forcé. Au contraire, les transitions entre chaque partie doivent être fluides et aller de soi. Enfin, la conclusion ne doit pas résumer le devoir mais bien répondre clairement et succinctement à la question

B. Et l’explication de texte alors ?

Avec l’explication de texte, il ne s’agit pas de partir d’un sujet mais bien d’un texte donné. Beaucoup imaginent que l’exercice est plus facile que l’exercice de la dissertation mais c’est une illusion. Les deux exercices sont tous les deux exigeants mais aucun d’eux n’est insurmontable ! 

Tout d’abord, assurez-vous de lire le texte plusieurs fois avec attention pour vous assurer de ne pas manquer les points essentiels du texte. A partir de ces lectures attentives, vous pourrez commencer à relever le thème du texte (de quoi parle le texte) et la thèse de l’auteur c’est à dire ce que l’auteur veut démontrer. Vous devez être aussi capable de relever l’implicite (ce qui se cache entre en lignes) : si l’auteur défend une thèse, il est fort probable qu’il s’élève contre une thèse opposée, il faut le préciser.

 Ensuite, vous dégagerez les mouvements du texte (les étapes de la thèse). Notez bien que le nombre de parties de votre développement doit être identique au nombre de mouvements du texte.

Votre conclusion est le moment où vous discutez brièvement des forces ou des limites de la démonstration de l’auteur. Evitez cependant les partis pris ou les remarques péjoratives à l’égard de l’auteur.

Vous l’aurez compris  : la méthodologie de l’explication de texte diffère de celle de  la dissertation mais elle exige tout comme cette dernière qu’on s’interroge sur le sens des mots et qu’on mette en évidence un certain nombre de tensions. Enfin, le plus important dans l’explication de texte est de travailler le texte de l’intérieur en évitant de plaquer des éléments extérieurs sur lui. Vous devez donc toujours vous assurer de citer le texte quand vous avancez un argument.

Rendez-vous sur philomag.com : retrouvez nos fiches pour réviser les notions et les philosophes, des citations pour tous les sujets, des exemples, les méthodes à suivre, les copies corrigées par des profs de philo. Un kit de survie, quoi ! 

Océane Gustave