Les dynamiques mondialisées ont de puissants effets sur les territoires, que les politiques d'aménagement tentent d'organiser.
I Les dynamiques spatiales
1 La métropolisation des systèmes productifs
Si persiste l'opposition classique entre une France du Nord et de l'Est plus industrielle et une France du Sud et de l'Ouest plus agricole, les emplois tertiaires l'emportent partout avec plus de 70 % de l'emploi total.
Les métropoles ont cependant tendance à concentrer les emplois, l'Île-de-France en tête. La région-capitale demeure la 1re région industrielle (20 % de la valeur ajoutée), et pour les services.
2 Délocalisation, relocalisation : des dynamiques contradictoires ?
L'intégration à la mondialisation des systèmes productifs français s'est traduite par la transnationalisation des plus grandes firmes (délocalisations, IDE, sous-traitance).
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L'économie de la connaissance repose sur le traitement de l'information et la création de nouvelles connaissances. Elle met en œuvre un capital immatériel décisif : la haute qualification et la créativité de la main-d'œuvre.
Cependant, ces logiques ne sont pas exclusives de phénomènes de relocalisation. Les systèmes territoriaux, avec leurs réseaux d'acteurs et leurs qualifications parfois anciennes, présentent des atouts considérables dans une économie de la connaissance où le coût de la main-d'œuvre est moins décisif que sa compétence.
II Les politiques d'aménagement
1 Favoriser la reconversion des territoires en crise
Face aux crises entraînées par les mutations des systèmes productifs, des politiques ont été mises en œuvre par de multiples acteurs : État, collectivités territoriales, UE, acteurs privés.
En 1967 sont ainsi lancées les zones de conversion dans les territoires marqués par les industries de première génération (mines, sidérurgie, textile, chantiers navals). En 1982, la prime d'aménagement du territoire fait son apparition. En 1984 sont lancés les pôles de conversion. Suivront en 2002 les conventions de revitalisation.
Tous ces dispositifs, financés par l'État, puis l'Union européenne (fonds structurels), tentent de recréer de l'emploi dans ces zones sinistrées, de réhabiliter les friches industrielles, d'attirer de nouvelles entreprises… avec des succès divers.
2 Favoriser l'innovation des territoires compétitifs
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Les systèmes productifs locaux (SPL) sont des groupes d'entreprises en réseaux, fortement ancrés dans leur territoire.
Pour bénéficier d'économies d'agglomération, se sont constitués des systèmes productifs locaux. Ces derniers prennent parfois la forme de districts industriels, centrés sur un type d'activité spécifique, tel le décolletage de la vallée de l'Arve. Les clusters associent entreprises et centres de recherche.
L'État peut créer des regroupements d'entreprises et de centres de recherche et de formation, publics et/ou privés : ce sont les technopôles (Sophia-Antipolis dans l'arrière-pays niçois). Aujourd'hui, toutes les métropoles ont le leur.
Enfin, l'État a lancé, en 2004, la politique d'aménagement des pôles de compétitivité, territoires de projet réunissant entreprises et centres de recherche et de formation autour d'une thématique commune, fortement ancrés dans le territoire mais ouverts sur la mondialisation. Il en existe aujourd'hui 54 (ex. : Mov'eo, à Rouen, sur les mobilités du futur, ou la Cosmetic Valley, à Chartres) rassemblant 2 000 laboratoires et universités et 10 000 entreprises innovantes avec 7,5 milliards d'euros d'investissements.