Quels rôles respectifs les économies du Brésil et des États-Unis jouent-elles dans la mondialisation ?
1 Des économies ouvertes et globalisées
A Les États-Unis, leader de la mondialisation
▸ Les États-Unis sont le 2e exportateur et le 1er importateur mondial.
▸ Ils accueillent 14 % des stocks d’ide mondiaux et contrôlent en retour 24 % des stocks d’ide dans le monde.
▸ 132 des 500 plus grandes firmes mondiales sont américaines. Leur puissance explique les fonctions mondiales que concentrent les métropoles américaines.
B Le Brésil : la mondialisation en marche
▸ Le Brésil est loin de pouvoir rivaliser avec les États-Unis : ses exportations ne représentent que 13 % des exportations américaines, et ses importations 8 % !
▸ Mais le stock d’ide au Brésil atteint 486 milliards de dollars. Le pays est devenu le 7e récepteur, avec 79 milliards de dollars en 2015.
▸ Les firmes brésiliennes progressent dans les classements mondiaux : 7 parmi les 500 premières en 2016.
2 Des systèmes productifs inégalement avancés
A Un système productif américain avancé
▸ En 1945, les États-Unis représentaient 50 % de la production industrielle mondiale. Depuis, leur part relative a reculé au 2e rang (19,4 %).
▸ Depuis les années 1970, les secteurs des 1re et 2e révolutions industrielles (sidérurgie, automobile, etc.) ont subi la concurrence de pays à bas coût de main-d’œuvre. Les firmes transnationales américaines ont délocalisé les productions à plus faible valeur ajoutée.
▸ Les États-Unis se spécialisent aujourd’hui dans les productions à forte valeur ajoutée ou à fort contenu technologique (logiciels, bio-industries, aéronautique). Mais les industries à forte composante énergétique, tirées par le boom du gaz de schiste, sont en plein renouveau.
▸ Les services à forte qualification ont été les grands gagnants de cette transition : audit, conseil, finance… Wall Street et le Nasdaq concentrent 45 % des flux financiers de la planète boursière !
B Une économie brésilienne puissante et diversifiée
▸ La richesse du Brésil en matières premières – minérales, énergétiques, agricoles – est immense. Les exportations vers les grands pays émergents financent le développement brésilien.
▸ L’industrie brésilienne est diversifiée : textile, sidérurgie automobile aéronautique, pharmacie, etc. Elle bénéficie des investissements étrangers et des transferts de technologie.
▸ Le développement des services est considérable : ils comptent pour deux tiers du pib. Les banques brésiliennes jouent un rôle majeur en Amérique latine.
3 Deux agricultures mondiales rivales
A Deux agricultures mondiales
▸ L’agriculture américaine reste la 1re du monde, grâce à un complexe agro-industriel (agrobusiness) subventionné à la production et puissamment intégré.
▸ Le complexe agro-industriel brésilien est en pleine croissance. Les ogm sont largement utilisés et les rendements augmentent.
B Les atouts de la grande agriculture brésilienne
▸ L’agriculture brésilienne dispose des vastes espaces propres aux pays neufs : le front pionnier amazonien pourrait fournir 90 millions d’hectares supplémentaires, malgré les problèmes environnementaux qu’implique la déforestation.
▸ L’agriculture brésilienne bénéficie d’immenses exploitations mécanisées et d’excellentes ressources en eau, qui justifient son surnom de « ferme du monde ».
Conclure
Les économies des États-Unis et du Brésil sont toutes deux puissantes et mondialisées. Mais si l’agriculture brésilienne peut rivaliser avec celle des États-Unis, l’avance
de ces derniers dans le domaine des nouvelles technologies demeure considérable. Les États-Unis restent l’économie leader de la mondialisation.