A Des évolutions économiques variables selon les secteurs
L'Afrique garde une place marginale dans les échanges mondiaux (moins de 3 % des échanges mondiaux), et les échanges intérieurs restent faibles. Cependant, le continent dispose de nombreuses ressources agricoles (bois, cacao, café, fruits exotiques…) et de ressources minières et énergétiques : uranium (Niger), pétrole (golfe de Guinée…). Les grandes villes littorales s'intègrent aux échanges mondiaux, modernisent leurs ports pour favoriser les exportations et s'adapter aux échanges par conteneurs (Dakar, Lagos…). L'Afrique est aussi reliée à la mondialisation par les réseaux de la criminalité (drogue, armes, piraterie contre les navires de tourisme et de commerce dans l'océan indien…).
Une part croissante de la population a accès à Internet (cyber-cafés, portables).
De nombreux États étrangers achètent des terres agricoles en Afrique, pour améliorer leurs capacités à répondre aux besoins alimentaires de leur population. Ces États manquent souvent eux-mêmes de terres cultivables (Corée du Sud), ont une population très nombreuse (Chine) ou souffrent de contraintes naturelles (sécheresse en Éthiopie). L'économie est très orientée sur l'agriculture d'exportation, et l'industrie est fortement concurrencée par l'Asie. Le tourisme attire des capitaux, venus des pays développés, sur le littoral méditerranéen, dans le Sahara et dans les parcs naturels de l'Est et du Sud.
De nombreux États doivent faire appel à des entreprises issues des pays émergents (Chine) ou des PID (Europe, Amérique du Nord) pour extraire les ressources et les traiter avant la commercialisation (ex. : Total raffine une part importante du pétrole de la Côte-d'Ivoire). Ces entreprises investissent en Afrique, établissent des partenariats avec les entreprises locales, forment les salariés et exportent les produits à l'échelle mondiale.
B Une grande diversité de développement
Certaines puissances émergent comme le Nigeria (État pétrolier) et l'Afrique du Sud (pays émergent, première puissance économique du continent). L'Afrique du Sud possède des ressources minières (diamant, or…), des services variés et un fort potentiel touristique (18 parcs nationaux). Son PIB représente 20 % de celui du continent. Elle se pose en médiatrice au G8 entre les PED et les PID. Depuis la fin de l'Apartheid (régime politique fondé sur la discrimination raciale) en 1994, l'Afrique du Sud se pose en guide de la démocratie et du développement, malgré la persistance de fortes inégalités sociales.
Certains États restent des PED en situation intermédiaire. Ils tirent souvent leurs revenus de l'exploitation d'une ressource, inégalement répartie (ex. : les pays pétroliers du golfe de Guinée, le Congo…). Leur économie reste dépendante des marchés extérieurs.
Beaucoup de pays de l'Afrique subsaharienne ont un IDH très faible, ce qui les place dans les PMA (pays les moins avancés), qui peinent à répondre aux besoins de base de la population et ont une économie souvent fondée sur l'agriculture vivrière. Le continent compte 34 des 48 PMA mondiaux. Ils sont très dépendants de l'aide humanitaire.
Mots-clÉs
IDH (indice de développement humain) : il mesure le degré de développement d'un territoire en fonction de l'espérance de vie, de la scolarisation et du revenu moyen.
Ressources : atouts économiques, humains ou culturels pour le développement.
C Un continent qui intéresse de nombreux acteurs mondiaux
Le passé colonial du continent a établi des liens étroits, politiques, culturels et économiques avec de nombreux États européens. Des partenariats commerciaux suivent la décolonisation, facilités par les progrès des transports et des communications.
Les États-Unis investissent dans les ressources pétrolières (Nigeria) et s'inquiètent de l'expansion terroriste issue du Moyen-Orient, ce qui les amène à renforcer leurs liens et leurs aides au développement avec de nombreux pays (Égypte, Tchad, Angola…). Le Brésil tente de s'implanter dans l'Afrique du Sud-Ouest. L'Asie s'intéresse activement à l'Afrique : l'Inde (ex. : Arcelor Mittal, FTN spécialisée dans la métallurgie, est installée en Algérie et en Afrique du Sud), la Malaisie (investissement dans le pétrole du Tchad) et la Chine délocalisent des entreprises. Cette dernière développe des infrastructures et des services qui favorisent les secteurs économiques qui l'intéressent (ex. : construction d'oléoducs, d'écoles, de routes). Les États essaient de ne pas devenir trop dépendants des investissements chinois, qui cherchent à orienter parfois leur développement industriel.debut_fond_ver