Au XXIe siècle, on assiste à une prise de conscience de la fragilité de la beauté des choses qui passent ; cette sensibilité avait déjà été amorcée dans le mouvement du land art à la fin du XXe siècle. Elle devient plus définitive.
L'art est aussi perçu dans une nouvelle dimension : on parle désormais de lumière, d'espace. On assiste par ailleurs à l'entrée en scène du son : l'ambiance et l'environnement font d'une œuvre une œuvre d'art. La sensation devient primordiale, plus forte que le regard.
De nos jours, le spectateur n'a plus la patience de rester longtemps face à une œuvre ; l'œuvre se met alors en mouvement. Il s'agit là d'une modification de la relation au temps.
Le spectateur veut désormais être un acteur de l'œuvre d'art et plus seulement un spectateur passif : il entre alors en interaction avec l'œuvre. Selon Yves Michaud, « on passe de la pure contemplation, à l'explication, à l'intervention et à l'immersion ».