A Le tableau de bord
Le chef d'entreprise et le manager doivent régulièrement évaluer la performance de l'organisation. Ils utilisent pour cela un tableau de bord : outil de gestion qui présente synthétiquement les activités et les résultats de l'entreprise par processus, sous forme d'indicateurs ; il permet le contrôle de la réalisation des objectifs fixées et la prise de décisions nécessaires, selon une périodicité appropriée et dans un délai limité.
Un tableau de bord peut porter sur l'activité globale de l'entreprise ou sur un processus très précis :
Exemple
Un boulanger peut avoir un tableau de bord qui lui permet de suivre sa marge mensuellement, de rapporter les kilos de farine achetés au chiffre d'affaires réalisé… Un autre boulanger peut avoir un tableau de bord lui servant uniquement à calculer le coût de revient de la baguette de pain trois céréales.
En fonction de ses propres besoins d'informations, le chef d'entreprise construit son tableau de bord sur mesure où il retrouvera uniquement les indicateurs qui l'intéressent.
Le tableau de bord présente plusieurs intérêts :
c'est un outil d'aide à la décision et d'alerte : il permet de prendre les mesures nécessaires lorsque des écarts sont détectés entre ce qui est prévu et ce qui se passe réellement ;
c'est un moyen d'apprentissage : le chef d'entreprise tire des conclusions sur les écarts constatés et les actions mises en place pour corriger ces écarts ;
c'est un outil de prévision : il permet au chef d'entreprise de se projeter.
Le tableau de bord permet donc au chef d'entreprise d'être réactif en cas de problème et de prendre des décisions en s'appuyant sur des éléments objectifs.
B Les indicateurs d'activité
L'activité de travail est une donnée essentielle pour les organisations. Elle représente un outil de pilotage et de décision. Elle peut être mesurée en termes de ressources mais aussi de coûts. Il existe 2 formes d'indicateurs :
C La productivité
La productivité est un indicateur qui s'attache à mesurer l'efficacité et la performance de l'activité de travail dans une organisation sur un temps donné. Elle compare la quantité produite à la quantité de travail utilisée pour l'obtenir. Elle s'obtient par le calcul suivant :
Elle peut également s'exprimer en valeur. Dans ce cas, le calcul est :
Le gain de productivité est une préoccupation majeure pour les organisations. Pour ce faire, elles peuvent utiliser différents leviers comme l'amélioration des conditions de travail, la formation ou la motivation des salariés, l'optimisation des processus, l'organisation du travail, le développement du travail collaboratif…
Exemple
Depuis que Thierry, tourneur dans une entreprise d'éclairage, peut finir à 17 h tous les soirs, il profite plus de ses enfants et il est beaucoup plus motivé dans son métier. Les résultats de cette décision sont très encourageants pour l'entreprise car, depuis, il a augmenté sa productivité de 2 pièces par heure.
D La rétribution de l'activité humaine
La rétribution du salarié, plus communément appelée sa rémunération (sous forme de salaire pour les salariés ou de traitement pour les fonctionnaires), correspond à ce que le salarié perçoit en échange de sa prestation de travail.
S'il s'agit d'un coût pour l'entreprise, c'est également un important levier de motivation pour le salarié. La rémunération doit donc être calculée au plus juste du niveau de compétences et de qualification requis pour le poste, mais aussi en fonction de l'ancienneté et de l'expérience de l'individu.
Lors d'une embauche, le salarié et l'organisation négocient un salaire : c'est le salaire de base. En France, le salaire de base minimum pour un emploi à temps complet est fixé par la loi : c'est le salaire minimum interprofessionnel de croissance (le Smic). Celui-ci bénéficie d'une revalorisation annuelle engagée par l'État. Ensuite, ce salaire peut être renégocié à l'occasion des entretiens individuels en fonction de critères fixés par le responsable hiérarchique, ou grâce à l'ancienneté. À ce salaire de base peuvent s'ajouter différents éléments. On parle alors de salaire brut.
À savoir
En France, la durée légale de travail pour un emploi exercé à temps complet est fixée à 35 h hebdomadaires.
Le coût du travail est le coût réel que représente l'activité du salarié pour l'employeur. Pour le calculer, il faut ajouter au salaire brut les cotisations sociales patronales obligatoires payées à l'Urssaf. Ces charges supplémentaires représentent près de 40 % du salaire brut, ce qui a pour conséquence d'augmenter significativement le coût du travail.
À savoir
L'Urssaf (Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d'allocations familiales) a pour principale mission la collecte des cotisations salariales et patronales destinées à financer le régime général de la Sécurité sociale, ainsi que d'autres organismes ou institutions (régime de l'assurance chômage, fonds national d'aide au logement, fonds de solidarité vieillesse, PUMa…).
Le salaire net est ce que perçoit réellement le salarié après déduction des cotisations sociales salariales obligatoires.*
* Avec la mise en place du prélèvement à la source, l'impôt sur le revenu est directement prélevé sur le salaire net du contribuable. On distingue ainsi le salaire net et le salaire net d'impôt qui est effectivement versé au salarié après prélèvement.