Fiche de révision

L'Inde et l'Algérie : deux modalités d'accès à l'indépendance

En bref Les modalités d'accès à l'indépendance diffèrent selon les empires et selon la situation particulière de chaque colonie.

IL'Inde : une émancipation acquise pacifiquement ?

1 Un nationalisme précoce

En Inde, dès la fin du XIXe siècle, le parti du Congrès réclame la participation des Indiens à la gestion de la colonie.

Gandhi, qui a multiplié les campagnes non violentes dans les années 1920 contre la présence britannique, est reconnu en 1931 par la métropole.

Mini bio

Figure dominante du nationalisme indien, Mohandas Karamchand Gandhi (1869-1948) préconise la non-violence pour lutter contre la présence britannique. Lors de l'indépendance, il ne peut s'opposer à la partition du pays.

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2 L'indépendance et la partition

Le 15 août 1947, l'indépendance est proclamée par le représentant britannique, Lord Mounbatten, au prix d'une partition en deux États : l'Union indienne, majoritairement hindouiste, et le Pakistan, musulman.

La partition répond au refus des musulmans, derrière Ali Jinnah, de se trouver minoritaires dans un État unique, comme le désirait Jawaharlal Nehru.

3 Des conséquences dramatiques

La partition s'accompagne de transferts massifs de population. Les violences font près d'un demi-million de victimes. Le 30 janvier 1948, Gandhi est assassiné par un extrémiste hindou, alors qu'il tente de réconcilier les deux communautés.

IIL'Algérie : une indépendance conquise par la guerre

1 Le déclenchement de l'insurrection

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des nationalistes algériens forment le Front de libération nationale (FLN). Ils lancent la lutte armée le 1er novembre 1954 (« Toussaint rouge »).

L'Algérie est alors divisée en trois départements et peuplée de près d'un million de pieds-noirs (Français d'Algérie) hostiles à l'indépendance. Le gouvernement répond à l'insurrection par la répression et l'envoi d'un nombre croissant d'appelés.

2 L'engrenage (1954-1959)

En 1956, des « pouvoirs spéciaux » sont accordés à l'armée. En 1957, une vague d'attentats à Alger conduit l'armée à pratiquer massivement la torture lors de la « bataille d'Alger ».

Le 13 mai 1958, les pieds-noirs, craignant que la métropole accorde l'indé­pen­dance, s'emparent du Gouvernement général et réclament le retour du général de Gaulle.

3 Vers l'indépendance (1960-1962)

En 1959, de Gaulle, revenu au pouvoir, propose le droit à l'autodétermination du peuple algérien. Les partisans de « l'Algérie française » s'y opposent. Après l'échec du putsch de quatre généraux (1961), l'Organisation armée secrète (OAS) se lance dans le terrorisme. La violence gagne la métropole. Près de 200 Algériens sont tués par la police lors d'une manifestation à Paris, le 17 octobre 1961.

Mot clé

L'autodétermination est le terme employé par le général de Gaulle pour montrer la liberté de choix des Algériens entre la francisation, l'association ou la sécession.

Mais les négociations finissent par aboutir aux accords d'Évian en mars 1962 : un cessez-le-feu est décrété et l'indépendance reconnue trois mois plus tard. Les pieds-noirs sont rapatriés.

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