Une grossesse peut être interrompue naturellement (fausse couche spontanée) en cas de choc ou si l'embryon présente des malformations incompatibles avec sa survie. Il est également possible d'interrompre volontairement une grossesse par la contragestion, qui regroupe l'ensemble des techniques visant à interrompre la gestation : ce sont donc des méthodes abortives.
Légale en France depuis 1975, l'interruption volontaire de grossesse (IVG) peut se faire par voie médicamenteuse ou par aspiration :
possible jusqu'à la fin de la 5e semaine de grossesse, soit 7 semaines après le début des dernières règles, l'IVG médicamenteuse consiste en l'absorption de RU 486, une molécule analogue de la progestérone. Cette « antihormone » se fixe sur les récepteurs à la progestérone et empêche cette dernière d'agir. L'organisme se retrouve dans une situation d'absence de progestérone, ce qui provoque les règles et un avortement si un embryon était implanté dans l'utérus. Le RU486 est en général combiné à une autre molécule (le misoprostol), destiné à provoquer des contractions utérines favorisant l'expulsion de l'embryon ;
la méthode d'IVG par aspiration consiste à aspirer le contenu de l'utérus, sous anesthésie locale ou générale. Elle se pratique jusqu'à la fin de la 12e semaine de grossesse, soit 14 semaines d'aménorrhée.