Fiche de révision

La chute du Second Empire et l'unification allemande : l'« Année terrible » 1870-1871

De juillet 1870 à juin 1871, la France traverse l'une de ses pires épreuves. Le chancelier Bismarck parvient à trouver un prétexte diplomatique pour que Napoléon III déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. En six semaines, la France perd de nombreuses batailles. Le 2 septembre 1870, retranché à Sedan, Napoléon III se rend. Cette défaite militaire sans appel aboutit le 4 septembre 1870 à la proclamation de la IIIe République à Paris. Le Second Empire s'effondre brutalement.

Léon Gambetta, ministre de l'Intérieur dans le nouveau gouvernement de la Défense nationale, veut poursuivre la guerre contre la Prusse. Paris subit cinq mois de siège et finit par capituler. Le 18 janvier 1871, les Prussiens proclament la naissance de l'Empire d'Allemagne (Reich) dans la galerie des glaces du château de Versailles. L'Allemagne est désormais un pays unifié sous l'autorité de l'empereur Guillaume Ier.

Le 18 mars 1871, une insurrection éclate à Paris dans le quartier de Montmartre. Après des mois de siège, les classes populaires parisiennes ne souhaitent pas être désarmées. La Commune de Paris s'oppose au gouvernement français installé à Versailles et impose une autogestion d'inspiration communiste. Durant un peu plus de deux mois, les Communards élaborent un système politique, économique, social et culturel autonome en faveur des milieux populaires. Cette expérience prend fin dramatiquement lors de la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871. La répression militaire engendre la mort d'au moins 10 000 personnes. Cet épisode de guerre civile clôt l'« Année terrible » selon Victor Hugo.

15492_HG_F2_IM2

La colonne Vendôme a été édifiée par Napoléon Ier en 1810 pour célébrer sa victoire d'Austerlitz. Elle fut détruite en 1871 par les Communards qui y voyaient un symbole d'oppression (on repère une barricade à l'entrée de la place)

15492_HG_F2_IM3

Portait de Napléon III en uniforme de général de brigade dans son cabinet des Tuileries en 1862, Jean-Hippolyte Flandrin

Pour lire la suite

Je m'abonne

Et j'accède à l'ensemble
des contenus du site