A La concentration ionique
La concentration massique Cm d'une espèce chimique en solution est la masse de l'espèce chimique par litre de solution. C'est le rapport de la masse de l'espèce chimique par le volume de solution. Elle s'exprime en kilogramme par litre kg.L–1.
La concentration molaire C d'une espèce chimique en solution est la quantité de matière de l'espèce chimique contenue par litre de solution. C'est le rapport de la quantité de matière de l'espèce chimique par le volume de solution. Elle s'exprime en mole par litre mol.L–1.
Remarque
La concentration massique est liée à la concentration molaire : Cm = C × M, où M est la masse molaire de l'espèce dissoute.
Les eaux de consommation n'ont pas toute la même composition ionique : pour s'imprégner de minéraux et se charger parfois en gaz carbonique (dioxyde de carbone), elles doivent séjourner de nombreuses années dans le sous-sol. Les substances minérales sont importantes pour l'organisme humain, mais il ne peut les produire lui-même et doit donc les rechercher dans la nourriture.
Les compositions moyennes des eaux minérales sont données par leur concentration massique en milligramme par litre dans le tableau suivant.
B Les critères physico-chimiques de potabilité de l'eau
Ils sont définis par l'arrêté du 11 janvier 2007 du ministère de la Santé relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées aux articles R. 1321-2, R. 1321-3, R. 1321-7 et R. 1321-38 du Code de la santé publique.
Les valeurs sont indiquées en annexe du document et on trouve les valeurs limites ou les encadrements pour les concentrations des espèces ioniques, des polluants, du pH, de la turbidité, etc.
C L'équivalence d'un dosage par titrage
Il est important de connaître la concentration d'espèces chimiques dans différents milieux : dans le domaine médical, dans l'alimentation. On réalise pour cela un dosage qui peut utiliser une réaction chimique : on titre alors l'espèce chimique.
Si on considère la réaction a A + b B → c C + d D, où a, b, c et d sont les coefficients stœchiométriques et A, B, C et D sont les espèces chimiques, les réactifs A et B sont à apporter selon leurs proportions stœchiométriques si . Les réactifs A et B sont alors totalement consommés.
Dans le cas d'un titrage, on ajoute un réactif de concentration connue au réactif à doser et on recherche l'équivalence : on veut obtenir des proportions stœchiométriques.
Dans le cas d'un titrage suivi par conductimétrie, on repère l'équivalence par une rupture de pente de la courbe montrant l'évolution de la conductivité en fonction du volume de réactif titrant ajouté.
Le montage expérimental utilisé est indiqué sur le schéma ci-contre.
Titrage par conductimétrie
Application
Un volume V1 = 100,0 ml de solution aqueuse d'ion sulfate de concentration C1 inconnue est dosé par une solution aqueuse d'ion baryum Ba2+ de concentration C2 = 0,050 mol.L–1. L'équation de la réaction support du titrage est : Ba2+ + → BaSO4(s).
On ajoute progressivement la solution d'ion baryum et on mesure la conductivité. On observe la formation d'un précipité blanc.
1. Définir l'équivalence pour ce titrage et en déduire une relation entre C1, V1, C2 et V2e le volume de solution d'ion baryum versé à l'équivalence.
2. Pourquoi la conductivité augmente-t-elle après l'équivalence ?
3. Déterminer la concentration C1 en ions sulfate.
Solution
1. L'équivalence correspond à l'apport de l'ion baryum en proportions stœchiométriques avec l'ion sulfate : n1 = n2e, soit la relation entre C1 × V1 = C2 × V2e.
2. La conductivité augmente après l'équivalence car on ajoute l'ion baryum conducteur de l'électricité qui n'est plus détruit puisqu'il n'y a plus d'ion sulfate.
3. La concentration C1 = C2 × V2e/V1 or V2e = 11,1 ml, donc C1 = 0,050 × 11,1/100 = 0,0056 mol.L–1 = 5,6 mmol.L–1 en ions sulfate.