En bref Les territoires ultramarins connaissent des situations géographiques très variées. Véritables « confettis d'empire » répartis sur tous les océans, ils sont tout ce qui reste de l'empire colonial de la France.
ILa diversité géographique et administrative
1 Les départements et régions d'outre-mer (DROM)
Les territoires d'outre-mer présentent une grande diversité de statuts administratifs, liés à leur histoire propre. Les plus anciens sont aujourd'hui des départements et régions d'outre-mer (DROM), au statut identique à celui des départements et régions de métropole.
Depuis le traité d'Amsterdam (1997), les cinq DROM ont également reçu le statut de régions ultrapériphériques (RUP), ce qui leur permet de bénéficier de programmes d'aide européens spécifiques.
2 Les autres territoires ultramarins
Les collectivités d'outre-mer (COM) rassemblent cinq territoires aux statuts assez divers : Saint-Pierre-et-Miquelon dans l'Atlantique Nord, Saint-Barthélemy et Saint-Martin dans les Antilles, Wallis-et-Futuna et la Polynésie française (appelée « Pays d'outre-mer ») dans le Pacifique.
La Nouvelle-Calédonie constitue une collectivité « sui generis » ; les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF : îles Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam, Terre-Adélie, îles Éparses) forment un « territoire d'outre-mer » ; Clipperton, enfin, fait partie des propriétés domaniales de l'État français.
Info
Une collectivité « sui generis » signifie « de son propre genre », donc inclassable. Le statut de la Nouvelle-Calédonie est encore indéterminé entre appartenance à la République et indépendance.
IILa diversité des populations
1 Les spécificités démographiques
Les outre-mer comptent 2,8 millions d'habitants, soit 4 % de la population française. Avec 2,2 millions, les DROM en représentent l'essentiel. Les populations ultramarines ont choisi de rester dans la République. Le cas de la Nouvelle-Calédonie, dont la population est mélangée, est plus complexe : trois référendums d'autodétermination ont rejeté l'indépendance en 2018, 2020 et 2021.
Leur démographie est assez spécifique : la fécondité y est plus élevée et plus précoce qu'en métropole, en raison de la jeunesse de la population ; l'accroissement naturel y est le double de la métropole (surtout en Guyane et à Mayotte), mais tend à ralentir. La population vieillit donc rapidement.
2 Des territoires sous fortes contraintes
L'exiguïté insulaire en milieu tropical entraîne souvent de fortes densités : 345 hab./km² à la Réunion, 335 en Martinique, 244 en Guadeloupe. En Guyane, de climat équatorial, la population se concentre sur le littoral. Ce sont dans les territoires les plus denses que se trouvent les aléas naturels les plus violents : cyclones, volcanisme, séismes.
Remarque
Parmi les aléas naturels, la montée du niveau marin concerne particulièrement les territoires ultramarins, notamment les archipels du Pacifique.
À l'inverse, certains territoires sont quasi vides (forêt guyanaise, TAAF, Clipperton). Les contraintes qui ont entraîné l'absence de population – à l'exception d'équipes scientifiques temporaires – sont liés à l'isolement (Clipperton) ou au climat polaire (Terre-Adélie) ou subpolaire (Kerguelen).
Zoom
La France d'outre-mer
Ces territoires aux statuts variés sont presque tous insulaires. Leur situation géographique assure une présence française sur tous les océans du globe. Leur isolement a permis jusqu'ici le maintien d'une biodiversité souvent remarquable.