Fiche de révision

La France défaite et occupée : collaboration et résistance

En bref La France vaincue par l'Allemagne en 1940 voit s'installer un gouvernement qui rejette la République et collabore avec le régime hitlérien.

ILa défaite de la France

1 La débâcle et l'exode

Après plusieurs mois d'une « drôle de guerre », l'armée française cède devant l'offensive lancée par la Wehrmacht le 10 mai 1940.

Les combats se soldent par 95 000 morts et 1,8 million de prisonniers, tandis que 8 millions de Français, fuyant l'avancée allemande, prennent le chemin de l'exode.

2 Le choix du printemps 1940

Le maréchal Pétain, nommé président du Conseil, demande l'armistice. Héros de Verdun, il apparaît comme un sauveur aux yeux des Français.

L'armistice signé le 22 juin 1940 impose l'occupation de la moitié du territoire, le désarmement des troupes et le paiement de 400 millions de francs par jour au Reich.

IILe régime de Vichy

1 La démocratie reniée par la « Révolution nationale »

Le 10 juillet 1940, les parlementaires votent les pleins pouvoirs à Pétain. Les élections sont suspendues, les syndicats interdits, la presse et la radio censurées.

La « Révolution nationale » vise à réorganiser la France autour de valeurs antirépublicaines, synthétisées dans la devise « Travail, Famille, Patrie » que relaie la propagande. L'adoption d'un statut des Juifs (octobre 1940) traduit la nature antisémite du régime, qui prend le nom d'« État français ».

Les Français sont peu sensibles à la Révolution nationale, mais le maréchal Pétain, objet d'un culte officiel, jouit d'une grande popularité.

2 La collaboration avec l'Allemagne nazie

Inaugurée à Montoire par la rencontre entre Pétain et Hitler (24 octobre 1940), la collaboration est présentée comme un moyen de préserver la souveraineté française. Après l'occupation de la zone libre (novembre 1942), elle devient soumission.

Mot clé

Durant la Seconde Guerre mondiale, on appelle collaboration le soutien (individuel ou étatique) à l'Allemagne hitlérienne.

La police et l'administration épaulent l'occupant. La milice soutient la Gestapo dans la traque des résistants. Les 16 et 17 juillet 1942, 16 000 Juifs sont raflés à Paris, enfermés au Vélodrome d'Hiver avant d'être déportés et exterminés.

IIILa France du refus

1 Les « Français libres »

Le 18 juin 1940, à la BBC, le général de Gaulle appelle à continuer le combat. Il prétend assumer un pouvoir politique légitimé par le refus de la défaite.

La France libre s'affirme. En 1941, de Gaulle est reconnu par les Alliés comme le représentant légitime de la France. Des Forces françaises libres (FFL) se battent aux côtés des Anglo-Américains dès 1942 en Afrique du Nord.

Mot clé

Les individus qui ont fui à Londres, ainsi que les troupes et les colonies qui se sont placées sous l'autorité du général de Gaulle, forment la France libre.

2 Vers la libération

À l'automne 1943, Alger devient la capitale de la France combattante. Le Comité français de libération nationale prépare la libération et le rétablissement de la légalité républicaine.

Après le débarquement (6 juin 1944), la Résistance française soutient la progression alliée, ce qui permet à la France de figurer parmi les vainqueurs du conflit.

Zoom

La France divisée et occupée

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La ligne de démarcation, qui divise le territoire français entre une zone occupée et une zone sous administration de Vichy, ne peut être franchie qu'avec un laissez-passer. Après l'invasion de la zone libre en novembre 1942, la tutelle nazie sur le gouvernement se renforce et la collaboration s'amplifie.

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