La sensation de légèreté que l'on ressent quand on est dans l'eau est due à la poussée d'Archimède. Cette force est verticale, vers le haut et proportionnelle au volume immergé du corps et à la masse volumique du fluide.
I Description de la situation
On considère un récipient rempli d'un fluide immobile et incompressible (sa masse volumique est constante au cours du temps). Un solide cubique d'arête d est placé dans le fluide. Le cube est soumis à la pression du fluide sur tous ses côtés. On modélise les forces pressantes par des vecteurs orientés du fluide vers le cube.
Les parois latérales du cube étant situées à la même profondeur, elles subissent des forces pressantes de mêmes normes qui se compensent : .
On sait que l'intensité d'une force pressante est égale au produit de la pression par la surface, on en déduit : et .
La face inférieure du cube étant plus profonde que sa face supérieure, on a P3 > P1 donc F3 > F1. Donc le cube subit de la part du fluide une force totale dirigée vers le haut :
D'après le principe fondamental de la statique des fluides (étudié en 1re), on a :
.
D'où : =
.
Finalement : .
II Énoncé du principe
Tout corps plongé dans un fluide subit une force verticale vers le haut, la poussée d'Archimède, dont l'intensité est égale au poids du volume de fluide déplacé (ce volume est donc égal au volume immergé du corps).
Le poids apparent d'un solide plongé dans un fluide est la résultante des forces exercée par le fluide sur le solide et du poids du solide : = + .
Méthode
Déterminer la valeur de la poussée d'Archimède d'un solide
Une boule de pétanque est tombée au fond d'un bassin d'eau douce.
Données :
volume de la boule de pétanque : V = 2,0 × 10−4 m3 ;
masse volumique de la boule de pétanque : ρ = 3,3 × 103 kg · m−3 ;
masse volumique de l'eau douce : = 1,0 × 103 kg · m−3 ;
intensité de la pesanteur : g = 9,81 N · kg−1.
Conseils
Solution
P = m × g = ρ × V × g = 3,3 × 103 × 2,0 × 10−4 × 9,81 = 6,5 N.
= = .
Comme la boule n'est soumise à aucune autre force, d'après la 2e loi de Newton, elle est soumise à une accélération orientée vers le bas : on en déduit qu'elle coule.