Une proposition subordonnée relative est introduite par un pronom relatif. Elle joue le plus souvent le même rôle qu’un adjectif dans un groupe nominal.
IRepérer une proposition subordonnée relative
1 Reconnaître un pronom relatif
Le pronom relatif peut être simple (qui, que, quoi, dont, où) ou composé (lequel, auquel, duquel…).
Sa forme varie selon la fonction qu’il occupe dans la relative.
![Tableau de 6 lignes, 3 colonnes ;Corps du tableau de 6 lignes ;Ligne 1 : Fonctions; Formes; Exemple; Ligne 2 : sujet; qui, lequel; « Et mon âme abattueCède au coup [qui me tue]. » (Corneille); Ligne 3 : • COD• attribut du sujet; que; « Toute faute [qu’on fait] est un cachot [qu’on s’ouvre]. » (Hugo); Ligne 4 : COI introduit par à; à qui/à quoiauquel; « Il y avait en Westphalie un jeune garçon [à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces]. » (Voltaire); Ligne 5 : complément(COI, c. du nom…) introduit par de; dontduquel; « L’art est une démonstration [dont la nature est la preuve]. » (Sand); Ligne 6 : complément (COI, CC) introduit par une autre prép.; oùprép. + qui/quoiprép. + lequel; « Voilà l’état [où sont les choses]à l’heure que je vous parle. » (Lafayette);](/modules-assets/images/pb_bac_08671_fra_1re_gene/pb_bac_08671_fra_1re_gene_p297-316_C14_Tab_4.png)
Conseil
Distinguez bien le pronom relatif que (Le chat que je vois est noir.) de la conjonction de subordination que qui introduit une proposition conjonctive (Je vois que ce chat est noir.).
2 Identifier l’antécédent du pronom relatif
L’antécédent est le mot ou le groupe de mots que remplace un pronom relatif.
On distingue deux cas.
1. Le pronom relatif a un antécédent (nom, GN ou pronom) : la relative est alors adjective.
« Je forme une entreprise [qui n’eut jamais d’exemple], et [dont l’exécution n’aura point d’imitateur]. » (Rousseau)
Les pronoms relatifs « qui » et « dont » ont pour antécédent « une entreprise », les deux relatives caractérisent le nom « entreprise » comme le ferait un adjectif.
2. Le pronom relatif n’a pas d’antécédent : la relative est alors substantive. Elle joue le même rôle qu’un GN.
« [Qui ne voit pas la vanité du monde] est bien vain lui-même. » (Pascal)
Le pronom relatif « qui » n’a pas d’antécédent ici. La relative équivaut à un GN.
À noter
Une relative substantive peut être également introduite par quiconque ou par ce que ou ce qui : «… je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable » (Molière).
IIDéterminer la fonction d’une subordonnée relative
1 Cas d’une subordonnée relative adjective
La relative adjective possède les mêmes fonctions que l’adjectif dans un GN.
2 Cas d’une subordonnée relative substantive
La relative substantive possède les mêmes fonctions qu’un GN.
Elle peut donc être sujet, COD, COI, CC, etc.
« Choisis [qui tu voudras], Chimène, et choisis bien. » (Corneille)
La subordonnée relative est COD du verbe « choisis ».
IIIÉtudier le mode dans la subordonnée relative
La relative est le plus souvent à l’indicatif.
Le subjonctif apparaît dans le cas où l’existence de la chose désignée n’est pas certaine. Ainsi, « Je cherche un endroit qui me plaît » suppose qu’un tel endroit existe, mais « Je cherche un endroit qui me plaise » indique qu’on ne sait pas si cet endroit existe vraiment.