Le blurring se manifeste par la perte de repères entre vie professionnelle et vie privée, un manque de confiance en soi face à une plus grande autonomie, une baisse de la motivation et de l'esprit d'équipe du fait de l'isolement, une surcharge d'informations qui entraîne une surcharge mentale, un stress chronique, une pression psychologique, de la fatigue, de l'anxiété qui peuvent conduire au burn out et même à la dépression.
Un nouveau droit est inscrit dans le code du travail, le droit à la déconnexion entré en vigueur en 2017. Il s'agit du droit pour tout salarié de ne pas être obligé d'être connecté à un outil numérique professionnel (ordinateur, smartphone, tablette, messagerie…) et joignable en permanence par son employeur, en dehors de ses heures de travail, pour des motifs liés à l'exécution de son travail. L'objectif est de protéger les temps de repos et d'assurer le respect de la vie personnelle et familiale.
Les entreprises ont l'obligation d'introduire le droit à la déconnexion dans le cadre de la négociation collective sur la qualité de vie au travail et l'articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Cette négociation obligatoire prévoit les modalités du plein exercice par le salarié de son droit à la déconnexion et la mise en place par l'entreprise de dispositifs de régulation de l'utilisation des outils numériques.
À défaut d'accord sur le droit à la déconnexion, le Code du travail impose à l'employeur d'élaborer une charte, après avis du comité social et économique (CSE) qui définit les modalités de l'exercice du droit à la déconnexion et prévoit la mise en œuvre d'actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques.