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Dans les années 1950 des romanciers rejettent deux piliers du roman traditionnel : l'intrigue et la psychologie du personnage.
1 Nathalie Sarraute (1900-1999) : une pionnière
Née en Russie, Nathalie Sarraute vit à Paris depuis l'âge de huit ans. Elle devient avocate puis se consacre à la littérature.
l'œuvre de Nathalie Sarraute
La théorie de la sous-conversation : au-delà de la conversation, il y a les non-dits, que le Nouveau Roman cherche à exprimer.L'absence d'un narrateur traditionnel : les voix des personnages s'entrecroisent au discours indirect libre.
2 Claude Simon (1913- 2005) : la quête du passé
La Route des Flandres
Un récit volontairement désorganisé : télescopage des temporalités (présent et souvenirs), passage discontinu d'une image à l'autre.Des phrases longues , riches en parenthèses, suggérant les rapports de la conscience et de la réalité.
3 Alain Robbe-Grillet (1922-2008) : le roman des choses
Les Gommes
Un antiroman : pas d'analyse psychologique, une temporalité stagnante, la déconstruction de l'intrigue linéaire, l'omniprésence des objets.Un roman parodique : parodie du roman policier ; une version moderne de la tragédie d'Œdipe.
4 Michel Butor (né en 1926) : le roman de la discontinuité
Butor, théoricien du Nouveau Roman, est poète, romancier, essayiste.
Le train s'est arrêté ; vous êtes à Rome dans la moderne Stazione Termini. Il fait encore nuit noire. […]
Vous vous levez, remettez votre manteau, prenez votre valise, ramassez votre livre.
La Modification, © Éditions de Minuit
La Modification
Un roman écrit à la deuxième personne du pluriel qui désigne le lecteur et l'implique largement dans l'histoire.- Un roman qui explore les
jeux de l'espace et du temps .