Plusieurs armistices conclus en 1918 débouchent sur une série de traités de paix. Le traité de Versailles (juin 1919) concerne l'Allemagne et les Alliés de la Triple Entente. En septembre 1919, le traité de Saint-Germain-en-Laye impose à l'Autriche la loi des vainqueurs. En novembre 1919, le traité de Neuilly détermine le sort de la Bulgarie. Le traité de Trianon (en juin 1920) s'occupe du cas de la Hongrie. Enfin, le traité de Sèvres fixe provisoirement la paix entre les Alliés et l'Empire ottoman.
En janvier 1919, la conférence de la paix s'ouvre à Paris. Le président américain Wilson, conformément à ses « quatorze points » proclamés en janvier 1918, cherche à créer une Société des Nations (SDN) afin de garantir la paix. Le 28 juin 1919, la signature du traité de Versailles impose à l'Allemagne des conditions très dures qu'elle vit comme un « diktat ». La paix conclue est celle des vainqueurs contre les vaincus. Les puissances victorieuses dominent la SDN installée à Genève, en Suisse. Les États-Unis reviennent à un isolationnisme et décident finalement de ne pas rejoindre la SDN. Celle-ci dispose de moyens limités mais incarne la volonté de garantir la sécurité collective : c'est « l'esprit de Genève ».