Vous devez savoir reconnaître le mode et le temps d’un verbe mais aussi expliquer l’emploi du mode et préciser la valeur du temps.
IIdentifier le mode d’un verbe
On distingue les modes personnels et non personnels : un verbe à un mode personnel varie selon la personne grammaticale.
À noter
Longtemps considéré comme un mode, le conditionnel est désormais classé comme un temps de l’indicatif. Il permet d’exprimer le futur à partir d’un moment du passé (valeur temporelle) ou une action soumise à une condition (valeur modale).
IIReconnaître le temps d’un verbe
1 Les temps de l’indicatif
Temps simples | Imparfait je parlais | Passé simple je parlai | Présent je parle | Futur je parlerai | Cond. présent je parlerais |
Temps composés | Plus-que-parfait j’avais parlé | Passé antérieur j’eus parlé | Passé composé j’ai parlé | Futur antérieur j’aurai parlé | Conditionnel passé j’aurais parlé |
2 Les temps du subjonctif et de l’impératif
Le subjonctif présente deux temps simples – présent (qu’il parle) et imparfait (qu’elle parlât) – et deux temps composés – passé (qu’il ait parlé) et plus-que-parfait (qu’elle eût parlé).
« Que vouliez-vous qu’il fît ? » (Molière) [subjonctif imparfait]
L’impératif ne connaît que deux temps : présent (parle !) et passé (aie parlé !).
« Regarde-moi mon cher et dis quelle espérance [impératif présent]
Pourrait bien me laisser cette protubérance ! » (Rostand)
3 La concordance des temps
Il y a concordance des temps quand le temps d’un verbe dans une proposition subordonnée s’explique par le temps du verbe dans la principale.
Je me doute bien que tôt ou tard vous me direz adieu.
[présent dans la principale + futur dans la subordonnée]
Je me doutais bien que tôt ou tard vous me diriez adieu.
[imparfait dans la principale + cond. présent (= futur dans le passé) dans la sub.]
IIIAnalyser la valeur d’un temps
1 Temps simples vs temps composés
Les temps composés indiquent que l’action est achevée (aspect accompli), les temps simples qu’elle est en cours de déroulement (aspect inaccompli).
« Madame se meurt [inaccompli] ! Madame est morte [accompli] ! » (Bossuet)
2 Le présent de l’indicatif
Il sert à exprimer une action contemporaine de l’énonciation.
Il peut aussi exprimer un fait vrai de tout temps (présent de vérité générale).
« Rien ne sert de courir, il faut partir à point. » (La Fontaine)
Dans un récit au passé, il peut remplacer un temps du passé pour donner l’illusion que l’action se déroule en ce moment (présent de narration).
3 Le passé simple et l’imparfait
Le passé simple s’emploie pour une action passée délimitée dans le temps (aspect borné). Il permet de rapporter les actions successives d’un récit.
« Lol quitta S. Tahla, sa ville natale, pendant dix ans. » (Duras)
L’imparfait s’emploie pour une action passée présentée dans son déroulement (aspect non borné). Il permet d’évoquer l’arrière-plan d’un récit.
« Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. » (Sarraute)