Fiche de révision

Les civils, acteurs et victimes de la guerre

 

La guerre d'usure implique la mobilisation économique et idéologique des civils. Ils deviennent également de nouvelles cibles dans ce conflit total et sont victimes des violences de guerre.

I Les civils, mobilisés pour l'effort de guerre

1 La mobilisation économique des civils : le « front de l'arrière »

La stabilisation du front à l'automne 1914 impose une forte mobilisation de la main-d'œuvre. Les civils participent alors à l'effort de guerre : dans les usines d'armement, dans les exploitations agricoles, les transports et les mines.

Les femmes, déjà nombreuses dans les usines avant 1914, accèdent à de nouveaux secteurs (métallurgie et industrie mécanique). C'est le temps des « munitionnettes », encadrées par des ouvriers qualifiés rappelés du front.

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L'arrière est la zone située hors des combats, où vivent les civils.

Les ouvriers étrangers et ceux des colonies sont mobilisés pour travailler à l'arrière (450 000 indigènes en France).

Les civils sont sollicités par les États afin de financer la guerre. Ils placent leur épargne dans des emprunts d'État, les impôts augmentent pour rembourser d'importants emprunts extérieurs. Une économie de guerre se met en place.

2 Les esprits mobilisés par la propagande

Pour faire accepter aux populations une mobilisation totale, les États utilisent la propagande. Les causes de la guerre sont sans cesse rappelées aux civils, l'ennemi est systématiquement diabolisé.

Une véritable culture de guerre s'installe partout : l'école, les journaux, les affiches diffusent la haine de l'ennemi et inculquent l'idée d'une « guerre juste ».

Afin de maintenir le moral de l'arrière, les lettres des soldats, la presse sont censurées. Les mauvaises nouvelles sont passées sous silence. Les familles et des marraines de guerre soutiennent le moral des combattants par une correspondance régulière.

II Les civils, victimes des violences de guerre

1 Les souffrances quotidiennes

L'occupation de nombreuses régions françaises et belges par l'armée allemande, qui réquisitionne les récoltes, mais aussi le blocus continental imposé aux empires centraux par les Alliés, entraînent le rationnement des civils. La pénurie se généralise.

Dans les régions occupées, les civils sont parfois soumis au travail forcé dans des camps de travail, aux champs ou dans les usines.

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Le travail forcé est une tâche accomplie sous la contrainte et la menace d'une sanction (emprisonnement, déportation d'otages pendant la Première Guerre mondiale).

Toutes les industries qui ne sont pas indispensables à la guerre voient leurs activités diminuer. Dans les usines d'armement, les cadences s'accélèrent. En 1917, la longueur de la guerre et les privations entraînent des mouvements de grève. Celles-ci sont à mettre en parallèle avec les mutineries qui éclatent sur tous les fronts entre mai et juin 1917.

2 Les civils, cibles stratégiques

Au moment de l'invasion du territoire par l'ennemi, ou lors des retraites militaires, les civils, notamment les femmes, sont particulièrement vulnérables.

Les bombardements sur l'arrière-front se multiplient : à partir de dirigeables en Belgique dès 1914 (les zeppelins), où grâce à des canons à longue portée (la « grosse Bertha »). Ces attaques causent de lourds dégâts et menacent les civils qui deviennent des cibles. Certaines populations sont victimes d'une volonté délibérée d'anéantissement (les Arméniens dans l'Empire ottoman).

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