Fiche de révision

Les mobilités touristiques internationales

 

 

Les mobilités touristiques internationales, longtemps réservées aux pays développés, connaissent depuis vingt ans de profondes recompositions.

I Des mobilités touristiques en renouvellement

1 Des types touristiques variés

Mot clé

Un touriste est une personne qui change de lieu et dort hors de chez elle pour au moins une nuit. Son déplacement relève du dépaysement et est de durée plus courte que les migrations.

Il existe de nombreux types de tourisme : de loisirs et de vacances (tourisme balnéaire, montagnard, vert), culturel (grandes villes, musées, monuments, expositions…), d'affaires (à but professionnel), de santé (intervention médicale dans une destination moins chère), affinitaire (visite de parents ou d'amis), religieux (pèlerinages).

Le tourisme est d'abord national : environ 90 % du tourisme total s'effectue à l'intérieur des frontières de son propre pays.

Les touristes internationaux, dont le déplacement implique un franchissement de frontière, ne représentent donc que 10 % du tourisme mondial. Leur nombre a augmenté depuis 1950 grâce aux progrès des transports, jusqu'à atteindre 1,5 milliards en 2019. Ce nombre s'est effondré de 85 % lors de la crise Covid, mais il est revenu en 2022 à 60 % de son niveau pré-pandémique.

2 Émetteurs et récepteurs : la transition touristique

Les zones réceptrices sont d'abord l'Europe (51 %), puis l'Asie (24 %) et les Amériques (16 %). Les 5 premiers pays d'arrivée (France, États-Unis, Chine, Espagne, Mexique) concentrent plus du quart du total. Les principales zones sont la Méditerranée, les Caraïbes et le littoral du Sud-Est asiatique.

De nouvelles destinations émergent au gré des ouvertures politiques (Cuba, Vietnam) ou de l'imagination des voyagistes (régions polaires, Sahara).

Mais la grande mutation concerne les pays de départ, justifiant le terme de « transition touristique ». Les pays développés constituent certes toujours les principaux émetteurs (Europe 48 %). Mais les grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil) voient leurs classes moyennes augmenter très rapidement. L'Asie est aujourd'hui le 2e pôle émetteur (25 %) et la Chine est en tête des dépenses touristiques.

II Des enjeux considérables

1 Un puissant secteur économique

En 2019, avant la Covid-19, le tourisme international représentait 1 466 Mds $ de recettes, soit 10 % du PIB mondial et 8 % de l'emploi.

Les acteurs du secteur présentent une grande diversité, du petit commerçant aux grands groupes mondiaux. La plus grande firme transnationale touristique est l'Allemand TUI AG, qui transporte 30 millions de voyageurs par an.

2 La mise en tourisme du monde et ses problèmes

Avant 2020, l'activité touristique était l'un des 5 premiers secteurs d'exportation pour 80 % des pays et la première source de devises pour 40 %. Le secteur touristique a des retombées positives sur les économies locales (emploi, commerce, artisanat…).

Toutefois, le tourisme présente des risques de dépendance face à une conjoncture parfois fluctuante. Les bénéfices sont captés par les acteurs transnationaux et les populations locales sont souvent sacrifiées dans le partage des ressources.

Zoom

Un tourisme mondial en recomposition

 

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Les anciens foyers résistent (Europe, Amérique du Nord, Japon).

Mais des foyers émergents se développent et de nouveaux espaces touristiques apparaissent.

 

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