Fiche de révision

Les modes d'organisation du travail

Les entreprises peuvent mettre en place une organisation du travail rigide ou souple. Cependant, les modes de production de biens et services actuels requièrent une organisation du travail adaptée à l'environnement, au secteur d'activité

A Une organisation rigide du travail

Les organisations rigides ont été mises en place pour permettre l'application du taylorisme (organisation scientifique du travail – OST, en 1911) et du fordisme, deux méthodes de travail nées aux États-Unis puis étendues à l'ensemble des pays industriels. L'objectif du taylorisme est d'obtenir la meilleure productivité possible. L'organisation taylorienne se caractérise par :

une intervention forte de la hiérarchie ;

un travail divisé en tâches élémentaires, simples et répétitives (parcellisation des tâches), confiées à des travailleurs spécialisés ;

une division verticale du travail. L'organisation repose sur une séparation de la conception et de l'exécution ainsi que sur le contrôle des exécutants par la présence de chronométreurs.

Le taylorisme est l'une des composantes du travail à la chaîne mis en place dans l'industrie automobile par Henry Ford (fordisme). Des problèmes induits par le taylorisme comme la démotivation des travailleurs sont apparus. Le post-taylorisme a alors été initié.

Le terme post-taylorisme est utilisé pour désigner une organisation de travail qui, sous diverses formes, permet aux travailleurs de participer aux décisions relatives à la production :

rotation des postes de travail ;

élargissement et enrichissement des tâches ;

groupes semi-autonomes ;

cercles de qualité.

B Une flexibilité croissante de l'organisation du travail

Plus l'environnement est instable et incertain, plus l'organisation doit être réactive et flexible.

aLa flexibilité

La flexibilité se définit comme la souplesse de l'organisation et des moyens de production d'une entreprise pour répondre aux fluctuations rapides de la demande et aux évolutions de l'environnement technico-économique. Elle est l'une des composantes de la réactivité industrielle. C'est un élément essentiel de l'économie numérique.

La flexibilité du travail est l'une des composantes de la flexibilité globale. Elle peut prendre plusieurs formes :

15844_Ens_commun_04_stdi

bLes modèles d'organisation flexible

Le modèle taylorien étant devenu progressivement obsolète, d'autres types d'organisation, plus souples, ont vu le jour. Elles se sont accompagnées d'une plus grande polyvalence des salariés :

une polyvalence horizontale ou élargissement des tâches, qui consiste à confier d'autres tâches de même niveau de complexité afin de rendre le travail moins monotone ;

une polyvalence verticale ou enrichissement des tâches, qui a pour objectif d'octroyer davantage de responsabilités, donc de qualification.

Divers modèles d'organisation flexible ont été proposés :

Tableau de 4 lignes, 3 colonnes ;Corps du tableau de 4 lignes ;Ligne 1 : ; Présentation; Principes; Ligne 2 : Le toyotisme; Modèle d'organisation du travail et de production proposé par un ingénieur de Toyota, Taiichi Ono, au début des années 1950, pour améliorer la productivité. Il consiste à planifier la production en fonction de la demande et à développer diverses formes de flexibilité.; Niveau de production déterminé par le carnet de commandes afin de diminuer les invendus.Travail en équipe.Principe du juste-à-temps pour minimiser les stocks.Management participatif afin de mieux considérer le facteur humain.Flexibilité : sous-traitance, polyvalence, objectifs par équipes…À noter : le toyotisme est source de stress :- la quasi-absence de stock nécessite une réactivité permanente ;- les objectifs collectifs se traduisent par un contrôle du groupe sur l'individu ;- si la rotation des postes permet d'améliorer la motivation, elle peut aussi provoquer l'effet inverse lorsqu'elle est trop poussée.; Ligne 3 : L'organisation apprenante; Ce type de structure est assimilable à un être vivant qui se nourrit d'informations pour adapter son comportement. Son enjeu principal est d'utiliser ses compétences, de savoir les actualiser, les renouveler ou d'en acquérir de nouvelles pour apporter des réponses adaptées aux diverses situations rencontrées.; Pratiques organisationnelle et managériale participatives : décentralisation, travail en équipe, enrichissement du travail, participation à la fixation et l'évaluation des objectifs…Forte autonomie procédurale, dans les méthodes et dans le rythme de travail.Mise en place de processus permettant au salarié d'acquérir des connaissances : apprentissage au travail, résolution de problème.Tâches souvent polyvalentes et peu de tâches répétitives.Règle du partage : l'apprentissage au niveau organisation n'est pas le fait d'un individu, mais d'un processus de co-construction qui développe de nouvelles connaissances pour aboutir à de nouveaux savoir-faire.; Ligne 4 : L'organisation Lean; Elle vise à améliorer la qualité et à rentabiliser la production d'une entreprise en évitant au maximum le gaspillage de ses ressources.; Diffusion importante des normes et outils de type management par la qualité et le juste à temps (zéro délai, zéro défaut, zéro gaspillage…) au niveau de l'ensemble du processus de production.Recherche de résolution des problèmes survenant dans la confection, le transport et le stockage de la marchandise.Incitation des employés à développer constamment leurs compétences professionnelles, dans le même souci de ne pas gâcher les ressources de la société.;

C Quelle évolution de ces modes d'organisation ?

Selon certaines prospectives, les modèles d'organisation pourraient évoluer sous l'influence de différents facteurs :

15844_Ens_commun_05_stdi

Les principaux facteurs d'évolution devraient être les suivants :

l'instabilité de l'environnement économique ;

les évolutions sociales et sociétales ;

l'évolution des qualifications ;

les facteurs institutionnels (baisse de la syndicalisation, variation du temps de travail, évolution des statuts comme la remise en cause du CDD…).

Parmi ces facteurs, l'un est particulièrement significatif : la numérisation de l'économie et du travail (nommée aussi digitalisation).

Exemple : le concept d'économie de plateforme dont l'ubérisation n'est qu'une variante de cette numérisation.

Pour lire la suite

Je m'abonne

Et j'accède à l'ensemble
des contenus du site