A L'enquête : une méthode de recueil de l'information
Le temps est source d'incertitude pour l'organisation. En effet, celle-ci ne peut pas toujours prévoir les fluctuations de son environnement qui est par définition instable. Cependant, elle a besoin de prendre des décisions qui ont un impact sur le long terme. L'enjeu est donc de chercher à réduire l'incertitude qui pèse sur ses prises de décision.
Pour cela, elle rassemble de l'information qu'elle rend la plus qualitative possible. Cette information peut être d'origine interne (comme ses bases de données) ou externe (fournie pas des organismes de sondage ou des agences spécialisées dans les études de marché).
L'enquête est une méthode de recueil d'information qui consiste à interroger ponctuellement ou à échéance régulière un panel ou un échantillon de clients ou de consommateurs. Pour être efficace, l'échantillon doit être le plus représentatif possible de la population mère (par exemple, le pourcentage de femmes dans l'échantillon doit être le même que celui de la population mère).
L'enquête se déroule généralement via un questionnaire qui peut être administré en ligne, par téléphone, par courrier ou encore en face-à-face. C'est une source d'information fiable, pertinente et actuelle.
L'analyse des résultats obtenus par l'enquête est une source de connaissances pour l'organisation : cela lui permet de comprendre ses résultats passés mais également de prévoir et de planifier ses actions futures tout en mesurant les risques de ses prises de décision.
B Le seuil de rentabilité
Pour qu'une activité soit rentable, le chiffre d'affaires généré doit couvrir les charges fixes et les charges variables indispensables à la production :
une charge variable évolue en fonction de l'activité de l'organisation et de la quantité d'unité produite ;
Exemple
La consommation de matière première varie selon le nombre d'unités produites.
une charge fixe reste constante quel que soit le nombre d'unités produites.
Exemple
Le salaire d'un ouvrier ou le loyer d'un local ne varient pas quel que soit le nombre d'unités produites.
Le seuil de rentabilité est le niveau d'activité (c'est-à-dire de chiffre d'affaires à réaliser) pour lequel le résultat est nul (il amortit l'ensemble des charges fixes). Ainsi, si le chiffre d'affaires de l'organisation est plus faible que le seuil de rentabilité, l'entreprise enregistre des pertes ; sinon, elle produit des bénéfices.
L'enjeu pour une entreprise est donc de parvenir le plus rapidement possible lors son exercice à atteindre son seuil de rentabilité, afin de produire le maximum de bénéfices.
À savoir
Pour calculer le seuil de rentabilité il faut tout d'abord calculer :
les coûts fixes (total des charges fixes = CF) ;
les coûts variables (total des charges variables = CV).
Il faut ensuite calculer la différence entre le chiffre d'affaires (CA) et les coûts variables (CV), appelée marge sur coût variable (MCV) : MCV = CA – CV.
Puis il convient de calculer le taux de marge sur coût variable (TMCV) qui représente la part de la marge comprise dans le chiffre d'affaires : TMCV = MCV/CA.
On peut alors calculer le seuil de rentabilité (SR) en euros : SR = CF/TMCV.
Puis le seuil de rentabilité en quantité : SR quantité = SR/prix de vente unitaire.
C L'actualisation des flux financiers
Pour planifier ses projets dans le temps, l'entreprise doit prévoir des encaissements et des décaissements futurs. Aussi, pour pouvoir comparer ses flux monétaires réalisés à des périodes différentes, elle doit procéder à l'actualisation des valeurs.
Pour cela, on utilise la formule : V0 = Vn (1 + t)–n avec V0 = valeur actuelle (au temps 0), t = taux d'actualisation, Vn = valeur au temps n, n = nombre de périodes.
Exemple
Une organisation prévoit de revendre dans 2 ans un immeuble pour 800 000 euros. Taux d'actualisation : 4 %. La valeur actuelle de cette somme est de : 800 000 × (1 + 4 %)–2 = 739 645 euros. En d'autres termes, il est indifférent pour l'organisation de vendre cet immeuble pour 800 000 euros dans 2 ans, ou de recevoir immédiatement 739 645 euros.
D La démarche budgétaire
Un budget est nécessaire pour toute organisation afin de chiffrer un programme d'actions (veiller à bénéficier des fonds nécessaires pour financer ses projets), mais aussi de veiller à l'équilibre de la trésorerie selon les encaissements (paiement des clients, remboursement de la TVA) et des décaissements (paiement des salaires, remboursements d'emprunts…).
Le budget doit tenter d'être toujours à l'équilibre (proche de zéro) afin d'éviter les frais bancaires. Pour cela, le solde du mois (encaissements − décaissements) doit être positif. Le comptable doit donc avoir une démarche prévisionnelle en tenant compte des décalages entre la date de réalisation d'une opération, et son impact dans la trésorerie consécutif à un paiement effectif.