A L'IRM (imagerie par résonance magnétique)
L'IRM est liée aux propriétés magnétiques des atomes d'hydrogène, très abondants dans le corps humain, majoritairement sous forme d'eau.
Le noyau d'un atome d'hydrogène comporte un proton chargé positivement en rotation permanente : il crée un champ magnétique selon une direction donnée. Lorsque le patient est placé dans un champ magnétique puissant d'environ 2 à 3 teslas, les champs créés par les noyaux d'hydrogène s'alignent sur le champ magnétique puissant.
Champs magnétiques créés par des noyaux d'hydrogène
Lorsque des ondes radios d'énergie précise sont envoyées sur ces noyaux, elles perturbent cet alignement. Le retour à l'état initial ou relaxation s'accompagne de l'émission d'une onde électromagnétique caractéristique, détectée par une antenne : son analyse fournit des images 3D des organes explorés.
Il est possible d'étudier finement les tissus « mous » : cerveau, moelle épinière, muscles, etc., d'en connaître la structure et de détecter des tumeurs cancéreuses : c'est l'IRM anatomique. Il est aussi possible de suivre le fonctionnement du cerveau : c'est l'IRM fonctionnelle.
Images d'un cerveau obtenues par IRM
B Le domaine de fréquences employées en IRM
La gamme de fréquences est comprise entre 60 et 600 MHz : ce sont des ondes radio ou radiofréquences. La valeur choisie est directement liée à la valeur du champ magnétique (de 1 à 12 teslas) à l'intérieur de l'appareil : plus la fréquence est importante, plus les images seront précises.
C Les produits de contraste
L'imagerie médicale permet l'étude des contrastes des tissus grâce à des procédés physiques et à la nature physico-chimique des tissus. Sur un cliché de tissus mous, à faible écart de densité, les contrastes ne sont pas marqués : aussi, l'administration de produits de contraste se révèle nécessaire. Ce sont des produits chimiques, injectables ou ingérables qui améliorent les images des organes explorés. Ce sont aussi des médicaments administrés dans un but diagnostique et non thérapeutique.
Les produits de contraste modifient localement les paramètres intrinsèques des tissus là où ils iront se fixer préférentiellement. Ces produits doivent bien sûr être non toxiques, efficaces en concentration faible et se fixer spécifiquement sur certains tissus. Ils accélèrent la relaxation après irradiation par l'onde radio dans les tissus pour augmenter la performance diagnostique de l'examen.
En IRM, les produits de contraste utilisés sont à base de gadolinium. Ils sont injectés par voie intraveineuse, se répartissent dans le réseau veineux et interstitiel et permettent alors d'obtenir des images de l'ensemble du corps humain. Ils sont éliminés par voie urinaire.
L'ion gadolinium est très toxique, il faut donc l'enfermer dans un complexe et particulièrement dans une molécule formant un cycle, afin d'augmenter la stabilité du complexe.
Définition
Un complexe correspond à l'établissement de liaisons entre des doublets non liants de la molécule organique cyclique et le gadolinium.
Dans le cas du Gadotéridol, agent de contraste utilisé en IRM, la molécule organique comporte des fonctions acides carboxyliques COOH.
Gadotéridol