En bref D'abord minoritaire et éclatée, la résistance s'organise et joue un rôle non négligeable dans la libération de l'Europe.
ILes débuts de la résistance
1 La diversité de la résistance intérieure
En 1940, la résistance est le fait d'une minorité. Dans les pays occupés, des civils, résistants du quotidien, cherchent à mobiliser la population pour la défense des libertés, la protection des proscrits.
Peu à peu, une résistance armée spécialisée dans la guérilla (attentats, sabotages) et le renseignement s'organise. En URSS, dès l'été 1941, les partisans (combattants clandestins face à l'occupant) se multiplient.
2 La clandestinité des résistants
Traqués par la Gestapo (police politique allemande), les SS et les États collaborateurs comme le régime de Vichy, les résistants luttent dans la clandestinité. Beaucoup meurent sous la torture, fusillés ou en déportation. Le décret Nacht und Nebel (décembre 1941) permet de les déporter.
Pour empêcher les populations de soutenir la résistance, les nazis utilisent des otages et pratiquent des représailles aveugles.
3 Les deux centres de la résistance extérieure
La résistance extérieure est dès 1940 constituée des gouvernements en exil à Londres – gouvernements polonais, néerlandais, luxembourgeois, tchèque – ou d'individus isolés. Ainsi, Charles de Gaulle est reconnu par Winston Churchill comme le représentant légitime de la France.
À l'Ouest, les Britanniques mettent sur pied le SOE (Special Operations Executive) en charge du soutien logistique à la résistance intérieure. Les contacts se font par la radio (BBC) et les filières d'évasion.
À l'Est, après juin 1941, Moscou devient la deuxième capitale de la résistance et abrite les leaders des partis communistes en exil.
IILe tournant de 1942-1943
1 La résistance s'organise
La radicalisation de la politique nazie gonfle les rangs de la résistance. À partir de 1943, les réfractaires au STO (Service du travail obligatoire) prennent le maquis.
Mot clé
On appelle maquis les lieux peu accessibles dans lesquels se réfugient les résistants pour mener la guérilla.
Les mouvements s'unifient. Ainsi, la résistance française se centralise autour du général de Gaulle grâce à Jean Moulin qui crée en mai 1943 le Conseil national de la Résistance (CNR).
En Yougoslavie et en Grèce, les mouvements ne parviennent pas à s'unir et la Libération débouche sur des guerres civiles.
2 La résistance participe à la libération
Après les débarquements, les Alliés s'appuient sur les « combattants de l'ombre ». C'est le cas des Forces françaises de l'intérieur (FFI) qui rejoignent les Forces françaises libres (FFL).
Certains pays tentent de se libérer seuls. Si l'insurrection de Varsovie en août 1944 est écrasée, l'Armée de libération nationale du communiste Tito reprend le contrôle de l'ouest de la Yougoslavie durant l'automne 1944.
Dans de nombreux pays, des résistants siègent dans les gouvernements d'après-guerre. En France, le Gouvernement provisoire de la République (GPRF), dirigé par de Gaulle, s'installe dans Paris libéré en août 1944. Il confirme l'élargissement du droit de vote aux femmes et met peu à peu en œuvre le programme du CNR (Sécurité sociale, allocations familiales).