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Le courant symboliste* revêt à la fin du siècle des orientations diverses, qu'il s'agisse d'atteindre la « poésie pure » (Mallarmé), d'exalter le mal (Lautréamont), ou de suggérer un univers mélancolique (Laforgue).
1 Mallarmé (1842-1898) : une esthétique hermétique
A Professeur et poète
Né à Paris, professeur d'anglais et poète, Mallarmé reçoit chaque mardi dans son appartement de la rue de Rome des artistes (Manet, Debussy…) et des jeunes poètes qui voient en lui un maître.
B L'exigence poétique
Le recueil
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Tel qu'en lui-même enfin l'éternité le change
l'œuvre de Mallarmé
Une poésie difficile , chargée de symboles.Une expérience mystique : la poésie, par essence mystérieuse et insaisissable, est réservée aux initiés.
2 Lautréamont (1846-1870) : les séductions du mal
Je suis fils de l'homme et de la femme […] j'aurais voulu être plutôt le fils de la femelle du requin […] et du tigre, à la cruauté reconnue : je ne serais pas si méchant.
Les Chants de Maldoror, I, 8
l'œuvre de Lautréamont
Une œuvre de violence et de haine , marquée par une exaltation jubilatoire du mal.Une œuvre visionnaire et provocatrice , emplie d'images insolites qui séduiront les surréalistes.
3 Jules Laforgue (1860-1887) : le mal de vivre
Né à Montevideo, de parents français, il est envoyé à Paris pour faire ses études. À dix-sept ans, seul dans la capitale, il vit dans la pauvreté et se réfugie dans la poésie. Il meurt de la tuberculose à vingt-sept ans.
Je mange, et bâille, et lis, rien ne me passionne…
Bah ! Couchons-nous. – Minuit. Une heure. Ah ! chacun dort !
Seul, je ne puis dormir et je m'ennuie encor.
« Spleen », Le Sanglot de la terre