En bref Parmi les subordonnées, on appelle « complétives » celles qui remplissent la fonction de complément d'objet. Selon la nature du mot qui les introduit, il s'agit de subordonnées conjonctives ou de subordonnées interrogatives indirectes.
IIdentifier une subordonnée complétive conjonctive
1 Reconnaître une subordonnée complétive conjonctive
Elle est introduite par la conjonction de subordination que ou les locutions conjonctives à ce que, de ce que.
Je crois qu'il va pleuvoir.
Nous nous attendons à ce qu'il pleuve.
Elle est le plus souvent complément d'objet direct (COD). Mais elle peut être également complément d'objet indirect (COI).
J'attends que les vacances arrivent. (COD)
Il se plaint de ce qu'il manque de temps. (COI)
La proposition subordonnée complétive peut généralement être remplacée par un GN de même fonction.
Attention
La subordonnée complétive conjonctive peut aussi exercer la fonction de sujet du verbe. [Qu'il ait réussi son examen] ne m'étonne pas du tout.
J'attends l'arrivée des vacances. (COD)
Il se plaint du manque de temps. (COI)
2 Utiliser le bon mode dans une subordonnée complétive conjonctive
Le verbe de la subordonnée complétive peut être à l'indicatif ou au subjonctif selon le sens du verbe de la proposition principale.
IIIdentifier une subordonnée interrogative indirecte
1 Reconnaître une subordonnée interrogative indirecte
Une proposition subordonnée interrogative indirecte permet de poser une question indirectement. Les marques de l'interrogation directe disparaissent. Il n'y a pas de point d'interrogation.
On la trouve après un verbe exprimant une interrogation : demander, ignorer… Elle est introduite par un mot interrogatif : si, quand, où, pourquoi…
Elle est toujours COD.
2 Employer une subordonnée interrogative indirecte
Lorsque l'interrogation est totale, c'est l'adverbe si qui est employé.
Mot clé
Une interrogation est totale lorsqu'on peut y répondre par oui ou par non.
Je me demande [si la neige sera tombée].
Lorsque l'interrogation est partielle, le mot interrogatif peut être :
– un adverbe interrogatif : quand, où, comment, pourquoi, combien… ;
Je me demande [où il s'est caché].
Je me demande [pourquoi il est venu].
– un pronom interrogatif : qui, lequel… ;
J'ignore [qui aura le dernier mot].
Je ne sais pas [lequel je dois choisir].
– un déterminant interrogatif : quel(s), quelle(s).
Je me demande [quel roman est le plus intéressant].
Zoom
La concordance des temps dans les complétives
Le temps du verbe de la subordonnée varie en fonction de deux critères :
– le temps du verbe de la principale (passé, présent ou futur) ;
– la chronologie des actions.
Attention ! Le tableau ci-dessus envisage uniquement le cas d'une subordonnée complétive à l'indicatif.