Fiche de révision

Reconnaître et employer des subordonnées complétives

En bref Parmi les subordonnées, on appelle « complétives » celles qui remplissent la fonction de complément d'objet. Selon la nature du mot qui les introduit, il s'agit de subordonnées conjonctives ou de subordonnées interrogatives indirectes.

IIdentifier une subordonnée complétive conjonctive

1  Reconnaître une subordonnée complétive conjonctive

Elle est introduite par la conjonction de subordination que ou les locutions conjonctives à ce que, de ce que.

Je crois qu'il va pleuvoir.

Nous nous attendons à ce qu'il pleuve.

Elle est le plus souvent complément d'objet direct (COD). Mais elle peut être également complément d'objet indirect (COI).

J'attends que les vacances arrivent. (COD)

Il se plaint de ce qu'il manque de temps. (COI)

La proposition subordonnée complétive peut généralement être remplacée par un GN de même fonction.

Attention

La subordonnée complétive conjonctive peut aussi exercer la fonction de sujet du verbe. [Qu'il ait réussi son examen] ne m'étonne pas du tout.

J'attends l'arrivée des vacances. (COD)

Il se plaint du manque de temps. (COI)

2  Utiliser le bon mode dans une subordonnée complétive conjonctive

Le verbe de la subordonnée complétive peut être à l'indicatif ou au subjonctif selon le sens du verbe de la proposition principale.

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : Verbe de la principale; Mode dans la complétive; Ligne 2 : Verbes exprimant une déclaration, un jugement, un savoir : dire, déclarer, affirmer, penser, juger, savoir…; indicatifJe dis [qu'il ne viendra pas].Je pense [que tu te trompes].Je sais [qu'il va venir].; Ligne 3 : Verbes exprimant une nécessité, un désir, un refus, une crainte : vouloir, désirer, refuser, craindre…; subjonctifJe voudrais [qu'il s'en souvienne].Je refuse [qu'il prenne ce risque].Je crains [qu'il ne parte bientôt].;

IIIdentifier une subordonnée interrogative indirecte

1  Reconnaître une subordonnée interrogative indirecte

Une proposition subordonnée interrogative indirecte permet de poser une question indirectement. Les marques de l'interrogation directe disparaissent. Il n'y a pas de point d'interrogation.

On la trouve après un verbe exprimant une interrogation : demander, ignorer… Elle est introduite par un mot interrogatif : si, quand, où, pourquoi

Elle est toujours COD.

2  Employer une subordonnée interrogative indirecte

Lorsque l'interrogation est totale, c'est l'adverbe si qui est employé.

Mot clé

Une interrogation est totale lorsqu'on peut y répondre par oui ou par non.

Je me demande [si la neige sera tombée].

Lorsque l'interrogation est partielle, le mot interrogatif peut être :

– un adverbe interrogatif : quand, où, comment, pourquoi, combien… ;

Je me demande [ il s'est caché].

Je me demande [pourquoi il est venu].

– un pronom interrogatif : qui, lequel… ;

J'ignore [qui aura le dernier mot].

Je ne sais pas [lequel je dois choisir].

– un déterminant interrogatif : quel(s), quelle(s).

Je me demande [quel roman est le plus intéressant].

Zoom

La concordance des temps dans les complétives

Tableau de 4 lignes, 4 colonnes ;Corps du tableau de 4 lignes ;Ligne 1 : Temps dans la principale; Temps dans la subordonnée; Ligne 2 : Action antérieure; Action simultanée; Action postérieure; Ligne 3 : présent ou futurJe sais…; passé composéqu'il a réussi.; présentqu'il réussit.; futurqu'il réussira.; Ligne 4 : passéJe savais…; plus-que-parfaitqu'il avait réussi.; imparfaitqu'il réussissait.; conditionnelqu'il réussirait.;

 Le temps du verbe de la subordonnée varie en fonction de deux critères :

– le temps du verbe de la principale (passé, présent ou futur) ;

– la chronologie des actions.

 Attention ! Le tableau ci-dessus envisage uniquement le cas d'une subordonnée complétive à l'indicatif.

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