En bref Parmi ces marques figurent bien sûr les pronoms et les déterminants de la première personne, mais aussi les mots et les constructions qui révèlent la subjectivité du locuteur.
IIdentifier les marques des sentiments et du jugement
Pour exprimer ses sentiments, le locuteur peut recourir à :
– des verbes de sentiment (aimer, espérer, craindre…) ;
– des adverbes (heureusement, hélas…) ;
– une ponctuation expressive (emploi de points d'interrogation, d'exclamation…).
Pour exprimer son jugement, le locuteur peut recourir à :
– des adjectifs ou des noms péjoratifs ou mélioratifs (avare, génie…) ;
– des verbes d'opinion (penser, juger…).
IIIdentifier les marques du doute et de la certitude
Pour exprimer son plus ou moins grand degré d'adhésion à ce qu'il énonce, le locuteur peut recourir à des procédés de modalisation (ou modalisateurs) :
– des adverbes (peut-être, sans doute, certainement…) ;
– le conditionnel employé avec sa valeur modale ;
– des verbes exprimant un plus ou moins grand degré de certitude (douter, ne pas douter, affirmer, être sûr…).
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Un portrait subjectif
Avare, dans l'espoir de rendre à sa famille son premier éclat, […] taciturne, despotique et menaçant dans son intérieur, ce qu'on sentait en le voyant, c'était la crainte. S'il eût vécu jusqu'à la Révolution […], il aurait joué un rôle important, ou se serait fait massacrer dans son château. Il avait certainement du génie : je ne doute pas qu'à la tête des administrations ou des armées, il n'eût été un homme extraordinaire.
François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe (1849).
Chateaubriand dresse ici un portrait sans concession de son père. Y transparaissent les sentiments et le jugement d'un fils face à une figure paternelle despotique.