La première partie de l’oral dure 12 minutes. Vous devez situer et lire le texte, puis expliquer l’extrait choisi par l’examinateur, et enfin répondre à la question de grammaire.
ILire le texte
Après avoir situé et contextualisé le texte, vous devez le lire à voix haute.
Lisez lentement, en marquant des pauses. Respectez les liaisons et la ponctuation, et adoptez une intonation qui souligne votre compréhension du texte et de ses nuances (l’ironie par exemple).
Tenez compte des spécificités de chaque genre :
IIExpliquer l’extrait
L’explication linéaire d’un texte consiste à suivre l’ordre de l’extrait et à l’analyser au fur et à mesure de son déroulement.
Le risque le plus évident est la paraphrase, c’est-à-dire la reformulation du texte sans analyse ni interprétation.
Pour éviter cet écueil, il est conseillé d’appliquer une méthode rigoureuse.
Commencez par définir les mouvements du texte : cela permet d’en dégager la structure. Pour cela, appuyez-vous sur l’organisation en paragraphes, les connecteurs logiques, le repérage des thèmes abordés…
Dégagez l’enjeu principal du texte, qui servira de fil conducteur à votre explication : que voulez-vous montrer ?
N’analysez pas nécessairement phrase par phrase, mais regroupez vos remarques au sein d’un mouvement (métaphore filée ; champs lexicaux…).
Justifiez vos impressions de lecture par des relevés et des procédés précis.
Dressez des bilans d’étape pour expliciter la logique de votre démonstration.
IIIRépondre à la question de grammaire
La question de grammaire porte sur l’analyse syntaxique d’une phrase ou d’une partie de phrase du texte. Répondez de manière précise et complète à la question posée.
Voici les questions les plus fréquemment posées :
Zoom
Un exemple d’explication linéaire
Voici la première strophe d’un poème d’Apollinaire (« Le Pont Mirabeau », Alcools, 1913) :
À l’oral, vous pourriez proposer l’analyse suivante :
La strophe est formée de quatre vers : deux décasyllabes encadrent un tétramètre et un hexamètre. Le quatrain pourrait être un tercet car les deux vers centraux forment un décasyllabe rompu, à l’image de la rupture amoureuse qu’évoque Apollinaire.
Dans le premier vers, l’inversion du sujet et du verbe place « la Seine » en position finale : c’est une manière d’insister sur le rôle du fleuve, miroir du ressenti du poète. L’amour désormais révolu est évoqué avec l’emploi de l’imparfait « venait ». Il s’agit d’un amour passé et tumultueux, comme le souligne l’antithèse entre « joie » et « peine ».