En bref La fin de la guerre froide a donné naissance à un nouvel ordre mondial où l'hégémonie américaine est progressivement remise en cause.
ILa superpuissance états-unienne
1 Un nouvel ordre mondial
Avec la disparition de l'URSS en 1991, un ordre mondial unipolaire, dominé par les États-Unis, se met en place.
La victoire rapide des États-Unis lors de la guerre du Golfe (1991) conforte le pays dans son statut de leader. Il s'impose comme la seule puissance détentrice d'une force de projection planétaire.
Le président Clinton (1993-2001) défend la démocratie et l'économie de marché à travers le monde. Il privilégie l'action diplomatique dans le règlement des conflits, malgré certains engagements militaires, comme en Bosnie en 1995.
2 La rupture du 11-Septembre
Le 11 septembre 2001, les États-Unis sont frappés par des attentats terroristes revendiqués par Al-Qaïda. Le président Bush (2001-2009) défend dès lors un changement de la diplomatie américaine et justifie la guerre préventive contre le terrorisme, avec l'intervention militaire en Afghanistan (octobre 2001) contre le régime taliban dénoncé comme base arrière d'Al-Qaïda.
Mot clé
Action violente à but politique dirigée contre une institution, un État ou des civils, le terrorisme a pour but de créer un climat de peur.
En 2003, l'intervention en Irak vise à renverser le régime de Saddam Hussein.
IILes nouveaux conflits
1 Des enjeux complexes et de multiples acteurs
Depuis les années 1990, les conflits combinent des enjeux politiques, religieux et stratégiques qui rendent les relations internationales plus complexes. Si le nombre de guerres entre États a diminué, les conflits intraétatiques (guerres civiles) ont augmenté (conflit en Syrie).
Les conflits mêlent de nombreux acteurs : armées rebelles, minorités, groupes terroristes. Les civils en sont les premières victimes. Ils fuient la guerre, grossissant les flux de déplacés et de réfugiés.
2 De nouvelles menaces
Certains États cherchent à se doter de l'arme nucléaire (Corée du Nord, Iran), en violation du traité de non-prolifération (1968).
L'islamisme nourrit un terrorisme de masse. Al-Qaïda et son frère ennemi l'organisation État islamique, apparue en 2012, défendent le djihad et essaiment en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie.
Mot clé
L'islamisme est un mouvement politique qui veut imposer la loi musulmane dans l'organisation politique et sociale, au besoin par la violence, qui prend alors le nom de djihad.
IIIVers un monde dépolarisé
1 L'échec américain et l'impuissance internationale
À partir de 2011, échouant à rétablir la stabilité politique en Afghanistan et en Irak, l'administration Obama décide d'évacuer progressivement les troupes.
La déstabilisation de plusieurs régions du Moyen-Orient et d'Afrique révèle la faiblesse des États face à des contestations multiformes.
L’ONU peine à maintenir les mécanismes du multilatéralisme et de la sécurité collective.
2 Les nouveaux acteurs géopolitiques
De nouvelles puissances s’imposent sur la scène internationale. La Chine affiche ses ambitions en Asie (Taïwan) tandis que la Russie envahit l’Ukraine en février 2022.
L'UE peine à parler d'une seule voix, les États membres agissent seuls. Ainsi, entre 2013 et 2022, la France intervient militairement au Mali contre la menace islamiste.